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Mort de Jean Rochefort: la moustache la plus célèbre du cinéma français tire sa révérence

Un regard malicieux, un air de dandy british, une éloquence parfaite et reconnaissable, une moustache digne des héros du XIXème siècle : Jean Rochefort vient de nous quitter  dans la nuit de dimanche à lundi 9 octobre  2017. il s’agit d’un des acteurs les plus populaires du cinéma français et l’un des membres de la « Bande du conservatoire » formée par Annie Girardot,  Philippe Noiret , Claude riche, et Jean-Paul Belmondo, entre autres.

Débutant sa carrière dans les années cinquante, Jean Rochefort endosse, la plus part du temps, des rôles secondaires, tournant quelques 150 filles aussi bien de cinéma d’auteur que de cinéma populaire. Sa carrière a été couronné par trois Césars avec Que la fête commence en 1976, Le Crabe tambour en 1978 et un César d’honneur à sa carrière en 1999.

— Jean Rochefort
(CC BY-SA 3.0) Georges Biard

Au début des années soixante, Jean Rochefort est remarqué sur le grand écran, et par là-même par le public :alors que Jean-Paul Belmondo l’impose aux producteurs de Cartouche, réalisé par Philippe de Broca. Le comédien enchaîne ensuite des seconds rôles chez de Broca avec Les tribulations d’un Chinois en Chine en 1964, Le diable par la queue en 1968, et dans la série des Angélique, Marquise des anges de Bernard Borderie.

Le comédien se fait remarquer dans Le Grand Blond avec une chaussure noire (+972), aux côtés de Pierre Richard, film réalisé par Yves Robert. Avec ce dernier, l’acteur a tourné Salut l’artiste (1973), Le retour du grand blond en 1974 et surtout le diptyque Un éléphant ça trompe énormément 1976 et Nous irons tous au paradis en 1977.

Jean Rochefort a traversé plusieurs décennies se faisant connaître par diverses générations : que ce soit les personnes d’un certain âge comme les jeunes, le comédien laisse aujourd’hui de nombreux spectateurs orphelin.

Certains cinéphiles auront déniché dans sa filmographie pléthorique des films un peu moins connus tels Un étrange voyage d’Alain Cavalier 1980, ainsi que des apparitions dans les films de Luis Bunuel dans Le fantôme de la liberté 1974 et chez Robert Altman dans Prêt-à-porter ou encore des rôles taillés sur-mesure pour lui comme celui du Crabe-Tambour.

En 2013, Jean Rochefort a publié Ce genre de choses, son premier livre autobiographique qui est un recueil de souvenirs de sa vie, son arrivée à Paris, de ses amours du théâtre et de la scène, ainsi que de ses amours. En effet, grand séducteur, Jean Rochefort a fait succombé de nombreuses femmes dont cinq ont convolé en justes noces. Avec humour, Jean Rochefort disait qu’il avait « une seule passion : les chevaux ». Excellent cavalier, il confessait qu’ il  n’avait « pas assez de temps pour les chevaux et pour les femmes ».

Dans une interview à nos confrères français, Jean Rochefort avouait « les ravages du temps et de l’âge »  avec une savoureuse autodérision et beaucoup d’humour.

Un immense regret pour le Jean Rochefort à été de n’avoir jamais pu terminer le fameux film avec Terry Gilliam : en effet, il devait incarner le héros de Cervantès pour le Monty Python ce film semblait maudit puisque Jean Rochefort a eu une sciatique durant le tournage et le tournage a connu d’autres problèmes d’ailleurs.

Nul doute que le comédien facétieux a rejoint ses amis de la « Bande du Conservatoire » qui nous ont déjà quittés au paradis.

Firouz E. Pillet

Sources :
www.franceinter.fr
www.theguatdian.com

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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