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Naomi Ackie

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sorry, Baby: premier film d’Eva Victor, invite à une expérience cinématographique intime, emplie de réflexions profondes, de résilience et de personnages subtils

Présenté en clôture de la Quinzaine des Cinéastes à Cannes 2025, Sorry, Baby a connu son avant-première mondiale au Festival de Sundance en janvier, où il a reçu un accueil tonitruant. Porté par l’Américaine née à Paris Eva Victor – révélée sur Twitter grâce à ses vidéos humoristiques devenues virales –, ce premier long métrage signe l’éclosion d’un talent majeur du cinéma indépendant.
À 31 ans, l’autrice-réalisatrice, déjà connue pour son rôle dans la série Billions (2020-2023) et sa série Eva vs. Anxiety (2019), livre une œuvre personnelle où elle incarne aussi le rôle principal. Le film plonge le public dans la vie d’Agnes, doctorante dont l’existence bascule après un rendez-vous tardif avec son directeur de thèse, Preston Decker (Louis Cancelmi). Alors que le monde poursuit sa course, son amitié indéfectible avec Lydie (Naomi Ackie) devient une bouée salvatrice. Entre rires et silences, ce lien unique lui permet d’entrevoir l’avenir… jusqu’au jour où le mariage et la grossesse de Lydie la confrontent à son traumatisme occulté. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Mickey 17 de Bong Joon Ho – Un film de divertissement qui ne manque pas de sel critique et satirique politico-sociétal

Les cinéastes non-étasunien·nes, alpagué·es par des studios américains (cela vaut également pour les cinéastes non-européen·nes – qu’ils·elles viennent d’Iran, du Japon – ou pour les cinéastes européen·nes attiré·es par les lumières outre-Atlantique), ont tendance à perdre leur talent et/ou leur âme lorsqu’ils·elles sortent de leur univers, qu’il soit imaginaire, culturel ou lié à leur direction d’acteur·trice. Les exemples sont nombreux et parfois cruels pour les concerné·es. Inutile d’y revenir, laissons-les simplement retrouver la maison de leur cinéma.
Il existe toutefois des exceptions à ce phénomène, et Bong Joon Ho en fait partie. Le cinéaste coréen (Parasite, Palme d’or à Cannes en 2019 et Oscar du meilleur film en 2020) met à profit la puissance financière de Hollywood pour poursuivre son œuvre critique du système de classes, des structures de pouvoir oppressives et du cynisme corporatiste – qu’il soit politique ou économique –, qui broie les individus en les transformant en ressources matérielles. (…)

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