Olivier Marguerit

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Garçon Chiffon, premier long-métrage de Nicolas Maury propose un autoportrait de son ego, de son moi et de son surmoi

Faisant partie de la Sélection Officielle Cannes 2020, Garçon Chiffon nous livre le journal intime d’un comédien d’une trentaine d’années – plus proche de la quarantaine que de la trentaine – qui peine à décrocher des rôles à la mesure de son talent. Pire, son couple bat de l’aile à cause de sa fragilité émotionnelle – peut-être mentale – manifeste et de sa jalousie maladive, voire viscérale à l’égard de celui qu’il appelle « son mari » et qu’il surveille même sur son lieu de travail en pleine intervention médicale. Le bilan de sa vie est dramatique mais il peut fort heureusement compter sur l’amour infaillible sa maman, Bernadette (Nathalie Baye, qui, depuis Les gardiennes de Xavier Beauvois, semble se plaire à la campagne), qui garde toujours les portes grand ouverts pour accueillir son chérubin qu’elle appelle tendrement « mon chiffon ». Devant l’impasse que Jérémie vit, il décide de retourner sur la terre qui l’a vu naître et grandir pour un retour aux sources salutaire auprès de l’affection de sa maman.
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