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La 33ème édition du Salon du Livre de Genève se tiendra du 1er au 5 mai à Palexpo : une édition généreuse empreinte de nouveautés

Du 1er au 5 mai prochain se tiendra le Salon du Livre de Genève,  rythmé par des formats novateurs et des rendez-vous originaux qui se dévoilera à ses visiteurs. Une nouvelle scène appelée la planque proposera des animations innovantes et artistiques; la première étape de la conception d’un jeu vidéo librement inspiré d’un livre aura lieu en plein cœur du salon. Il faut bien suivre l’évolution des moeurs ! Cependant, à l’heure où la réalité virtuelle fait de plus en plus d’adeptes, le livre a de beaux jours devant lui. La lecture sur écrans, en particulier sur tablettes, n’a pas supplanté le livre qui reste le support de prédilection des lectrices et lecteurs qui apprécient la dimension organque, le toucher de l’ouvrage. Etonnement, même les jeunes générations, qui sont nées avec les écrans, apprécient les livres.

En parallèle, l’hôte d’honneur, la Fédération Belgique Wallonie-Bruxelles, révélera toute la singularité de son expression artistique et la lumineuse ville de Barcelone sera célébrée à travers un programme de rencontres avec des auteurs, des animations et des ateliers.

Les arts numériques seront au cœur d’un projet inédit initié par la Fondation pour l’Écrit, le salon du livre, le Numerik Games Festival et la Maison d’Ailleurs dans le cadre des journées professionnelles du salon: la conception d’un jeu vidéo librement inspiré d’un livre.

Les grandes premières du salon 2019

Le salon du livre proposera différentes animations dans la ville de Genève et ses alentours : une idée novatrice née d’une volonté de placer la littérature dans des environnements singuliers et de la faire dialoguer avec toutes les formes d’art afin d’inciter les publics à porter un regard nouveau sur le livre et les acteurs qui l’animent.

Parmi la vingtaine de rendez-vous prévus : le mardi 30 avril à l’auditorium Ivan Pictet, la projection du film “Samba” en présence de Michael Møller, directeur général de l’ONU, l’auteure et scénariste Delphine Coulin et l’écrivain Felwine Sarr; une lecture musicale avec Antoine Choplin au Château de Voltaire à Ferney-Voltaire le même jour, un tête à tête avec Quentin Mouron et Romain Puértolas à Uni Bastions le vendredi 3 mai ou encore la représentation, le jeudi 2 mai, de la pièce «Pas pleurer», création théâtrale d’Anne Monfort d’après le roman éponyme de Lydie Salvayre, Prix Goncourt 2014.

C’est par ailleurs Lydie Salvayre qui présidera avec le journaliste et romancier Éric Fottorino l’édition 2019 du salon du livre, une co-présidence inédite qui amènera les deux écrivains non seulement à participer à la programmation de la manifestation mais aussi à intervenir sur différentes scènes du salon. Aux huit scènes thématiques du salon – l’apostrophe, le salon africain, la scène BD, la scène bien-vivre, la scène des imaginaires, la scène philo, la scène suisse et le pavillon du voyage qui fête son grand retour – s’ajoutera un nouvel espace dédié à la création dans tous ses états et pouvant accueillir une cinquantaine de personnes: la planque. Projection de films et de photos, lecture musicale ou encore déclamation de poésie, la planque sera animée par les différents programmateurs du salon qui proposeront des temps forts célébrant le livre à travers des formats innovants et artistiques.

Belgique Wallonie-Bruxelles à l’honneur

Le Salon du Livre accueillera les écrivains venus du Plat Pays. La connivence culturelle que partage les Romands et les Wallons est soutenue, ne serait-ce que dans la façon de compter – septante, nonante – plus proche de l’étymologie latine. Mais la connivence va encore plus loin : roman, polar, littérature de l’imaginaire, livre jeunesse, poésie, bande dessinée, théâtre, sciences humaines, essais… La Fédération Belgique Wallonie-Bruxelles s’installera au salon accompagnée d’une quarantaine d’auteurs belges francophones aux genres littéraires variés. Son stand de 500m² accueillera une scène animée ou les écrivains auront rendez-vous avec le public, une grande librairie, une exposition sur l’édition jeunesse en Belgique, un espace jeunesse, un bar à bières ainsi que quelques surprises festives. «Aujourd’hui, les talents que porte la Belgique revendiquent fièrement leur décalage et leur appartenance à une francophonie dont ils enrichissent la diversité» déclare Laurent Moosen, responsable de la Direction des Lettres du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Lumière sur Barcelone

Barcelone sera célébrée sur le pavillon du voyage.Grâce à une magnifique représentation de la Plaza Real et de ses arcades, les visiteurs plongeront immédiatement au cœur de la ville catalane. Une immersion soutenue par un riche programme d’animations, d’ateliers avec des auteurs et des artistes parmi lesquels Mathias Enard, Víctor del Árbol, Juan Trejo, Pierre Ducrozet ou encore Aro Sáinz de la Maza et une exposition intitulée «Barcelone» présentant la cité de Gaudi, la nouvelle vague artistique barcelonaise avec notamment les œuvres de Lluïsot, Manolo Carot et Tyto d’Alba, les bédéistes, élèves de la célèbre Llotja – École supérieure de design et d’art de Barcelone fondée en 1775 et illustrateurs catalans présenteront ainsi nombre de leurs planches ou peintures originales.

© Pierre Albouy
Image courtoisie Salon du livre de Genève

Neuf scènes thématiques pour une programmation généreuse

Différentes scènes du salon accueilleront des artistes et des écrivains qui mettront en lumière les analogies entre les arts et la littérature et témoigneront du rôle que jouent les formes artistiques dans leurs processus de création.

Les neuf scènes thématiques du salon ainsi que les stands des éditeurs et des libraires accueilleront de nombreux auteurs mais aussi des artistes en tous genres dont Jean-Christophe Rufin, Walter Isaacson, Michel Drucker, Gaëlle Josse, Boualem Sansal, Abd al Malik, Alexis Jenni, les sœurs Berthollet, Omar Porras, Adeline Dieudonné, Kent, Sarah Marquis, Quentin Mouron, Elisa Shua Dusapin, Gabriela Zapali, Florian Eglin ou encore Alain Damasio.

Parmi les expositions qui embarqueront les visiteurs dans des univers très variés, une rétrospective de l’immense travail de l’artiste DERIB, l’exposition interactive et ludique Tchô mettra en lumière les auteurs Glénat afin de célébrer les 50 ans de la maison. Enfin, la scène des imaginaires accueillera une exposition novatrice et ludique sur les livres-jeux réalisée par la Maison d’Ailleurs, véritable hommage à ces récits anglophones devenus cultes dans les années 1980 et connus dans l’univers francophone sous le nom Livre dont vous êtes le héros (Gallimard). Parallèlement à l’exposition qu’elle montera sur Barcelone, la galerie Perspective Art9 présentera une exposition BD sur le pavillon africain avec notamment des auteurs comme Didier Kassai, Alain Mata Mamengi ou Koffi Roger N’Guessan.

Neuf prix seront décernés pendant le salon : le prix du public, le prix BD Zoom, le prix Booktubers, le prix Chronos, le prix Enfantaisie, le prix Kourouma, le prix littéraire SPG, le prix Photographe Voyageur et le prix RTS littérature ados.

Les 5ème assises de l’édition

2019 accueillera les 5ème assises de l’édition. « Organisées les 1, 2 et 3 mai prochain, les assises de l’édition s’articuleront autour du «Livre par-delà les frontières» Durant trois jours se succéderont tables rondes, face-à-face, interventions individuelles et ateliers participatifs autour du thème «Le livre par-delà les frontières». Chaque journée sera ainsi rythmée par une thématique propre: «L’Afrique des possibles» le 1er mai, «Prêt numérique, vente de droits, soutien à l’édition et promotion de la lecture» le jeudi 2 mai et «Rencontre et dialogue entre les métiers du livre» le vendredi 3 mai.

Un nouveau projet fera par ailleurs le lien entre les journées professionnelles et le salon grand public: faire communiquer la littérature et les arts numériques ? Une question qui s’impose de nos jours : l’idée originale de la Fondation pour l’Écrit, du salon du livre de Genève, de la Maison d’ailleurs et du Numerik Games Festival qui lancent un projet unique: la conception d’un jeu vidéo librement inspiré d’un livre. La première grande étape du projet, la prise de contact entre le studio de développeurs romands spécialement créé pour l’occasion et les sept éditeurs francophones retenus aura lieu le samedi 4 mai sur la scène des imaginaires.

Soutien aux jeunes générations

Promouvoir et soutenir la relève littéraire romande, telle est l’ambition du programme “De l’écriture à la promotion”  de la Fondation pour l’Écrit du Salon du Livre de Genève. Dix nouveaux auteur-e-s suisses entamant leur carrière se sont donc rencontrés à Sion le 22 septembre dernier, pour partager leur expérience, leurs doutes et leurs ambitions avec des écrivains confirmés.

Qu’est-ce qu’être un auteur en Suisse ? Comment éviter la panne d’inspiration ?  Le fameux vertige de la page blanche ?Comment se faire éditer et gérer sa relation avec son éditeur ? Comment gérer son image et faire face à la critique ? Quelles formations pour les auteurs? Autant de questions pour ne pas dire d’embûches sur le parcours d’un écrivain en devenir auxquelles la deuxième édition du programme «De l’écriture à la promotion» tente de répondre avec succès. Quelle chance pour les dix espoirs de la scène littéraire romande préalablement sélectionnés en juin, que de pouvoir rencontrer et échanger avec des auteurs tels que Céline Zufferey, Max Lobe, Quentin Mouron, Alexis Jenni, ou encore la directrice de l’Institut littéraire suisse de Bienne, Marie Caffari.

Retour sur la première rencontre qui s’est déroulée à Sion le 22 septembre 2018 et ce qu’en dit Alexis Jenni, lauréat du Prix Goncourt en 2011, quand on lui demande ce que cela lui a apporté en tant qu’intervenant et si la qualité suffit à elle seule au succès de l’écrit :

C’est toujours plaisant de devoir formuler à haute voix des choses que l’on vit mais que l’on ne rationalise pas vraiment, on se comprend mieux soi-même en le disant. Et puis c’est intéressant de devoir répondre à des questions que l’on ne s’est jamais posées, c’est la vertu des jeunes gens ou des nouveaux dans le métier que de voir les choses comme on ne pense plus à les voir.

Il y a des tas d’obstacles qui peuvent faire l’échec d’un bon texte… alors si quelques conseils peuvent permettre d’éviter des erreurs, des découragements, des blessures, et bien c’est plutôt bon à prendre…

La prochaine rencontre a lieu à Lausanne le 8 novembre  2019 avec notamment Carine Rousseau, présidente des Éditions Plaisir de Lire et de Delphine Cajeux, responsable éditoriale et relations presse-libraires aux Éditions Slatkine. Au total, six rencontres, à chaque fois dans un lieu dédié à la culture, en présence d’intervenants divers issus du monde de l’écrit, éditeurs, journalistes, bloggeurs, libraires, agents, attachés de presse et diffuseurs tous unis pour promouvoir les jeunes écrivains suisses et leur permettre de mieux saisir le fonctionnement parfois mystérieux de la chaîne du livre. Des publications sont également prévues pour les 10 auteur-e-s dans la Couleur des jours et ActuaLitté, partenaires du programme.

Une programmation vivante et plurielle

Les scènes thématiques du salon (l’apostrophe, la scène suisse, le salon africain, la scène bien-vivre, la scène philo, la scène BD, la scène des imaginaires, le pavillon du voyage et la planque) ainsi que les scènes partenaires – l’Îlot Jeunesse, le Cercle, la CICAD, l’espace des cultures arabes et le stand Québec Édition) – accueilleront de nombreux auteurs représentant la créativité et la diversité des écrits de notre époque. En parallèle, des expositions artistiques mêleront sensibilité et humour et des animations inviteront tous les visiteurs à (re)découvrir l’écriture sous toutes ses formes: des ateliers d’écriture menés par des écrivains, une séance de rédaction en compagnie de l’équipe du nouveau journal Micro , une quête ludique et interactive pour tenter de sauver une bibliothèque et ses histoires ou encore la demi-finale du Championnat suisse d’orthographe.

Huit prix littéraires

Acteur résolument engagé dans l’univers de la culture, le salon est le théâtre de la remise de huit prix littéraires. Le prix du public du salon du livre de Genève, en partenariat avec l’USAP et Caran d’Ache, couronne cette année Murielle Magellan pour Changer le sens des rivières (Julliard), le prix Ahmadou Kourouma revient à David Diop pour Frère d’âme (Seuil) et le prix Prix RTS Littérature Ados 2019 est attribué à Anne-Laure Bondoux pour L’aube sera grandiose (Gallimard Jeunesse). Tous les lauréats seront présents au salon pour la remise de leur prix respectif. Le prix littéraire SPG, le prix Chronos, le prix Enfantaisie, le prix BD Zoom et les prix du concours BookTubers seront également remis tout au long de la manifestation.

La 3e édition du prix du public du salon du livre de Genève est lancée

Après Tanguy Viel en 2017 pour Article 353 du code pénal (Minuit) et Gaëlle Josse en 2018 pour Une longue impatience (Noir sur Blanc), quel auteur sera couronné par les neuf nouveaux membres du jury de cette 3ème édition du prix du public ?

Réuni lors d’une première grande soirée le 7 février dernier, le jury composé de cinq femmes et quatre hommes a découvert les dix ouvrages en lice cette année. Une seconde rencontre organisée le 11 avril leur a permis de désigner les trois finalistes.

Le lauréat a été annoncé le 17 avril et sera invité au salon du livre le mercredi 1er mai à 17h sur l’apostrophe.

Le prix du public du Salon du Livre de Genève, lancé en 2017 et doté d’une récompense de 5’000 francs suisses, distingue chaque printemps l’auteur d’un roman écrit en français et paru au début de l’année de la récompense*, tous genres confondus. Pour ce 3ème volet, le salon du livre a proposé à plusieurs maisons d’édition francophones de soumettre une œuvre écrite par un ou une de leurs auteurs et qui paraîtra en 2019 pour former ainsi une première liste de dix œuvres :

◦              Personne n’a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé (Flammarion)

◦              Etat d’ivresse de Denis Michelis (Notabilia)

◦              Changer le sens des rivières de Murielle Magellan (Julliard)

◦              Le mangeur de livres de Stéphane Malandrin (Seuil)

◦              Un bon rabbin de Manuel Benguigui (Mercure de France)

◦              Le cartographe des Indes Boréales d’Olivier Truc (Metailié)

◦              Les Métèques de Denis Lachaud (Actes sud)

◦              Les battantes de Simona Brunel-Ferrarelli (Encre fraîche)

◦              Antonia, journal 1965-1966 de Gabriella Zalapì (Zoé)

◦              Peine perdue de Kent (Le Dilettante)

j:mag sera présent comme chaque année au Salon du Livre de Genève.

Firouz E. Pillet

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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