Joachim Philippe

Cinéma / KinoCulture / Kultur

La Miséricorde de la jungle (The Mercy of the Jungle) du Rwandais Joël Karekezi fait l’ouverture d’Afrikamera le 13 novembre 2018

Difficile de trouver mieux pour illustrer l’ignominie du génocide et des guerres à répétitions qui font de cette région une épouvantable tache rouge sang sur le planisphère. L’ignominie mais aussi l’absurdité qui fait que les soldats comme les rebelles, avec les civils premières victimes des uns et des autres (ici le « et » est à prendre littéralement, puisque les villages ne sont bien souvent pas protégés par une appartenance à l’une ou l’autre ethnie mais servent la plupart du temps d’arrière-boutique pour les uns ET et les autres leur permettant de se ravitailler, de violer, de terroriser et, selon la contingence des événements sur le terrain, de se venger de tel ou tel acte et compenser la frustration en assassinant les responsables du village si ce n’est tou.te.s ses habitant.e.s .), ne savent plus contre qui exactement, pour qui et quoi ils se battent, enfermés qu’ils sont dans la jungle de la manipulation de ceux qui savent et qui les retiennent en otage de leurs intérêts et profits qui vont bien au-delà de leurs pays et États, qui s’étendent sur les tentacules du capitalisme des multinationales soutenu étatiquement sans vergogne par le centre du système économique mondial qui se nourrit goulument, telle une sangsue, à sa périphérie.
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Afrikamera 2018 : La Corne de l’Afrique à l’affiche à Berlin du 13 au 18 novembre 2018

Pour sa 11e édition, qui se déroulera du 13 au 18 novembre 2018 au Kino Arsenal, le festival des cinémas africains de Berlin met en avant la Corne de l’Afrique qui malheureusement est plus connue à l’international pour ses conflits armés et ses multiples crises politiques, sociales et humanitaires que pour sa culture cinématographique.
Et pourtant, historiquement, l’Afrique est entrée très tôt dans l’histoire (pour paraphraser positivement un sombre président français qui mis à part ce discours honteux n’a fait que déstabiliser encore plus le continent avec sa guerre personnelle inique en Libye) du cinéma, puisque en 1897, l’empereur éthiopien Menelik II a fait installer un projecteur à Addis-Abeba pour pourvoir regarder un film sur les miracles de Jésus. Une année plus tard, la première salle de cinéma d’Éthiopie était ouverte, sous le nom de Seitan bet (maison de Satan).
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