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Anniversaire festif à Onex pour célébrer les trente des Spectacles onésiens, création de Cyrille Schnyder-Masmejan

Rencontrée en 2008 pour les vingt ans des Spectacles onésiens, Cyrille Schnyder-Masmejan affichait son enthousiasme indéfectible en déclarant :

Alors que l’on pourrait penser que tout a été déjà dit ou fait, la création est un éternel renouvellement.

C’est ainsi que Cyrille Schnyder-Masmejan, responsable des Spectacles onésiens, a su maintenir une programmation de qualité, dense, bigarrée, curieuse et audacieuse depuis trente ans, faisant de la bourgade d’Onex un lieu-phare de la région genevoise.
En effet, depuis trente ans, on pourrait imaginer que la salle communale d’Onex a traîné sur ses planches tous les artistes du moment. Gardant le cap fixé à ses débuts, c’est dans un esprit de constante découverte sur l’Autre et son expression que Cyrille Schnyder-Masmejan poursuit sa mission, à la recherche de nouveaux talents comme en quête de retrouvailles. Dominée par un aspect ludique, le programme des festivités du vendredi 4 mai et du samedi 5 sont dignes d’un feu d’artifices.

En amont des saisons qui se succèdent en confortant l’assise des Spectacles onésiens, Cyrille Schnyder-Masmejan et son équipe fournissent beaucoup de labeur, d’émulation, de persévérance; une tâche sans cesse remise sur l’ouvrage « dans l’espoir ou l’utopie de contribuer à l’abolition des frontières construites sur les a priori. ».

Avant de lancer les Spectacles Onésiens en 1988, Cyrille Schnyder-Masmejan afait de nombreuses expériences dans le domaine culturel au sein d’associations, travaillé comme attachée de presse sur un festival, pour une agence de spectacles ou une galerie de photos. Ensuite Cyrille Schnyder-Masmejan a créé sa structure de production et de promotion de spectacles, a été agent d’artistes puis a travaillé trois ans à la télévision suisse romande comme assistante de production avant d’être choisie pour développer le service culturel de la ville d’Onex. Choix judicieux !

Lors d’un vingtième anniversaire, Cyrille Schnyder-Masmejan nous avait parlé de son état d’esprit lors de la création, état d’esprit d’esprit qui l’a toujours animée.

Vous évoluez depuis de nombreuses années dans le paysage culturel genevois. Quelle est l’origine de votre passion pour la culture et quel est le chemin qui vous a mené aux Spectacles onésiens ?

Ah, vaste question qui me ramène à mon adolescence… C’est de là que me vient l’envie et même la certitude que j’évoluerai dans le domaine culturel, et surtout musical. Mais j’ai été élevée dans un environnement culturel et artistique (plutôt les arts plastiques du côté de mes parents) et j’ai toujours eu la chance d’écouter beaucoup de musique à la maison, et d’avoir une guitare que traînait dans un coin. J’ai donc commencé par des études de guitare classique, puis de chant classique avec solfège et harmonie… mais en parallèle je me suis aussi frottée au conservatoire d’art dramatique et j’ai fait pas mal de danse. J’aime le mélange des genres et mes goûts ont toujours été éclectiques. Avant de lancer les Spectacles Onésiens en 1988, j’ai fait pas mal d’expériences dans le domaine culturel au sein d’associations, travaillé comme attachée de presse sur un festival, pour une agence de spectacles ou une galerie de photos Ensuite j’ai créé ma structure de production et de promotion de spectacles, j’ai été agent d’artistes puis j’ai travaillé trois ans à la télévision suisse romande comme assistante de production avant d’être choisie pour développer le service culturel de la ville d’Onex.

Trente ans se sont écoulés depuis la création des Spectacles onésiens ; quel bilan tirez-vous de la saison-anniversaire qui vient de s’achever?

Tout d’abord une grande fierté d’avoir une équipe super motivée autour de moi, d’avoir tenu si longtemps et relevé le challenge de faire d’Onex une place reconnue pour sa qualité et la diversité de sa programmation dans la vie culturelle genevoise – ce qui n’était pas gagné à l’époque ni avec les moyens dont nous disposons, tant financiers qu’au niveau de l’infrastructure -. Pour le reste, cette 20ème saison s’est déroulée de manière très agréable avec un record du nombre d’abonnées et un très bon bilan artistique. Nous avons cheminé entre découvertes et retrouvailles et le public nous a une fois de plus suivi, ce qui est le plus beau cadeau d’anniversaire !

De manière plus générale, quel regard portez-vous sur la vie culturelle de la région depuis vingt ans ?

Il y a eu une belle émulation depuis trente ans, les gens ne fréquentent plus un seul lieu et sont beaucoup plus ouvert à toutes sortes de cultures et de formes artistiques. Avant il y avait plus de « chapelles », on ne mélangeait pas les genres. Il y a toujours des lieux très « pointus » mais les gens bougent plus. Cela va avec une plus grande ouverture d’esprit et un intérêt croissant pour les cultures d’ailleurs.

Vous mêlez découvertes et retrouvailles tout au long des saisons ; cet harmonieux équilibre vous assure un public fidèle qui attend ces rendez-vous lors de chaque nouvelle saison…

On vit dans une société « kleenex » et je trouve qu’il est important de suivre l’évolution d’un travail artistique. Il y a des artistes que je trouve assez intéressant pour avoir envie de faire un bout de chemin avec eux, si il le veulent bien et si les cachets ne prennent pas trop l’ascenseur !

L’émotion comme langage universel au-delà des frontières culturelles et linguistiques demeure votre credo. Est-ce cette émotion qui anime votre passion constante ?

Absolument. J’aime cette phrase de Gide qui dit : « les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu’écrit la raison ». C’est un peu ça mon travail. La folie s’entend comme un élan, un émotion pure. C’est un moteur que la raison doit canaliser ou transformer pour en faire quelque chose.

 

Selon leur communiqué de presse, le programme d’anniversaire conserve l’esprit bigarré et curieux . « Même si chaque saison est une fête, nous voulons passer ce cap joyeusement avec vous toutes et tous ». Lors de ces deux jours, nous saluerons le passé et fêterons le présent, dans la joie et la bonne humeur.

Le samedi donnera place à une après-midi tout public et gratuite, où se succéderont une partie officielle, des performances, des animations pour enfants, de la musique et un vernissage ainsi qu’une rétrospective des trente affiches de saisons illustrées par Gérald Poussin. Depuis trente ans, le trait de crayon de Gérald Poussin s’étale en grand format sur les affiches des Spectacles onésiens. En 1988, Cyrille Schnyder propose au dessinateur de créer l’affiche. Depuis, l’union entre le dessinateur et les Spectacles onésiens perdure dans un parfaite symbiose.

Le Airband le plus connu du monde revient avec une nouvelle comédie musicale déjantée. Après plus de deux-cents représentations de leur « Comédie Musiculte », les Airnadette mettront le feu à Onex avec ce nouveau show. Pour l’occasion, ils ont soigné la mise en scène et nous réservent quelques surprises de taille dans une débauche d’énergie rock’n’roll. Ces As de la dérision, du recyclage et du détournement de genre, inventent un spectacle délirant en réinterprétant la pop culture à leur sauce, avec la complicité du public qui en redemande.

 

Anne Roumanoff fête ses trente ans de scène et nous aussi, on ne pouvait rater l’occasion de ces retrouvailles car Anne a enflammé la salle d’Onex à de nombreuses reprises depuis sa première venue en 1992. Très peu nombreuses à l’époque, les comiques femmes ont gagné du terrain, mais l’univers d’Anne Roumanoff est bien unique et elle excelle toujours à croquer des personnages de toutes classes sociales, avec truculence mais sans aucune vulgarité.

Malgré les années et le succès, Anne n’a cessé de remettre l’ouvrage sur le métier, à l’instar de Cyrille Schnyder-Masmejan, en grande perfectionniste et formidable comédienne, elle a su se bonifier avec les années et préserver son amour intact du public qui le lui rend bien. Véritable bête de scène, cette tornade rouge enchaîne les sketchs très efficaces et manie l’ironie avec un certain mordant mais aussi beaucoup de tendresse et une grande humanité. Drôle, tendre et percutante.

L’entrée étant libre, c’est l’occasion de faire une sortie ludique et artistique en famille.

Ce week-end festif est organisée avec le soutien du CASCO (Club des Amis des Spectacles et Concerts Onésiens) qui proposera dès 18h30 des raclettes au prix de 5.-

Le rendez-vous est donné les 4 et 05 Mai 2018

Le lieu : Salle communale d’Onex, Route de Chancy, 131

Firouz E. Pillet

www.spectacles-onesiens.ch

 

Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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