Cravate en majesté – Alexandre Chapellier
Sous le règne de Louis XIII (1601-1643), de nombreux soldats croates, recrutés par le roi de France, portaient à leur cou un foulard noué, pour se protéger du froid. Vers 1650, devenue symbole d’élégance masculine, la cravate, ancien attribut des hussards croates, s’installe à la cour de Louis XIV. Aujourd’hui, c’est Alexandre Chapellier, patron de la marque Cinabre-Paris, qui crée les cravates les plus demandés au monde. Jeune Parisien, créateur de mode, entrepreneur, DJ et collectionneur de robots également, il est à la tête d’une entreprise de cravates et de nœuds papillon de plus en plus connue !
D’abord, je me présentais comme habilleur du cou. Je trouve que ce qu’on y porte est l’accessoire qui se remarque le plus, bien avant le sac ou les chaussures.
Français avec des origines suédoises, il est petit-fils de tailleurs scandinaves et il utilise toujours le mètre et les ciseaux de son grand-oncle maternel. Toutes les pièces fabriquées dans un atelier du Loir-et-Cher sont faites manuellement, sauf les écharpes en cachemire recyclé.
50 cravates du président Macron
Sa clientèle planétaire est composé de tous les styles d’hommes :
Le président Macron doit avoir une cinquantaine de nos cravates, presque toutes bleues marine. On a développé une collection spéciale pour lui. Le best-seller : un modèle en satin bleu nuit.
Alexandre Chapellier n’hésite pas à réaliser des collaborations inattendues : un nœud papillon avec la Marine nationale ou un paréo nommé Solidaire, vendu actuellement au profit des sauveteurs de mer de la SNSM. Il a ainsi inventé le Spationaute, des carrés en soie, car il est obsédé par la conquête de l’espace. Devenu maître de recyclage, cet ambitieux styliste adore les vêtements vintage.
L’année dernière, j’ai fondé un hôpital à cravates, à vrai dire un atelier de réparation et de transformation qui est un succès surprenant.
À l’automne, Cinabre-Paris s’installera à la cité Bergère puisque Alexandre, avec sa femme Anne-Flore fondatrice de My Little Paris, possède déjà une boutique dans la rue d’Hauteville, dans le 10e arrondissement parisien. Il y aura une autre boutique, des bureaux et l’atelier dans deux suites hôtelières de 80 m².
Djenana Mujadzic
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