Brève / Kurznachricht

Festival international de ramoneur·euses à Sarajevo

Dans une joyeuse atmosphère, les ramoneur·euses du monde entier se sont rassemblé·es dans la capitale bosnienne le week-end dernier et, durant trois jours, ont fait la fête, défilant dans toute la ville. Ce premier festival en Europe du sud-est a été organisé par la Mairie de la vieille ville et l’Association des ramoneurs de Bosnie-Herzégovine. Le président de cette union, Mirza Ekmecic, a souligné l’importance de la manifestation, qui a permis de promouvoir le métier ainsi que sa grande signification pour l’environnement et la santé.

— Festival international de ramoneur·euses à Sarajevo 5-8 mai 2023

De plus, nous avons eu l’occasion de leur montrer la ville : d’abord des monuments historiques et culturels, notre manière de vivre au quotidien, les restaurants, les cafés, la vie nocturne très riche et animée, nos gares, nos marchés, les salles de sport et les stades, nos magnifiques hôtels et les environs très pittoresques de Sarajevo. C’est très avantageux pour le tourisme et notoriété de la citadelle.

La parade des ramoneur·euses s’est répété trois jours dans l’ancienne partie de Sarajevo, entre le Feu éternel et la place de Bascarsija où se trouve le célèbre Sebilj, devant lequel ils et elles ont longtemps dansé. Les ramoneurs et les ramoneuses ont vite introduit une joyeuse atmosphère en nouant très bonnes relations avec les citoyen·es, ravi·es de leur présence. À Sarajevo, comme partout dans le monde, la très vieille croyance veut que les ramoneur·neuses portent bonheur.
Le président du Conseil de la Vieille ville, Seid Skaljic a salué les invité·es en indiquant, aussi, la présence des experts du métier qui peuvent rapporter aux ramoneur·euses de nouvelles techniques d’exercice en actuel développement. Il a aussi évoqué la possibilité extraordinaire de créer des amitiés entre les ramoneur·euses de la planète entière.

— Festival international de ramoneur·euses à Sarajevo 5-8 mai 2023

Le métier de ramoneur est apparu au 18ᵉ siècle grâce aux agrandissements de conduits. La Révolution industrielle a permis aux nombreuses personnes d’avoir des cheminées et d’engager de jeunes garçons, très minces, qui se sont glissés dans ces cheminées pour les nettoyer. Plusieurs parmi eux sont morts prématurément, étouffés par la suie, ou d’un cancer provoqué par l’inhalation des gaz où des dépôts.
L’opinion publique a réagi à cette mauvaise condition du travail, très inhumaine et peu enviable. Cela a permis de pousser l’invention du bras télescopique et les ramoneurs ont pu nettoyer des cheminées sans entrer dedans. Au milieu du siècle dernier, un aspirateur dédié au ramonage a encore fait évoluer ce métier pas comme les autres.
Actuellement les ramoneur·euses ne rentrent plus dans les conduits, leur travail est moins salissant et sans danger. Ils ne manquent pas de travail, car celles et ceux qui possèdent toujours des cheminées ont l’obligation de les faire ramoner deux fois par an et sont invité·es à demander les services d’un·e professionnel·le.

Djenana Mujadzic

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Rédactrice / Reporter (basée/based Paris)

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