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Locarno 2025 : Open Doors, un regard unique sur le cinéma africain

Cette plateforme internationale d’ateliers et de coproduction présente six projets de longs métrages en développement, à la recherche de collaborations. Au cœur du festival tessinois, les équipes de cinéastes et de producteur·rices échangent avec des partenaires potentiel·les lors de rencontres et d’ateliers dédiés.

Structuré sur trois mois (juin-juillet en ligne, puis du 7 au 12 août 2025 à Locarno), le programme débute par un coaching préparatoire. Malgré des emplois du temps chargés, les participant·es rencontré·es ont unanimement salué l’opportunité offerte.

Rencontre avec Amina Abdoulaye Mamani (Niger/Burkina Faso)

Réalisatrice et productrice installée à Ouagadougou, Amina Abdoulaye Mamani se forme au Forum Africain du Film Documentaire de Niamey (2008). Son documentaire de fin d’études, Hawan idi, remporte le prix du meilleur film documentaire des écoles au FESPACO 2013.

Après des expériences à Télé Sahel (Niger) et chez Cinedoc Films (France) – où elle réalise Le Silence des papiers (26 min) –, elle signe en 2018 Sur les traces de Mamani Abdoulaye. Primé dans une quinzaine de festivals, ce portrait de son père est aussi étudié à l’Université de Toronto et à l’Africain Studies Centre de Leiden.

— Amina Abdoulaye Mamani
© Diam Production

À Locarno, elle présente L’Envoyée de Dieu (2022), court métrage saisissant sur Fatima (Salamatou Hassane), 12 ans, enrôlée de force par un groupe terroriste. Dépêchée au marché d’un village avec une ceinture explosive, elle y retrouve sa mère et affronte un dilemme déchirant.

Fille de l’écrivain Abdoulaye Mamani (auteur de Sarrounia, adapté par Med Hondo), la cinéaste évoque à Locarno son parcours, ses films et ses projets en développement.

Interview:

 

Rencontre avec Abdoulaye Sall (Mauritanie)

Figure montante du cinéma mauritanien, Abdoulaye Sall (réalisateur et monteur formé au Centre Yennenga) présente à Locarno Le Dernier Voyage, son premier court métrage.

L’histoire suit Maodo (Moussa Sy), la trentaine, qui reprend son travail de marchand ambulant à Nouakchott pour subvenir aux besoins de sa famille. Un soir, son retard plonge sa compagne (Adama Guissé) et leur fils (Thillo Gacko) dans une inquiétante quête à travers la ville. Le film explore avec subtilité justice, identité et résilience, porté par des sonorités peules.

— Abdoulaye Sall
Image courtoisie Festival du film de Locarno

Sélectionné à Cannes, au Luxor African Film Festival, à Vues d’Afrique de Montréal et ailleurs, Le Dernier Voyage impose la Mauritanie sur la scène internationale.

Lors de notre rencontre, Abdoulaye Sall a partagé ses inspirations, son parcours atypique, et l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes mauritanien·nes. Son approche visuelle, nourrie par son expertise du montage et ancrée dans le réel local, annonce une carrière passionnante.

Interview:

 

Firouz E. Pillet, Locarno

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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