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Notre-Dame brûle, de Jean-Jacques Annaud, plonge les spectateurs aux côtés des sapeurs-pompiers dans les flammes qui ont ravagé la cathédrale de Paris. Rencontre

Notre-Dame brûle, de Jean-Jacques, est né de la proposition de Jérôme Seydoux de réaliser un film de montage d’archives à grand spectacle pour écrans larges, avec son immersif, sur l’incendie de Notre-Dame. Jean-Jacques Annaud a choisi de reconstituer, heure par heure, l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Initialement, le cinéaste a décidé de se limiter aux faits en se lançant dans une chronologie des événements. Réalisant la difficulté à obtenir les heures exactes du déroulé vu la subjectivité temporelle dans une telle tragédie, Jean-Jacques Annaud a alors recoupé les différents témoignages dont il disposait et a constaté que chacun donnait sa version de la première apparition de la fumée, des flammes et de l’arrivée des secours.

Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud
Image courtoisie Pathé Films AG (© Mickael Lefevre – BSPP)

Jean-Jacques Annaud a choisi d’immerger son public au cœur du brasier, aux côtés des sapeurs-pompiers de Paris qui bravent les flammes, mettant leur vie en péril dans un sauvetage semé d’obstacles et héroïque. Pour ce faire et par souci de crédibilité à l’écran, Jean-Jacques Annaud a recouru aux témoignages des pompiers et a sollicité pendant le tournage un adjudant des pompiers de Paris qui a veillé à la sécurité tout en étant parallèlement conseiller technique, s’assurant que tout ce qui allait être montré à l’écran soit véridique. Durant la majeure partie du film, les spectateurs se retrouvent en plein incendie, suivant les pompiers, le souffle coupé par la chaleur, dans les marches qui mènent aux coursives, tentant en vain de trouver la croix du Christ à la demande insistante de l’évêque ou de s’approvisionner en eau qui vient à manquer. Si de telles scènes ont été possibles, c’est grâce aux techniciens qui ont mis au point des caméras spéciales ignifugées, capables de résister à la chaleur des scènes d’incendies.

Jean-Jacques Annaud et son équipe ont pu tourner quelques scènes à l’intérieur de Notre-Dame ainsi que dans les cathédrales de Sens, Amiens et Bourges, ainsi qu’à la fameuse basilique de Saint-Denis. Bien évidemment, les scènes de feu ont été recréées dans les studios de la Cité du cinéma à Saint-Denis. Mais, pour réussir à restituer l’incendie de l’intérieur, le cinéaste a surtout dû reconstruire à l’identique une partie de la cathédrale en studio, la cathédrale restait inaccessible par l’omniprésence du plomb, les nuages de braises et des risques d’effondrement. Les nombreuses vues extérieures sont très impressionnantes et permettent aux spectateurs de réaliser l’ampleur des dégâts. Si le cinéaste disposait d’une telle quantité d’images de l’incendie de la cathédrale, c’est grâce à un appel à contribution pour recueillir des vidéos de cinéastes amateurs qui se trouvaient aux environs de l’Ile de la Cité au moment du drame : ainsi, Jean-Jacques Annaud donne le baromètre des réactions et de la sidération des badauds comme des habitants qui ont filmé l’incendie de Notre-Dame, de la première fumée à l’embrasement des flammes tout comme la vie, qui continue, aux alentours de la cathédrale : les embouteillages dans Paris le soir de l’incendie, les groupes de touristes consternés, la foule, médusée, regardant, en alternant ces images avec les journaux télévisés étrangers sur la catastrophe.

Lors de sa venue à Genève, Jean-Jacques Annaud est allé à la rencontre des pompiers genevois ainsi que des journalistes romands. Jean-Jacques Annaud nous a parlé des recherches effectués avant l’écriture du scénario, des lieux du tournage, du travail de reconstitution, entre autres. Le cinéaste a vivement recommandé de voir son film dans les salles dotées du système Atmos, avec son immersif, qui permet une immersion sonore totale au cœur de la fournaise. Voilà déjà trois ans que Notre-Dame de Paris prenait feu : Jean-Jacques Annaud parvient avec brio à nous faire revivre, à l’intérieur de l’édifice, ce drame qui a fédéré le monde entier.

Rencontre:

Avez-vous immédiatement réagi quand vous avez vu les images de Notre-Dame de Paris en feu ?

Non parce que je n’ai pas vu les images. J’étais dans une maison où la télévision ne marchait pas. J’ai récupéré une vieille radio pour écouter le discours de Macron car, je vous rappelle que nous étions en pleine crise des Gilets jaunes et que, j’ai envie de dire, la France était en danger, elle était un climat insurrectionnel. J’attendais ce discours avec impatience quand, soudain, j’ai entendu qu’il y avait de la fumée qui sortait du toit de Notre-Dame. Or, c’est une cathédrale que je connais depuis l’enfance pour une raison géographique : j’étais un petit garçon de la banlieue mais ma maman m’emmenait tous les jeudis, qui étaient le jour de congé à l’époque, à Paris et nous descendions à Paris-Pont- Saint-Michel, une petite gare qui est à côté de l’Ile de la Cité. Notre réflexe était d’aller voir la cathédrale. Lorsque j’ai eu mon premier appareil photo à sept ans, je suis monté dans les coursives, j’ai photographié la chimère la plus connue, qui s’appelle la Stryge, dans la galerie des chimères. J’ai essayé de retrouver ce négatif, je ne l’ai pas encore retrouvé mais je continue à chercher. J’ai beaucoup photographié des cathédrales quand j’étais enfant. Je ne suis pas croyant mais je crois dans la beauté des temples, je crois dans les lieux de prières, je crois en la foi des autres et suis toujours un peu transformé quand j’entre dans un temple quel qu’il soit, que ce soit la Mosquée de Djenné, que ce serait évidemment les temples tibétains où je suis allé faire beaucoup de repérages et que j’ai reconstitués dans Sept ans au Tibet. J’ai l’amour de cette paix et de cette sérénité que je trouve dans ces lieux-là.

En écoutant les informations sur l’incendie de Notre-dame à la radio, vous disiez à votre femme que de nombreuses personnes allaient se précipiter pour filmer l’incendie… 

En écoutant le récit de l’incendie, j’ai trouvé qu’il y avait une dramaturgie, de celle que l’on appelle en grec de l’Anankè, celle de la fatalité et la fatalité semblait être que la cathédrale allait s’effondrer. Il y avait donc une véritable tragédie que nous avons tous ressentie, que l’on soit religieux ou pas, que l’on soit Français ou pas. C’était un symbole qui allait s’écrouler, c’était le bâtiment en Europe le plus visité. Pendant longtemps, Notre-Dame a été le bâtiment le plus visité du monde. Aujourd’hui, c’est sans doute la Cité interdite. Il y a eu une émotion mondiale : j’ai beaucoup d’amis chinois qui étaient cloués devant leurs télévisions et qui étaient désolés, navrés. C’était comme si on éradiquait les pyramides d’Égypte. Notre-Dame fait partie de notre patrimoine universel. On comprenait, à travers la radio, que les secours n’arrivaient pas. Il y avait une espèce de tragédie de la lenteur qui était totalement angoissante et inexplicable. Donc, je me suis dit que c’était un sujet exceptionnel mais qu’évidemment, il y avait deux cents cinéastes qui voulaient s’emparer du sujet. Je m’écarte immédiatement de cette idée de faire un film sur l’incendie de Notre-Dame mais un jour, mon ami Jérôme Seydoux, en qui j’ai une totale confiance et qui a distribué plus de la moitié de mes films en France, avait l’envie de réunir des images d’archives pour faire un film sur Notre-Dame pour le grand écran, un film qui ressemblerait un petit peu à Apollo 11, ce beau film de montage. Jérôme Seydoux a tout de suite compris, comme moi d’ailleurs, qu’il n’y avait pas d’images. La NASA avait mis des caméras partout alors que pour Notre-Dame, il n’y avait aucune caméra à l’intérieur, on ne savait absolument pas ce qui s’était passé. Il y avait donc un mystère autour de Notre-Dame que j’ai eu envie de percer. Quand Jérôme Seydoux m’a fait cette proposition, il m’a dit : « Tu n’as jamais de documentaire, cela va peut-être t’intéresser. »

Il m’a donné des documents à lire – un article du New-York Times, un livre publié chez Grasset – que je ne me suis pas précipiter de lire. J’ai attendu la fin du déjeuner pour ouvrir ces pages. Quand j’ai fini de lire, j’allais prendre mon téléphone pour l’appeler mais il était trois heures du matin. Je l’ai appelé à huit heures pour lui dire que j’étais d’accord. J’ai découvert que la réalité était construite comme un thriller. Avec une construction invraisemblable à la Hitchcock. En plus, ce que je lisais était tellement invraisemblable mais probablement quand même très proche de la réalité. Quand j’ai commencé mon enquête, je me suis aperçu que ce qui était décrit était en deçà de cette invraisemblance. Ensuite, les informations sont venues à moi : j’ai rencontré tous les pompiers que l’on voit à l’écran. J’ai changé leurs noms en gardant les mêmes initiales. J’ai aimés dans leur sobriété et dans la façon dont ils me racontaient les choses bizarres, la bizarrerie absolue, le burlesque de ces situations. Je me suis tout de suite passionné et j’ai écrit ce scénario plus rapidement que d’habitude puisqu’il y avait le confinement. Je suis restée dans ma maison de campagne et du matin au soir, j’ai écrit ce scénario dans une espèce de foulée. Là où c’était compliqué, c’était de bien gérer les horaires parce que quand je demandais à un pompier s’il était arrivé avant ou après la chute de la flèche, il hésitait car il y avait beaucoup d’échos, le bruit des sirènes et dans l’action, les pompiers ne regardent leur montre. Cela a donc été un travail d’enquête qui a été ensuite corroboré par toutes les images que j’ai reçues, lorsque j’ai passé un appel qui a été diffusé par Pathé, qui appelait les gens à fournir des images de la cathédrale mais aussi des environs, des embouteillages. On a reçu six mille vidéos la première semaine et on a eu quinze mille vidéos au total. J’ai un service qui a épluché tout cela, classé et qui m’a permis de retrouver la chronologie exacte, ce qui était encore plus intéressant : on a pu s’apercevoir que le seul engin qui pouvait sauver la cathédrale est parti avec vingt-cinq minutes de retard parce que les pompiers n’ont pas été avertis. Cet engin, le BEA, un bras aérien articulé, était en service deux heures dix minutes après le début du feu. Quand vous avez une forêt de mille trois-cents arbres qui venait d’être traitée l’année précédente avec un produit extrêmement inflammable, elle est partie comme une allumette.

Pour l’écriture du scénario, vous avez fait appel à Thomas Bidegain. Comment avez-vous effectué le tri par rapport à la masse de documents, de vidéos, d’informations que les gens vous ont fournies ?

En effet, j’ai fait appel à Thomas Bidegain. À l’époque où j’ai écrit le scénario, je n’avais que quelques images que tout le monde a vues sur les chaînes d’information continue. Je n’avais que vingt minutes de vidéos car je n’avais pas eu le temps de regarder toutes les archives mises dans le bon ordre chronologique par les monteurs. Je crois que l’on avait six-cents heures de sélection. Ce n’est que plus tard, après avoir tourné le film, que je suis retourné pour sélectionner les meilleures images. Comme j’étais très documenté, les images d’archives qui devaient se mêler aux images que j’avais tournées se sont insérées parfaitement, validées par le vécu des pompiers. Ces images étaient plus belles que celles que j’avais pu voir sur les chaînes de télévision parce qu’elles venaient de gens qui n’avaient pas eu l’idée d’envoyer ces films à la télévision. Par exemple, la rue qui longe Notre-Dame, la Rue du Cloître : quand je suis allé y repérer, mes assistants ont sonné aux portes pour demander si on pouvait regarder les axes depuis les balcons, les gens ont sorti immédiatement leurs portables pour monter les documents dont ils disposaient. D’un seul coup, je me suis retrouvé avec des gens qui traversaient tout Paris pour me procurer leurs documents sur l’incendie de Notre-Dame et me faire voir ce qu’ils avaient filmé. J’ai reçu des lettres de partout, y compris d’un scientifique à Shanghai, un chimiste français, qui m’a envoyé une lettre recommandée avec tous les documents sur le produit qui avait été aspergé sur les poutres un an auparavant, avec la composition et avec la mention en cas d’incendie « Ne pas utiliser l’eau ». Je n’ai pas dit cela dans le film car je l’ai su encore plus tardivement. Ce que les gens ont raconté était vraiment incroyable. J’ai un ami qui était l’un des architectes sur place et qui a vu le film il y a trois jours : il m’a fait savoir qu’il était tellement ébranlé et ému et qu’il lui fallait du temps pour digérer cela. Il m’a fait dire que ce qu’il avait vécu sur place, il l’avait revécu durant le film en découvrant tout un tas d’éléments qu’il ne connaissait pas parce qu’il était dans la sacristie. La chance que j’ai pu avoir est d’avoir reçu des confidences des pompiers pendant le tournage. Je suis devenu tellement ami avec les pompiers que j’ai reçu l’insigne de pompier d’honneur de première classe, et j’ai été récompensé dans la Cour des Invalides.

Je pense que l’on peut faire un film qui puisse émouvoir que si l’on est respectueux, amical. Je savais que les pompiers étaient des gens bien mais je n’avais pas compris à quel point ils l’étaient. Ce sont des gens formidables que je retrouve auprès de la brigade de pompiers de Genève où je viens de me rendre. Tous les jours, ces pompiers risquent leur vie pour en sauver. J’ai vécu huit ans à Los Angeles, à Hollywood, avec des gens qui gagnent beaucoup d’argent en faisant des films qu’ils méprisent eux-mêmes : c’est terrible ! Ces pompiers rentrent à vélo à la maison, ils ont sauvé trois vies dans la journée, ils n’en parlent même pas, ils sont bien avec eux-mêmes, c’est la force extraordinaire de ces gens. Ils ont la vocation d’aider les autres au péril de leur vie. Dans ce monde égoïste dans lequel on nous force à vivre, j’étais complètement ému, bouleversé et cette histoire est symbolique de tout cela.

Avez-vous l’impression d’avoir amorcé un genre nouveau ?

A posteriori, oui. J’ai profité de la réalité pour en faire quelque chose de fictionnel. Le film ressemble à une fiction et certaines personnes ne croient pas que cela soit vrai. Mais si, c’est vrai ! Je n’aurais pas osé inventer cela. Deux jeunes pompiers n’ont jamais été au feu et se retrouvent en intervention dans l’incendie de Notre-Dame. C’est une base de scénario invraisemblable mais c’est vrai. Le périple de ce pauvre Laurent Prades, régisseur général de Notre-Dame, qui est allé à Versailles voir une exposition organisé par le mari d’une des conservatrices, alors que son adjoint découvre le feu avec vingt minutes de retard. Quand il y a un accident, c’est que quelque chose s’est mal passé : là il y a eu un alignement de dysfonctionnements.

Vous immergez le public au cœur du brasier et il y a un travail impressionnant au niveau du son…

J’aime filmer le ressenti, j’aime la matière et les détails qui vont permettre de chasser l’incrédulité. C’est tout à fait instinctif : le film, je l’ai conçu d’abord dans ma tête; avant de le filmer, je vois le film. Après, je m’occupe de tout, du son immersif grâce à la technique Atmos (la technologie Dolby Atmos constitue une avancée majeure dans le traitement des bandes son cinéma en ajoutant une dimension verticale au champ sonore et en introduisant le concept d’objet audio, N.D.A.). Le crépitement que l’on entend qui fait le tour de la salle, c’est six mois de travail. Rien que pour le son, mes équipes sont allées enregistrer durant deux jours l’impact de jets d’eau sur des tubes d’échafaudage, Quand on travaille de cette manière, le son doit être parfait et crédible. Il doit nous entraîner dans une participation sensuelle dans le crépitement du feu avec des bruits d’effondrements au lointain. On fait des bruitages mais ici, les bruitages ne suffisaient pas : par exemple, pour avoir des poutres de chêne de quarante mètres de haut qui tombent sur le dallage, au début, les techniciens ont fait tomber du sapin. Je leur ai fait remarquer que l’on entendait que c’était un bois léger. Ils sont allés dans un entrepôt en Normandie où il y avait des poutres énormes de chêne, iIs ont loué une grue, ont mis les poutres à quarante mètres et les ont fait tomber sur du béton. Ce n’est pas le même son mais vous voyez le temps que cela prend. C’est cela qui fait la différence. Comment sonne une goutte de plomb quand elle tombe sur un plancher médiéval, sur une passerelle médiévale ? Pour obtenir ce son, cela représente des semaines de travail. Chaque détail de son est colossal. Peu de gens savent ce qu’est le ronflement d’un incendie qui fait cent-cinquante mètres de long, avec des éléments de voûtes qui se décrochent et s’effondrent sur le dallage. La goutte de plomb ne fait pas le même son si elle tombe sur le casque, sur le costume ou sur le goudron. Mon chef monteur son a travaillé depuis juin 2021 et vient de terminer il y a quelques jours. Il en va de même pour les décors : il s’agit de vrais feux.

Parlez-nous de la musique !

Nous l’avons composée devant la table de montage avec ce compositeur, Simon Franglen, qui est l’héritier de James Horner, un ami très cher qui, malheureusement, a eu un accident d’avion. Simon Franglen a repris le flambeau. Il est actuellement en Nouvelle-Zélande pour faire le film de James Cameron. Il s’est passé six mois entre le moment où il a découvert le film et le moment où il m’a remis la musique que l’on a enregistrée à Londres. Je suis allé deux fois à Londres pour enregistrer d’abord le chœur puis un grand orchestre.

Vous avez choisi de monter que la vie continue avec une dame âgée qui n’a de cesse d’appeler le pompier à la rescousse de son chat qui s’est enfui sur le toit…

La personne inquiète pour son chat sur le toit, c’est un classique des pompiers. La fausse couronne du Christ qui est ramenée par le pompier au lieu de la vraie, c’est un déroulé complètement véridique. Les grands classiques pour les pompiers sont les gens coincés dans un ascenseur, des enfants qui se passent la tête dans des barreaux. J’ai demandé aux pompiers de me donner la liste des bizarreries qu’ils recevaient et le chat sur le toit en fait partie. J’ai voulu montrer que tandis que la cathédrale brûle, la vie continue. Il y a des gens qui tombent de vélo, des gens qui ont des crises cardiaques et les pompiers ont assuré tout cela dans le chaos des embouteillages. Ils ont mis presque cinq cents pompiers autour de Notre-Dame et ont fait venir les pompiers de la périphérie pour s’occuper du reste. Il faut bien comprendre que pour la vielle dame, son chat est plus important que la cathédrale. J’ai voulu exprimer qu’il ne faut pas oublier le reste de la vie.

Vous disiez en début d’entretien que vous n’êtes pas religieux mais vous avez magnifié la dimension majestueuse des cathédrales où vous avez filmé : Sens, Bourges, Amiens…

J’aime l’architecture en général mais quand on rentre dans un lieu de culte, il y a quelque chose de particulier qui se passe. Ce n’est pas la même chose de visiter une cave que de visiter un monastère. Il y a un esprit qui vous prend. Je ne suis pas du tout croyant mais quand je rentre dans une cathédrale, il y a quelque chose qui se passe dans mon cœur. Je respecte ce lieu de silence, ce lieu de prière, ce lieu de chant à l’unisson. Je sais qu’en ce lieu se déroulent les grands événements de chaque vie. La cathédrale, c’est le centre de la ville. Même si on n’est pas pieux, la cathédrale représente plus le centre de la ville que la mairie ou que le poste de police. Cela vaut pour toutes les religions.

Firouz E. Pillet

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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