Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie romande de Poor Things (Pauvres Créatures), de Yorgos Lanthimos, Lion d’or à la Mostra de Venise 2023

On ne peut lui enlever cela, le réalisateur grec est un virtuose qui explore le cinéma et ses genres ! Après le drame familial Canine (Prix Un Certain regard 2009 à Cannes), la satire fantastique The Lobster (Prix du Jury 2015 à Cannes), le thriller psychologique Mise à mort du cerf sacré (Prix du scénario à Cannes 2027), la comédie historique La Favorite (Grand Prix du Jury à Venise en 2018), qui inaugure son travail avec Emma Stone, Yorgos Lanthimos se fait plaisir avec une histoire extravagante qui lui ouvre les portes de toutes ses envies graphiques de mise en scène, mariant avec jubilation les univers de Frankenstein et Münchhausen.

(…)

— Willem Dafoe et Emma Stone – Poor Things (Pauvres Créatures)
© Element Pictures

Bel écrin qui se transforme en une coquille assez vide, Poor Things raconte l’histoire de Bella Baxter (Emma Stone), une jeune femme ramenée à la vie par un brillant mais peu orthodoxe scientifique, lui-même rapiécé de toutes parts, Godwin Baxter (Willem Dafoe), qu’elle appelle God (Dieu). Sous sa protection ainsi que celle de son assistant Max McCandles (Ramy Youssef), qui tombe éperdument amoureux d’elle, la jeune femme dénote d’une soif inextinguible d’apprentissage – en effet, elle a le corps d’une femme, mais le cerveau d’un enfant.  Affamée de connaissances, sans filtre social, Bella veut connaître le monde et l’exultation charnelle. Elle s’enfuit avec Duncan Wedderburn (Mark Ruffalo), un avocat rusé et débauché, dans une aventure tourbillonnante à travers le continent européen, avec une petite excursion à Alexandrie où la jeune femme va connaître le traumatisme de l’injustice du monde lié à la pauvreté extrême. C’est à Paris (where else ?), qu’elle éprouvera la dernière libération à travers, pêle-mêle, la découverte de la prostitution, du socialisme, de la bisexualité, ce qui l’amènera à défendre son pré carré d’indépendance et de revendication égalitaire.

(…)

Lire la critique de Malik Berkati faite lors de la Mostra de Venise

j:mag Tous droits réservés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*