Dans leur nouveau film Quand tu seras grand, Andréa Bescond et Eric Métayer traitent des conditions de vie et des conditions de travail dans les maisons de retraite. Rencontre
Yannick (Vincent Macaigne) travaille comme aide-soignant dans une maison de retraite. Entre pression permanente et restrictions budgétaires, il fait face aux manques de moyens avec une bonne humeur contagieuse. Mais lorsqu’on lui impose de partager le réfectoire avec une classe d’enfants, il refuse cette situation et se met à récolter les signatures des résidents par des moyens plus ou moins discutables. L’arrivée des écoliers ainsi que celle de son animatrice, Aude (Aïssa Maïga), va bousculer le quotidien de tous et surtout des résidents…
Andréa Bescond et Eric Métayer, désormais séparés mais toujours complices dans leurs projets artistiques, ont choisi de montrer l’enfance et la vieillesse comme les deux maillons oubliés de nos sociétés occidentales. Le tandem de cinéastes ne souhaitait faire ni un film politique ni un film militant, mais leur scénario traite des conditions de travail des soignants, du manque de personnel comme de moyens et leurs répercussions sur la vie des résidents des EHPAD, l’équivalent français de nos EMS.
Montrant la richesse que ces personnes âgées peuvent apporter, grâce à leurs histoires de vie, aux jeunes générations, Quand tu seras grand, souligne combien l’Occident a délaissé ses anciens.
De passage à Genève, Andréa Bescond, rayonnante, nous a parlé avec enthousiasme du fil, des comédiens professionnels et non professionnels, des défis du tournage vu le grand nombre de figurants âgés et d’enfants. Rencontre audio.
Firouz E. Pillet
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