Sortie sur les écrans romands: Une Langue universelle (Universal Language), de Matthew Rankin, invite à une ballade existentielle emplie de poésie
Tourné en français et en persan, le second long métrage du réalisateur originaire de Winnipeg, mêle avec bonheur diverses cultures dans un langage universel qui suscite rencontres et partage. Montréalais d’adoption, winnipegois de naissance, Matthew Rankin a co-écrit avec Ila Firouzabadi et Pirouz Nemati, élaborant un récit au cœur de la communauté iranienne de Winnipeg, soutenu par la bande-son envoûtante aux mélopées orientales mélancoliques signée Amir Amiri et Christophe Lamarche-Ledoux.
Matthew Rankin entraîne le public dans une histoire qui se déroule entre sa ville d’origine, Winnipeg, et sa ville d’adoption, Montréal. La séquence d’ouverture filme, de profil, un homme qui court et monte à vive allure des escaliers. Dans la séquence suivante, on le retrouve dans une salle de classe devant des écoliers : l’homme est enseignant et donne son cours en persan et en français. Il houspille ses élèves et semble les dénigrer. Parmi ces élèves, on suit les personnages de Nazgol et Hossein, qui veulent aider une camarade à retrouver un billet de banque iranien bloqué dans une étendue d’eau gelée afin que cette fillette puisse s’acheter une nouvelle paire de lunettes. Les rues sont emplies de neige, les tenues vestimentaires adaptées au grand froid. Les seules couleurs apparentes dans la blancheur immaculée du paysage sont les façades modernes de bâtisses que met en valeur la photographie d’Isabelle Stachtchenko. Mais aussi un protagoniste, aussi appelé Matthew Rankin, qui part de Montréal pour retrouver ses proches à Winnipeg.
Chez Rankin, tous les chemins mènent à Winnipeg. Mais les apparences sont trompeuses…
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