j:mag

lifestyle & responsible citizenship

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Sortie: Un simple accident (Yek tasadof-e sadeh), de Jafar Panahi

Palme d’or à Cannes cette année, le film du cinéaste iranien Jafar Panahi, Un simple accident, représentera la France – co-productrice majoritaire –  dans la course aux Oscars du meilleur film international.

Un simple accident (Yek tasadof-e sadeh) de Jafar Panahi
© Jafar Panahi Productions/Les Films Pelleas

Tourné clandestinement, le dernier opus du cinéaste iranien confronte, au hasard du destin, bourreaux et victimes et amène le cinéaste iranien à poursuivre le portrait de la dictature iranienne.

Dans les hauteurs de Téhéran, une famille roule de nuit. Le père (Ebrahim Azizi) conduit, la mère, à la place du passager avant, est en fin de grossesse. Leur fillette, sur la banquette arrière, demande à son père d’augmenter le volume du son : à la radio passe « Babaah », chanson devenue emblématique de liberté après que Sadegh Bana Motejaded a osé faire une danse endiablée sur cette musique. Le septuagénaire était filmé en train de chanter et de danser en public, suscitant l’enthousiasme et les applaudissements des personnes massées autour de lui. On se souvient que la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Irritées, les autorités iraniennes ont d’abord sévi, puis ont finalement décidé de céder face au succès engrangé par cette vidéo culte sur la toile. Jafar Panahi commence fort avec le choix de cette musique et la symbolique qu’elle véhicule sur la liberté, sur la censure, sur les autorités et leur répression.

La famille roule en écoutant cette mélopée quand, soudain, la voiture heurte quelque chose. Des gémissements se font entendre, le père de famille sort du véhicule et revient en disant qu’il s’agit d’un chien. Hors champ, il met fin aux souffrances de l’animal. La fillette commence alors à le questionner : « Tu l’as tué ? ». Le père évoque alors la volonté de Dieu. Mais la fillette n’en démord pas : son père a tué ce chien et exige qu’il éteigne la musique. Le trajet continue jusqu’à ce que la famille arrive à la maison.

Ce petit accident pourrait paraître anodin, mais, comme on peut s’attendre de la part de Jafar Panahi, ce sera l’élément déclencheur d’une succession d’incidents et de rebondissements. En effet, après ce simple accident nocturne, les événements s’enchaînent sans laisser aucun temps mort dans tout le récit.

Lire ici la suite de la critique publiée lors du festival de Cannes.

Sur les écrans romands ce mercredi 1er octobre.

© j:mag Tous droits réservés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*