Sur les écrans romands : L’innocence (Monster) de Kore-eda Hirokazu
Lors de sa Première au Festival de Cannes 2023, le titre international était Monster. Depuis, pour l’espace francophone, celui-ci est devenu L’innocence.
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Le film s’ouvre sur une vue nocturne d’une ville : une mère et son fils, âgé d’une dizaine d’années, passent à table mais les sirènes des pompiers qui retentissent attirent leur attention. Le binôme se penche à la fenêtre et découvre un incendie. Cet événement initiateur qui survient dans une petite ville japonaise, rassemble autour aussitôt les habitants du quartier. Le cinéaste reprend ce point de départ dans chaque partie de son film et fait de ce fait divers, a priori parallèle, le point d’orgue d’un drame dont les ramifications se trouvent au cœur d’une école primaire. La famille Mugino – Saori (Sakura Andō), la maman et son fils Minato (Kurokawa Soya) – est une famille mono-parentale depuis la mort du père. Saori élève seule son fils Minato et travaille dur pour tenir la promesse qu’elle a faite à son mari de bien s’occuper de leur fils.
En effet, Monster raconte une histoire selon plusieurs points de vue qui invite rapidement le public à se concentrer pour ne pas perdre le fil – les fils ? – de la narration. Ce drame, raconté, dans un premier temps, à travers les yeux d’un professeur, Monsieur Hori (Eita Nagayama) puis par son élève, sème rapidement la confusion, brouillant les pistes. Les réponses énigmatiques, livrées sur un ton discret, presque inaudible, de la directrice d’école, Fushimi (Yūko Tanaka), ne font qu’accentuer le trouble et la confusion.
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Lire la critique de Firouz E. Pillet lors du Festival de Cannes 2023.
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