The Driven Ones, de Piet Baumgartner, plonge le public en immersion aux côtés des futures élites du monde économique. Rencontre
Le réalisateur suisse suit cinq jeunes étudiants en stratégie et management de l’Université de Saint-Gall jusqu’à l’obtention de leur diplôme et leur entrée dans la vie active, offrant un regard unique et captivant sur un univers méconnu du grand public.
Piet Baumgartner, connu comme artiste visuel et réalisateur expérimenté à l’approche transdisciplinaire qui conjugue cinéma, beaux-arts et théâtre, a commencé sa carrière en tant que journaliste économique avant de terminer un master en réalisation cinématographique à la Haute école des arts de Zurich, puis au Drehbuchwerkstatt de Munich. Après avoir terminé sa formation auprès d’Andrej Wajda à Varsovie, il travaille ensuite comme assistant de Frank Castorf et René Pollesch au Schauspielhaus de Zurich.
Si Piet Baumgartner ne travaille plus comme journaliste, il en a conservé la curiosité, la soif d’approfondir les sujets et d’aller à la rencontre de l’altérité. C’est ce qu’il a choisi de faire avec The Driven Ones en partant en 2015 à la rencontre de Feifei, Sarah, Tobias, Frédéric et David alors qu’ils entament leur première année à la Hochschule de Saint-Gall. Contrairement au simple quidam, vu son expérience dans l’univers du journalisme économique, le réalisateur avait les clefs de lecture pour aborder cet univers qui pourrait sembler inintéressant, voire rébarbatif au commun des mortels.
Sa caméra nous entraîne aux côtés de celles et ceux qui sont les futurs CEOs – Chief Executive Officer, un anglicisme utilisé en français pour désigner le Président-Directeur de l’Entreprise (PDG) — de ce monde : les étudiants du Master en stratégie et gestion internationale de l’Université de Saint-Gall (HSG). Lors du discours d’accueil du recteur, le ton est donné : « Vous devez être meilleurs que des machines, meilleurs que l’intelligence artificielle. » Puis Piet Baumgartner filme les entretiens d’admission des étudiants qui apparaissent emplis de certitudes, d’assurance et d’ambitions. Si les cinq étudiants issus d’horizons et de pays très différents soutiennent le rythme intense du cursus et parviennent à décrocher le diplôme tant convoité, toutes et tous auront la garantie de rejoindre les élites économiques de demain. Ainsi, pendant sept ans, la caméra du cinéaste les accompagne, durant leurs études et les premières années de leur carrière. Ils ont des rêves et des valeurs très divers, mais ils nourrissent le même objectif : réussir professionnellement le plus rapidement possible.
Le cinéaste bernois, désormais installé à Zurich, a obtenu que ces cinq personnes se livrent avec une lucidité tangible, mais aussi avec une franchise désarmante. Devant leur parcours, on éprouve de l’admiration tant ce cursus les met sous pression. Ces jeunes femmes et ces jeunes hommes ne comptent pas leur temps et travaillent sans relâche, quelque quatre-vingts heures par semaine, sacrifiant vie privée et loisirs. Même si toutes et tous avancent et voient la fin des études arriver, cela ne les empêche pas d’essuyer quelques défaites et de remettre fréquemment en question leurs choix.
Rencontre avec le réalisateur Piet Baumgartner venu à Genève à l’occasion de l’avant-première de son film aux cinémas Les Scala ce mardi 26 juin.
Pour The Driven Ones, vous avez choisi de filmer cinq étudiants durant leur parcours universitaire à la haute école de Saint-Gall durant sept ans. Vous avez travaillé en tant que journaliste économique. Ce lien avec l’économie vous a donné l’inspiration pour faire un tel film ?
Le monde économique a beaucoup d’influence dans notre vie et a beaucoup de pouvoir. C’est cette dimension sociale qui m’intéressait.
En effet, j’ai travaillé comme journaliste économique et j’ai interviewé de nombreux PDG et j’ai toujours pensé qu’ils ne répondaient pas honnêtement à mes questions. Je ne comprends pas vraiment ce qu’ils pensent. Je ne pense pas que je parle le même langage. Mais notre société est entièrement basée sur l’économie. Notre économie a des liens très étroits avec la politique. Les grandes entreprises internationales influencent notre consommation et notre comportement. Les décisions des PDG façonnent notre société. Ils déterminent notre style de vie, notre façon de travailler et aussi quelles régions du monde prospéreront économiquement ou non.
Vous avez décidé de suivre cinq étudiant.e.s : comment les avez-vous choisi.e.s ?
Au début, en 2015, quand nous avons parlé à l’université si nous pouvions exposer notre projet de film. Au moins soixante personnes se sont inscrites à cette filière et la plupart ont dit qu’elles ne souhaitaient pas faire partie de ce projet. Pour finir, nous avons parlé à une vingtaine de personnes et nous en avons choisi cinq. On leur a expliqué plus en détail notre projet. Nous avons réalisé un casting dans le programme diplômant le plus renommé au monde en management international (selon le « Financial Times ») et nous avons discuté avec un très grand nombre d’étudiant.e.s en économie. Dans le processus de sélection, nous avons essayé de refléter largement le profil des étudiant.e.s qui choisissent cette formation. Il y avait plus d’hommes que de femmes. Même s’ils ne sont que cinq étudiants, ce groupe est international : ces étudiants sont français, allemand, suisse-allemand et chinois. À ce moment-là, nous avons réalisé qu’il n’y pas une seule façon de diriger, c’est très varié, très divers. C’est cette diversité qui m’intéressait.
Comment avez-vous travail avec vos protagonistes ?
Nous avons décidé ensemble que lors du tournage, à la fin de chaque année, ils pourraient regarder « la matière première » les concernant et rejeter les scènes avec lesquelles ils n’étaient pas d’accord. Ce droit était rarement exercé. Filmer pendant les études s’avère plus difficile. Les responsables du master SIM de l’Université de Saint-Gall nous ont souvent refusé l’accès, malgré un accord général avant le début du projet. Après la transition vers le monde professionnel, nous avons eu accès à deux sociétés de conseil internationales, mais l’accès à une autre société leader dans le même secteur nous a été refusé. Ni les protagonistes ni les sociétés n’ont eu d’influence sur le montage final.
Votre expérience journalistique dans le monde économique vous a donc permis de mieux cerner certains éléments qui demeurent incompréhensibles pour les autres personnes ?
En tant que journaliste économique, j’interviewais les PDG de grandes entreprises nationales et internationales. J’ai été frappé par le fait que ces personnes parlaient souvent de leurs employés de manière abstraite, voire distante, et que l’accent était mis sur les bons chiffres et les bons résultats. Croissance continue, productivité accrue, maximisation des profits semblaient être le triumvirat inébranlable, défiant les crises économiques, les faillites totales et les pénuries de ressources. J’ai commencé à me demander qui était responsable de tout cela. Ce ne sont pas les PDG. Alors qui est responsable ?
Au début de votre film, on entend le recteur donner le discours d’accueil devant un parterre d’étudiant.e.s ; il leur dit : « Nous voulons que vous soyez les plus performants que des machines, même plus performants que l’intelligence artificielle. » Dès l’accueil, c’est un immense défi qui attend les étudiants ?
Les personnes qui étudient à l’Université de Saint-Gall sont très motivées. Une fois diplômés, ils veulent entrer très rapidement dans une carrière. Très souvent, ce sont les leaders du monde économique. Je crois que les professeur.e.s de l’Université de Saint-Gall leur répètent régulièrement qu’ils seront la future élite du monde économique.
C’est une immense pression. Avant que je ne commence le tournage, j’imaginais qu’ils travailleraient beaucoup une fois qu’ils seraient dans leur emploi. En fait, ils travaillent beaucoup déjà à l’université : ils ont beaucoup trop de tâches, beaucoup trop peu de temps. Tout est basé sur l’efficacité, sur le temps, sur les résultats. Il faut qu’ils aient rapidement une opinion même s’il importe peu qu’ils changent d’opinion plus tard. Ils restent généralistes et ne vont pas en profondeur dans les thèmes. Ils parlent du changement climatique, ils parlent du clivage entre les riches et les pauvres, des flux migratoires, mais ils n’ont pas vraiment le temps d’approfondir ces sujets. Je pense que les futurs PDG devaient être au fait de notre société, ne pas avoir uniquement un intérêt financier. Il faut que ce soit les deux. Le problème réside sur ce point : qui d’autre qu’une université peut mener de telles discussions et changer quelque chose pour les futurs dirigeants ?
Vous avez choisi ces cinq étudiants qui suivent la filière Strategy and international Management. Avez-vous été contraint de faire ce choix ou cette filière vous semblait la plus intéressante ?
Cette filière qui s’appelle est, selon le Financial Times, la formation la meilleure pour les futurs CEOs du monde. C’est ce qui m’a frappé et c’est pour cela que j’ai voulu suivre cette filière. Je vous fais une petite révélation : c’était la meilleure filière juste pendant treize ans et l’année dernière, c’est une filière à Paris qui est classée comme la meilleure.
L’étudiante chinoise est parfaitement bilingue en allemand et parle sans aucun accent…
Feifei a des parents chinois, mais ils ont migré en Allemagne où elle a vécu durant ses huit premières années, puis ils sont retournés en Chine, à Shanghai où ils vivent actuellement. Elle est très intelligente, polyglotte, joue au piano et chante.
Vous parlez régulièrement à la première personne du pluriel : quelles personnes se cachent derrière ce pronom ?
J’ai un mentor, le célèbre réalisateur allemand Andres Veiel, qui a réalisé Die Spielwütigen un passionnant film documentaire (2004) qui suit quatre étudiants de l’Académie des arts dramatiques Ernst Busch de Berlin tout au long de leurs études. Pour ce film, j’ai décidé que nous serions une équipe de trois avec ma productrice Sarah Born et mon directeur de la photographie Stefan Dux. Je voulais aussi avoir leur opinion, car au début d’un tel projet, on peut faire des erreurs. Et c’est mieux d’être toujours en équipe parce que c’est un tel travail que c’est difficile d’être seul pour le faire.
Avez-vous pu accéder à toutes les leçons ou avez-vous été contraintes de suivre seulement certaines ?
C’est une question difficile. Ce programme de Master est dirigé par deux personnes. Le premier à qui nous avons parlé a dit : « Faites tout ce que vous voulez, les portes vous sont ouvertes. » Mais plus on filmait, plus les gens étaient réticents à ce qu’on vienne les filmer durant leur cours. La première personne à qui nous avions parlé a pris sa retraite. Les autres personnes n’ont plus été partie prenante dans notre projet et on a dû beaucoup se battre pour pouvoir le poursuivre.
Cette situation a-t-elle influencé le cours de votre projet ? Avez-vous pu montrer tout ce que vouliez ?
Initialement, j’ai pensé que la partie dans l’université serait plus longue dans le film. Dès le début, j’étais intéressé par la différence entre la partie études et la partie travail, le premier emploi qu’ils doivent prendre, je pensais que cet aspect donnait une dimension de réalité et montrait encore plus le niveau de compétitivité. Je ne savais pas vraiment où le film allait se terminer. Je me demandais si les cinq étudiants allaient rester avec nous pour ses cinq ans puisque nous avions planifié cinq ans au début, puis il y a eu le covid, donc nous avons dû ajouter deux ans. C’était une épreuve.
Dans une scène, on voit Sarah et un de ses amis parler en visioconférence à un homme qui leur dit combien ils valent sur le marché de l’emploi. Il leur dit entre 0 et 100 000 francs suisses et à sa réponse, on lit la déception sur le visage de Sarah. Pouvez-vous nous en parler ?
Dans cette scène, les deux étudiants veulent être évalués. Alors qu’ils sont en visioconférence, on assiste à leur entretien qui n’est pas un moment facile pour eux. La scène dont vous parlez est celle dans laquelle Sarah et son collègue veulent lancer une entreprise florale en Europe. Ils découvrent qu’ il faut aller aussi vite que possible et grandir le plus rapidement possible. On ne peut pas faire du petit business, on doit faire du grand business. Dans cette scène, ils veulent être évalués de manière très élevée, mais cela n’a pas fonctionné de cette façon pour eux.
Pour moi, c’est une scène clef et cela montre comment cela fonctionne ou cela ne fonctionne pas. Quand j’ai commencé ce projet, j’ai pensé que je ne comprendrais jamais leur business. Pour être honnête, je ne comprends encore pas beaucoup de choses à cet univers, mais je vois que ce sont des gens normaux comme vous et moi. Tout le monde doit composer avec la réalité. Cela m’a soulagé de voir qu’ils étaient des personnes normales.
Votre regard a-t-il évolué avec ces étudiant.es ?
C’est vrai ! Pour moi, ce n’est pas leur business en soi qui m’intéresse, mais comment ils changent au sein de leur business parce qu’ils doivent tellement travailler. Ils travaillent si durement, septante à quatre-vingts heures par semaine. Ils sont tellement sous pression qu’ils n’ont pas de vie privée.
Qu’est-ce que cela implique quand ils voient la réalité ? Ont-ils toujours envie de continuer ?
Ce sont là des questions qui m’intéressent. Vous devez réaliser qu’ils sont très jeunes quand on les rencontre, ils ont la vingtaine. J’ai eu quarante ans la semaine dernière et je ne suis pas encore sûr de savoir ce que je veux.
Dans une scène à la fin du film, on les voit tous réunis et en train de discuter. Frédéric annonce qu’il a trouvé l’âme sœur. Une fois sorti.e.s de l’université, ces jeunes personnes peuvent enfin espérer une vie privée ?
On a fini le film en 2021 et depuis, ils sont bien installés dans leur vie. Un des étudiants est devenu père. Trois se sont mariés. Feifei a déménagé à Genève. Je pense que le prochain chapitre de leur vie est dédié à leur carrière et à leur famille.
Comment avez-vous travaillé sur la photographie avec Stefan Dux ?
Stefan Dux est une personne très importante pour ce projet. Il fait des images exceptionnelles et a rendu ce film vivant. On s’est souvent adapté à ce qu’on avait et à ce qu’ils nous donnaient. On les a souvent suivis, comme dans un avion ou dans un bureau, par exemple. Le monde des avions ou des bureaux n’est pas très sexy dans un film. Stefan le rend intéressant à regarder. On avait trois-cent-cinquante heures de rushes. Et le film ne dure que nonante minutes. Vous pouvez venir imaginer combien ce matériel était riche.
Avec autant de matériel, comment avez-vous effectué votre choix ?
Il y a eu beaucoup de coups de blues. Après trois ou quatre ans, on a regardé à nouveau tout le matériel. Je ne sais plus qui, mais quelqu’un a dit : « Je ne vois pas de film dans ce matériel. » Cela m’a déprimé. J’ai vu tout le matériel au moins dix fois et c’est tellement de travail. J’ai eu d’excellentes personnes pour monter mon film : Gesa Marten, Benjamin Fueter et Martin Arpagaus. Ces trois personnes ont travaillé au moins une année sur le film. Souvent, on entend la phrase : « Il y aura un nouveau film une fois qu’il est monté et c’est le cas avec ce film ».
À côté du cinéma, vous travaillez dans le théâtre ainsi que dans l’art visuel. Toutes ces influences sont très présentes dans votre film, par exemple la manière dont vous filmez les cages d’escalier de l’université. Vos divers modes d’expression artistiques se retrouvent dans ce film…
Je suis très heureux que vous ayez vu toutes ces influences, cela me touche beaucoup. J’ai travaillé comme journaliste économique, ce que je ne le suis plus. Mais en effet, je suis très curieux et j’aime poser des questions, cela relève de mon époque journalistique. Je suis très intéressé par les images qui me surprennent. Pour ce film, c’était très difficile car il fallait qu’on les suive. J’aime aussi des images comme quand Feifei est dans son nouveau bureau (pièce) et elle doit changer de niveau son bureau (meuble). Ce sont des petites choses, mais qui me réjouissent parce que cela se relie à mon travail en tant qu’artiste visuel.
Cette expérience en immersion auprès des étudiants à l’Université de Saint-Gall a-t-elle changé votre opinion sur le monde économique ?
Oui, beaucoup. C’est ni blanc ni noir, ni bon ni mauvais. La réalité est beaucoup plus complexe. Tout d’abord, il a plusieurs personnalités et non un type unique de personnalité de manager. Plus vous regardez en profondeur, plus c’est complexe. J’ai réalisé que j’étais beaucoup plus impliqué dans ce monde économique que je ne le pensais. Quand j’achète quelque chose, c’est lié au changement climatique. Ma caisse de pension à Zurich, comme la vôtre à Genève, influence l’augmentation des prix des loyers des appartements. Avant de réaliser ce film, j’avais des préjugés sur cet univers. Mais en m’immergeant dans ce monde, en apprenant à mieux le connaître et en discutant longuement, j’ai acquis une vision beaucoup plus nuancée de l’entreprise. Deux choses me sont apparues : il n’y a pas de solution facile à nos problèmes sociaux, et le simple fait de pointer du doigt ne fonctionne pas et n’a pas d’impact sur la société. Mais aussi : nous devons tous recommencer à assumer une responsabilité sociale à long terme. D’abord et avant tout, les futurs leaders économiques.
À la fin du film, ces jeunes diplômé.e.s semblent très conscients de ce qu’ils doivent affronter. Ils disent que les anciennes générations ont détruit la planète et qu’ils doivent ramasser les pots cassés…
Ils sont très conscients de la situation, mais que peuvent-il vraiment y changer ? Là est la question. Le management prend le dessus sur la responsabilité dans notre société. J’adore mes protagonistes, je trouve qu’ils sont très intelligents mais ce système économique ne change pas du tout. Ils ne prennent pas leur responsabilité. C’est déjà aujourd’hui un énorme problème et je ne vois rien qui change. On ne peut pas continuer comme on le fait actuellement. Selon moi, cette question n’a toujours pas reçu de réponse.
Vous avez déjà rencontré le public comme vous allez le faire ce soir en avant-première aux cinémas Les Scala à Genève. Quels sont les échanges vous avez eus avec le public après les projections de film ?
J’ai beaucoup voyagé avec ce film dans des festivals et on a fait une grande tournée dans la Suisse allemande et maintenant ici en Suisse romande. Des questions qui me sont souvent posées sont : « Que font-ils maintenant ? » Par exemple, j’ai montré le film à des étudiants en première année à la haute école de Saint-Gall. Ils sont venus me dire que mon film les avait tellement émus qu’ils se posaient la question de savoir s’ils voulaient vraiment poursuivre dans cette voie. Cela va beaucoup ému. Je ne veux pas donner de réponses, mais plutôt soulever des questions. Pour moi, l’idéal est que mon film suscite des discussions, ce qui fut le cas Suisse allemande.
Avez-vous eu le temps de faire d’autres choses dans les arts dans lesquels vous vous exprimez ?
Je ne suis pas très éloigné de ces étudiants, car je travaille souvent quatre-vingts heures par semaine, mais dans d’autres secteurs dans lesquels je suis donc moins bien payé. Mais comme eux, je suis très motivé pour finaliser certains projets. J’ai fait beaucoup de théâtre pendant cette période et mon premier film de fiction, Bagger Drama, un drame familial, sortira l’année prochaine. Il y a tellement de projets qui sont en chemin actuellement que ma vie est une véritable aventure.
Firouz E. Pillet
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