The Old Oak, de Ken Loach, donne une visibilité aux réfugiés syriens en Angleterre. Rencontre
TJ Ballantyne (Dave Turner) est le propriétaire du « Old Oak », un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre et menacé de fermeture suite à l’arrivée de réfugiés syriens dans le village. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. Cependant, TJ va se lier d’amitié avec Yara (Ebla Mari), une jeune migrante passionnée par la photographie. Une amitié inattendue va naître entre ces deux personnages, malgré les tensions et les préjugés qui pèsent sur le village. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines. Pour incarner ses divers personnages, Ken Loach a regroupé Debbie Honeywood, Ebla Mari, Dave Turner, Col Tait, Rob Kirtley, Reuben Bainbridge, Abigail Lawson, Laura Daly, Chris Braxton et Joe Armstrong. Lire la suite de l’article publié lors du Festival de Cannes.
Ken Loach et son acolyte d’écriture, l’écrivain et scénariste Paul Laverty, qui ont été à Cannes ensemble onze fois et y ont remporté deux Palmes d’Or, sont venus à Locarno pour parler de leur méthode de travail, de leur émulation réciproque, de leurs convictions, entre autres … Après après I, Daniel Blake (2016) et Sorry We Missed You (2019), The Old Oak est leur troisième film consécutif à se dérouler dans le nord de l’Angleterre.
Comment travaillez-vous ensemble ?
Ken Loach : Paul est l’écrivain et je suis le réalisateur ! (rires) C’est Paul qui fait face à la feuille de papier vierge mais nous parlons sans cesse. Paul vit en Écosse et je vis dans l’Ouest de l’Angleterre : soit nous nous appelons soit nous nous envoyons des messages chaque deux jours. Cela fait sept ans que nous procédons ainsi. Ce sont de vastes sujets de conversation sur nos familles, sur ce qui se passe dans le monde, sur de nouvelles histoires mais aussi le football. Par exemple, pour I, Daniel Blake, on a travaillé sur la punition socio-économique que subissent les personnes qui tombent malades ou qui ont très peu d’argent. On continue nos conversations sur un sujet jusqu’au moment où on se dit qu’il y a matière à une histoire et à un film. Après cela, Paul écrit quelques personnages dans la situation dont nous avons parlée.
C’est ainsi que sont nés les personnages de The Old Oak ?
Paul Laverty : Nous avons parlé de la situation globale puis j’ai fait le tour des villages, puis nous les avons parcourus un peu ensemble.
Ken Loach : J’avais travaillé à Easington – dans le comté de Durham – pendant la grève des mineurs, et j’y ai fait une émission du parti travailliste lorsque Jeremy Corbyn était chef, donc je connaissais assez bien la région. Nous avons parlé de la situation globale et Paul a écrit les personnages et l’histoire. On parle à tous les niveaux mais c’est le stylo de Paul qui peaufine le tout. Paul écrit seul pendant cinq ou six semaines puis on se rencontre pour discuter. Paul écrit plusieurs jets et je lui dis si c’est bien … Ou pas (rires des deux !). Puis, une fois à ce stade, ma productrice, Rebecca O’Brien, doit trouver les fonds et pendant ce laps de temps, on ne parle à personne, pas même aux acteurs car il n’y a rien de pire que d’engager des personnes et d’annuler le projet pour des raisons financières. Je déteste ce genre de situations ! Une fois les fonds récoltés, on a le luxe d’auditionner les gens que l’on souhaite.
Paul Laverty : C’est un processus très organique. Mais à travers tous les films que nous avons réalisés, je suppose que ce qui est essentiel pour nous, c’est d’essayer d’examiner la notion d’espoir. Même si c’est absent dans un film, c’est une question vraiment, vraiment importante ! Et vous devez être fidèles à la prémisse de chaque film. Mais pour celui-ci, nous avons senti qu’il y avait vraiment du travail inachevé dans le Nord-Est de l’Angleterre. Nous avons vraiment senti que nous devions essayer d’examiner cet espoir et de voir comment ces liens humains peuvent être établis et nourris dans un cadre où vous n’avez pas le contrôle des choses les plus importantes de votre vie, comme l’économie ou le logement.
Ken Loach, vous avez mentionné que Paul se trouve face à une feuille blanche : Paul, pouvez-vous développer s’il vous plaît ?
Quand nous commençons, nous ne savons pas ce que nous allons trouver. Vous ne pouvez pas copier un script de la rue. Mais plus vous parlez et plus vous réfléchissez, plus vous commencez à créer des liens. Ce qui était incroyable, c’était de parler aux personnes âgées. Il y avait des personnes dans les années nonante qui y avaient vécu à l’époque où les communautés minières fonctionnaient bien quand il y avait des travailleurs. A l’époque, il y avait vraiment un sentiment de communauté, d’identité et de fierté. Même la façon dont ils s’habillaient, dont ils s’occupaient de leurs cheveux. Et puis, si vous allez dans une autre partie du même village, vous rencontrez beaucoup, beaucoup d’âmes perdues. Littéralement perdues !
Vous dépeignez le fossé entre les deux communautés, les habitants de la région et les réfugiés syriens puis, en menant à un climax, vous développez la connexion humaine. Yara, la jeune photographe syrienne, dit qu’elle « trouve de l’espoir et de la force à travers l’objectif » : vivez-vous le même processus en écrivant et en réalisant ?
Paul Laverty : C’est une question intéressante, ce que vous choisissez de regarder et ce que nous choisissons tous de regarder. Vous avez fait le choix de voir notre film et de venir nous rencontrer pour en parler. C’est un choix ! Beaucoup d’autres personnes ont fait un choix différent.
Ken Loach : L’espoir est politique ! Nous tenons à développer cette connexion humaine dans ce projet. Si vous êtes confiants, vous pouvez faire changer les choses. Si vous c’est collectif, vous avez encore plus d’espoir. Si vous n’avez pas d’espoir, vous n’avez pas la confiance pour faire changer les choses et vous pensez que le monde est trop dur, que les ennemis sont trop forts, c’est alors là que certaines personnes deviennent désespérées et pensent être incapables de faire quoi que ce soit, c’est là que le racisme surgit et que l’extrême-droite se renforce pour blâmer les migrants en trouvant des arguments faciles. L’espoir est donc nécessaire afin de faire changer les choses ! Politiquement, vous avez besoin de confiance pour avoir l’espoir de changer les choses.
Ken Loach, votre parcours comme cinéaste engagé, tant dans la forme que dans le fond, n’a jamais faibli : comment entretenez-vous cette flamme ?
Ken Loach : Notre point de départ est le suivant : vous racontez des histoires d’une manière qui partage une humanité commune, une manière dont, si nous étions dans une pièce avec les personnages, nous ferions preuve d’empathie envers eux. Nous comprendrions pourquoi ces gens se comportaient comme ils le font. Nous saurions qui ils sont. Nous arrivons à des conclusions sur ce que nous voyions et nous partageons leurs larmes, nous partageons les éclats de rire. Tout découle de ce point de vue et des positions de la caméra qui sont choisies pour s’assurer que les performances sont aussi vraies que possible et que nous avons photographié les personnages d’une manière sympathique. Vous n’allez pas coller un objectif grand angle sous le nez de l’acteur. Vous utilisez la lumière naturelle, pour ne pas donner l’impression que vous faites un film. Et vous éclairez d’une telle manière pour rendre les gens sympathiques à l’écran.
Dans The Old Oak, Yara regarde à travers son appareil photo et dit qu’elle choisit de voir le monde avec espoir et force. Est-ce ainsi que vous voyez le monde lorsque vous passez derrière la caméra ?
Ken Loach : Je pense que c’est une ligne importante que Paul a écrite ici parce que comme n’importe qui dans notre métier de réalisateurs de films, nous choisissons ce que vous filmons, nous choisissons les histoires que nous racontons. La question clef est : pourquoi raconte-t-on l’histoire ? Pourquoi a-t-on pris cette photo ? Pourquoi a-t-on choisi ces personnages ?
Paul Laverty : Il y a quelque chose que j’ai apprise de Ken il y a trente ans : la grande question est pourquoi cette histoire ? C’est la question la plus importante. De nos jours, il y a beaucoup de gens qui veulent raconter de belles histoires et qui n’en ont pas l’occasion. Nous devrions nous demander qui commande et qui contrôle les finances et quelles histoires sont faites. Mais en tant que cinéastes et conteurs, il suffit de s’asseoir avec un morceau de papier et de se demander : « Quelle est la meilleure histoire à raconter ? » C’est une énorme question.
Dans The Old Oak, on voit sur les parois de la l’arrière-boutique du bar des photographies des mineurs en grève : où avez-vous trouvé ces photographies ? Sont-elles liées aux événements de 1984 ?
Ken Loach : La grande grève des mineurs de 1984 a été un événement charnière dans notre histoire d’après-guerre – c’était un événement industriel critique car cesse grève a permis à Margaret Thatcher de poursuivre son programme néolibéral. La grève des mineurs britanniques de 1984-1985 est un épisode important de l’histoire de l’industrie britannique, car son déroulement et son aboutissement modifièrent profondément la place des syndicats dans le paysage social et politique en Grande-Bretagne. De plus, Paul a écrit une histoire intitulée Bread and Roses (2001), sur les concierges de Los Angeles, qui étaient des immigrants mexicains d’Amérique centrale, donc cela fait référence à toutes ces luttes industrielles.
Paul Laverty : Cette histoire était aussi très importante à raconter après que nous ayons fait I, Daniel Blake et Sorry We Missed You. C’est vraiment intéressant d’aller dans ces diverses communautés. Nous voulions comprendre l’histoire de l’organisation du pouvoir industriel et comment les travailleurs se sont appauvris et isolés. Pour essayer de comprendre la réalité de ces communautés aujourd’hui, il faut revenir en arrière et regarder les situations et les événements. Mais c’est une idée abstraite. Vous ne comprenez pas l’aliénation, la colère, la fureur des personnes privées de leurs droits qui sentent qu’elles n’ont aucun pouvoir dans leur vie, à moins de remonter à 1984.
La jeune Syrienne au cœur de l’histoire, Yara, est elle-même photographe : par le biais de son personnage, la documentation visuelle sème les jalons de l’histoire et des vies des personnages ?
Paul Laverty : Nous avons parlé à de nombreuses personnes différentes. On n’invente pas un scénario sans bases, il faut développer une histoire, et elle doit être crédible. Mais nous imaginions qu’elle était dans un camp de réfugiés et que son père lui avait donné cet appareil photo, et cela nous a vraiment aidés car si vous n’avez qu’un personnage passif, il est très difficile de trouver un récit guidant l’histoire. Cela aide également sa trame de fond car la photographie devient un moyen de se sauver, dit-elle, en choisissant ce qu’elle regarde.
Une phrase de votre scénario et de votre film, « When you are together, you stick together », (quand vous êtes ensemble, vous restez ensemble) s’applique aussi bien aux mouvements des mineurs grévistes, aux anciens mineurs devenus aujourd’hui chômeurs et aux migrants, syriens ici mais les migrants de tous pays : le cinéma est un moyen de maintenir ce lien malgré les difficultés socio-politiques, voire sanitaires avec le confinement plus récemment ?
Paul Laverty : Être au Festival de Locarno en est un exemple très parlant : être assis devant le grand écran de la Piazza Grande avec huit mille personnes assises à nos côtés est une incroyable expérience tellement forte. Plutôt que de regarder des films en streaming ou des écrans de téléphone, aller au cinéma est aussi lié à l’état psychologique : aller voir un film, c’est regarder en dehors de soi. C’est une chose magnifique à faire et une habitude à entretenir. Le fait de voir un film avec d’autres personnes permet de sentir l’atmosphère autour de vous. Le fait d‘aller au cinéma avec des amis vous amène à parler du film après la projection, d’échanger et de s’enrichir. Le cinéma, en particulier le cinéma indépendant, est vraiment quelque chose de précieux qui est actuellement menacé et qu’il faut protéger.
Comment avez-vous trouvé les Syriennes et les Syriens qui jouent dans le film et comment avez-vous travaillé avec eux ?
Ken Loach : Nous avons travaillé de manière identique, peut-être en expliquant un peu plus, et pour les trouver, nous avons parcouru très largement le net. Quand on parle d’acteurs, en ce qui nous concerne, ce sont des personnes qui ne sont pas forcément acteurs professionnels mais qui sont connectés au sujet du film. En allant dans les régions, les gens nous demandaient quels profils on recherchait et nous suggéraient des personnes. Pour trouver les personnages locaux, nous voyions beaucoup de personnes, nous sommes aussi allés au syndicat où on a trouvé des personnes qui ont un travail normal la journée et sont chanteurs ou humoristes en soirée, qui travaillent dans le divertissement ou dans des clubs de karaoke. Je rencontre tout le monde et essaie un peu d’improvisation, ce qui permet rapidement de savoir qui ils sont, quel langage ils utilisent, si ils parlent avec du rythme, si ils font semblant ou si ils sont authentiques : c’est un long processus comme pour les Syriennes et les Syriens. Le critère principal est la véracité pour bien raconter l’histoire.
Dans The Old Oak, lorsque les Syriens dévoilent la bannière de solidarité qu’ils offrent aux habitants de Murton, il y figure le slogan des anciens mineurs; peut-on vous demander si, tous les deux, vous croyez toujours à la révolution ?
Ken Loach et Paul Laverty éclatent de rire.
Ken Loach : C’est une question de dynamique. On a eu les révolutions du XVIIème siècle en Angleterre, en France à la fin du XVIIIème siècle et en Italie au XIXème siècle; ces révolutions ont toutes établi la même classe : la bourgeoisie. On pourrait croire que la bourgeoise est éternelle mais les changements surviennent dans l’histoire. Nous devons comprendre comment cela change. Mais je redoute une catastrophe à moins qu’il n’y en ait une parce que si nous continuons sur cette voie, nous savons où nous allons. Le système économique nous pousse au-dessus de la falaise. Et si quelqu’un n’est pas d’accord, eh bien, écoutons l’argument ! Nous n’avons entendu aucun argument suggérant que les grandes entreprises sont prêtes à réduire leurs bénéfices, à réduire leur exploitation des ressources naturelles, à arrêter de brûler du pétrole afin d’arrêter le changement climatique catastrophique ou même d’atténuer ce qui se passe déjà. Je ne l’ai pas entendu. Alors quelle autre solution existe-t-il ?
Paul Laverty : Le combattant afro-américain pour la liberté Frederick Douglass, orateur, abolitionniste, éditeur et fonctionnaire, a dit : « Le pouvoir ne concède rien sans demande. Cela n’a jamais été fait et cela ne le sera jamais. » Il a vécu cette réalité dans sa vie. Cela résume tout, n’est-ce pas ? C’est intéressant de songer aux mouvements grévistes des mineurs de la fin des années septante et au début des années quatre-vingts et de constater qu’aujourd’hui, leurs maisons sont en train de disparaître. Il faut se demander : si on ne fait rien, que va-t-il arriver ? Si on ne fait rien, on va devoir affronter de sérieux problèmes dont les scientifiques nous ont déjà mis en garde il y a cinquante ans. Les experts de BP et Shell ont déjà souligné les risques de la surconsommation d’énergie et de l’augmentation du gaz carbonique au point d’arriver au stade de non retour. Quand vous voyez le pouvoir de plus en plus concentré dans ces sociétés massives qui prennent le contrôle de nos vies, ces mots semblent plus pertinents que jamais.
Ken Loach : Et l’autre grande citation américaine à transmettre, que je suis sûr que vous avez probablement accrochée au-dessus de votre lit, est « Agitate, educate, organize ! » (« Agitez, éduquez, organisez ! »), slogan issu de la vaste et riche tradition graphique des affiches syndicales. On fait un peu d’agitation. On ne peut pas faire d’éducation dans un film et on ne peut même pas toucher à l’organisation. Et l’organisation est la plus importante parce que les gens peuvent voir le problème, les gens ne sont pas stupides. Mais c’est de l’organisation que la classe dirigeante empêche tout mouvement : « Ne manifestez pas, ne déclenchez aucune protestation ! » Alors oui, je pense que l’organisation syndicale, camarades, est merveilleuse !
Que pensez-vous que nous laisserons aux futures générations, en particulier le cinéma ?
Ken Loach : Comme les mineurs de 1984, le milieu des acteurs et des scénaristes de Hollywood sont en grève actuellement pour obtenir de meilleures conditions salariales et poursuivent cette négociation sur les conditions de travail. Ce double mouvement social qui réunit acteurs et scénaristes est une première à Hollywood depuis 1960, époque à laquelle Ronald Reagan, l’acteur et pas encore le politicien – avait mené une grève retentissante qui avait débouché sur des concessions importantes des studios nord-américains. On soutiendra toujours les grèves et on ne cessera jamais le piquet de grève ! (rires). On en revient toujours à qui à le pouvoir et le contrôle, n’est-ce pas ? Tant que c’est l’industrie audiovisuelle qui est confiée à de gros investisseurs financiers, ces derniers auront toujours le pouvoir et ils feront toujours les films qu’ils souhaitent faire. La question ultime est : « Quels films voulons-nous faire ? » On doit pouvoir écrire et faire des films pour décrire le monde et non pour des raisons économiques qui vous dictent quoi écrire et quoi filmer. Il y a toujours cette contradiction dans les films : d’une part, c’est une communication entre le réalisateur et le public et d’autre part, c’est une marchandise entre investisseurs et consommateurs. Le problème se résume ainsi : nous voyons un public, ils voient des consommateurs ! Nous voyons l’attention, ils voient l’argent ! Un film devait être comme une bonne bibliothèque avec un immense choix mais cela n’est plus le cas et cela empire avec l’industrie audiovisuelle actuelle, encore pire avec le streaming !
Les populismes sont de plus répandus à travers la planète : on songe à la Hongrie, à la Pologne, au Brésil, entre autres : vu votre expérience, que nous conseillez-vous pour traverser et sortir de cette période sombre ?
Ken Loach : Eh bien, nous ne sommes pas encore sortis de cette période sombre. En Angleterre, Tony Blair était censé être de gauche mais il est avéré être de droite et a ouvert le chemin à Boris Johnson et au néolibéralisme où le profit est le maître-mot. Dans cet univers, vous poursuiviez le profit aussi intensément que vous le pouvez : c’est un monde qui semble très aimable mais qui est impitoyable. Aujourd’hui, les interdits ne cessent d’augmenter : quand j’étais jeune, à la fin de la vingtaine, il y avait des interdits liés à la Guerre froide puis d’autres choses ont été interdites à l’époque Thatcher. A la fin de la vingtaine, j’ai fait des choses que je ne pourrai plus faire aujourd’hui.
Sur ce constat, on se réjouit d’autant plus de découvrir votre prochaine création commune ! (éclats de rire de Ken Loach et de Paul Laverty).
Propos recueillis par Firouz E. Pillet à la Magistrale de Locarno
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