Dossier 137 de Dominik Moll immerge le public au cœur de l’IGPN durant le mouvement des Gilets jaunes. Rencontre
Trois ans après avoir présenté à Cannes Première La Nuit du 12 qui avait fait sensation, Dominik Moll a présenté Dossier 137 en compétition au dernier Festival de Cannes. Le film sort sur les écrans romands ce mercredi.

© Fanny de Gouville // Modds
Le cinéaste français d’origine allemande souhaitait aborder une institution qui apparaît parfois opaque, voire hermétique pour les citoyen·nes : l’IGPN, la police des polices. Pour ce faire, Dominik Moll s’est abondamment documenté et a pu être admis en immersion au sein de l’institution.
Plantant le décor de son film dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, le réalisateur a souhaité mettre en relief le maintien de l’ordre pendant les manifestations de ce mouvement qui a déclenché un véritable séisme dans la société française. Après ces nombreuses recherches en amont, Dominik Moll souligne qu’il a fictionnalisé de nombreux aspects de ce contexte.
Lors d’un entretien téléphonique, Dominik Moll s’est confié sur sa méthode de travail avec son complice de longue date, Gilles Marchand, son coscénariste, entre conversations soutenues et émulation réciproque. Le tandem a constaté que les manifestant·es du mouvement des Gilets jaunes étaient souvent issu·es de la même origine sociale que les policier·es. Le cinéaste a mentionné qu’il n’a pas l’habitude d’écrire un rôle spécialement pour une actrice ou un acteur mais, pour ce film, Léa Drucker s’est rapidement imposée pour le personnage de l’enquêtrice. Il note également la différence entre la police allemande et la police française plus militarisée.
Entretien avec Dominik Moll:
Lire ici la critique publiée lors du festival de Cannes 2025
Firouz E. Pillet
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