FFW – La semaine du film français à Berlin du 29 novembre au 6 décembre 2017
Depuis maintenant 17 ans, le bureau du cinéma de l’Ambassade de France et UniFrance (l’organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde) présentent la semaine du film français à Berlin (Die französische Filmwoche – FFW) qui ne cesse de grandir et d’investir de nouveaux lieux de la ville. Le but assumé de l’opération est de présenter un maximum de Premières allemandes ou berlinoises afin de favoriser la promotion des films du programme principal qui ont tous un distributeur en Allemagne et sortiront dans les jours et semaines à venir. Pour les adeptes du cinéma français – et il y a beaucoup en Allemagne (si on ne compte pas l’année 2012, exceptionnelle, avec environ 15 millions d’entrées et 11% de part de marché grâce à Intouchables), la part de marché du cinéma français y tourne en moyenne autour de 5% – une bonne occasion de voir ces (grosses) productions en présence des réalisateur-rice-s et/ou acteur-rice-s.
Dans les premières années de cette semaine, l’esprit était plus à la francophonie, mais comme le dit la chanson, « avec le temps, va, tout s’en va »… enfin pas tout : si les films de la francophonie africaine ont disparu de cette semaine, une petite place reste pour, à chaque édition, un film suisse romand, belge et québécois, avec, selon les années, de plus ou moins nombreuses coproductions, 2017 étant une bonne année à cet égard. En revanche, les programmes parallèles sont chaque année plus riches et intéressants et offrent de beaux sujets de discussions et découvertes.
Les programmes
La semaine s’ouvre le 29 novembre dans le très beau cinéma Kino International de la Karl-Marx-Allee avec Le sens de la fête, en présence des deux co-réalisteurs Eric Toledano, Olivier Nakache et se termine officiellement (depuis l’année passée, pour une raison bien obscure, le film de clôture est projeté la veille de la fin du festival) le 5 décembre avec Patients, le film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, qui seront présents.
Dans le programme principal (que vous retrouvez ici), deux films dont j :mag vous a parlé lors du dernier festival de Cannes et de la dernière Mostra de Venise : Ôtez-moi d’un doute de Carine Tardieu avec François Damien et Cécile de France, et La mélodie de Rachid Hami avec Kad Merad.
Trois films dans la section francophone (en détail ici) : Miséricorde, un film de Fulvio Bernasconi (qui n’a pas de distributeur en Allemagne, ceci est donc une projection exclusive) et une coproduction helvético-québecoise ; Le documentaire suisse de Jean-Stéphane Bron, L’opéra ; Le fils de Jean, une coproduction Québec-France, de Philippe Lioret.
Deux sections s’intéressent plus particulièrement aux réalisatrices, et ceci est une bonne idée étant donné leur sous-représentation dans certains festivals, à commencer par le fleuron des festivals français : Cannes !
L’Institut français présente en exclusivité 4 films de son catalogue – malheureusement ces projections ont lieu l’après-midi, mais trivialement dit, c’est toujours ça ! – avec le portrait-documentaire Dernières nouvelles du cosmos de Julie Bertuccelli, qui suit de sa caméra une auteure autiste ; Qui vive de Marianne Tardieu, scénariste et directrice de la photographie dont c’est ici le premier film en tant que réalisatrice, avec Reda Kateb et Adèle Exarchopoulos ; Corniche Kennedy de Dominique Cabrera, adaptation du roman éponyme de Maylis de Kerangal ; et Crache-cœur (une coproduction franco-polonaise) de Julia Kowalski dont c’est le premier film.
Le Kino Arsenal présente une très belle série de films sous l’intitulé « Neues französisches Kino » (nouveau cinéma français) dont vous nous parlons ici plus longuement, qui se consacre cette année au travail de 5 réalisatrices : Pascale Breton, Léonor Seraille, Claire Simon, Rebecca Zlotowski et Valérie Massadian.
Parmi les événements particuliers, notons pour les nostalgiques une soirée « La boum » avec la projection de La boum 1 et 2 au City Kino Wedding du Centre français ; toujours au cinéma du Centre français, la traditionnelle nuit des courts métrages de France, Suisse, Belgique et Québec ; dans la galerie de l’Institut français Berlin des discussions et rencontres (dont une très intéressante sur l’écriture des séries télévisées), galerie qui accueille par ailleurs une exposition de la photographe Kate Barry – fille de Jane Birkin et John Barry, disparue en 2013 – au titre évocateur : Actrices.
Malik Berkati
Du 29 novembre au 6 décembre 2017 http://www.franzoesische-filmwoche.de
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