Les 45 ans du Festival Cinéma du Réel de Paris
Avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Région Île-de-France, la Ville de Paris, la Procirep, la Scam, la Sacem, le CNC, La Copie Privée, la Fondation Clarens, France.tv, entre autres, la 45ème édition du Festival du Cinéma du Réel a été traditionnellement organisé, au Centre Georges Pompidou.
Encore une fois, Cinéma du Réel a voulu répondre à l’éternelle question : qu’est-ce le documentaire ? Par quelles formes les cinéastes évoluent dans l’exploration de ce genre essentiel du 7ème art. Les films dits réels expérimentent le monde et le cinéma en général avec des regards multiples, utilisant de nombreuses pratiques documentaires et visions plurielles.
Cinéma du Réel présente le regard sur le réel de chacun, contracte différents imaginaires, désirs, aspirations, songes en produisant une certaine discontinuité dans la réalité. Elle étonne, surprend, persiste, ravit, en ouvrant le grand échange du contemporain et classique.
Du 24 mars au 2 avril, pour cette très riche 45ème édition, la manifestation a eu lieu dans les salles habituelles du Beaubourg Cinéma 1 et Cinéma 2, Grande et Petite, celles du Forum des Images, MK2 Beaubourg, la Maison de la Poésie, le Musée Guimet et de la Bulac.il y a eu des documentaires mais aussi des propositions expérimentales, des essais…Le festival du Cinéma du Réel se veut d’abord un cinéma d’auteur, puissant et créatif.
Parmi les 21 films de la Compétition Internationale fut remarqué James Benning avec Allensworth, attachant portrait de la première municipalité afro-américaine autogérée depuis 1908, en Californie. Le long métrage d’Agnès Perrais, savant mélange de documentaire et d’expérimental sur une réalité ouvrière qui a renversé le gouvernement en Italie moyenâgeuse, intitulé Ciompi. Le Colombien Sergio Guataquira Sarmiento a montré son premier long métrage, Adieu Sauvage, avec une révélation inquiétante sur l’augmentation de suicides chez les peuples amérindiens.
Le sélection Première fenêtre, fondée avec le magazine Médiapart a permis de faire connaître des œuvres de la jeune génération.
Deux rétrospectives très remarquables et remarquées, consacrée à Jean-Pierre Gorin, journaliste proche de Godard et du Groupe Dziga Vertov, ainsi qu’à Franssou Prenant, monteuse française qui a collaboré avec Raymond Depardon sur Faits Divers, sorti en 1983 ont complété le programme. En outre, Amos Gitaï a projeté sa trilogie House et Olivier Zabat Masterclass ou La Femme est Sentimentale.
Palmarès
Le Grand Prix du Cinéma du Réel a été attribué ex aequo à Coconut Head Generation, d’Alain Kassanda et Up The River With Acid, de Harold Hutter. Dyana Gaye, réalisatrice franco-sénégalaise et présidente du jury de longs métrages, a décerné avec d’autres membres de son équipe, une mention spéciale à James Benning. Le Prix International de la Scam est parti en Irlande grâce au film de Luke Fowler, A Portrait of Margaret Tait.
Catalina Villar réalisatrice d’Ana Rosa, une coproduction franco-colombienne a reçu le Prix de l’Institut Français -Louis Marcorelles. Le long métrage Ciompi, d’Agnès Perrais, bénéficiaire du Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle documentaire du CN, a obtenu le Prix de la Scam.
Last Things de Deborah Stratman a été sacré du meilleur court métrage du festival. Duo Lucas Azémar et Charlotte Cherici ont reçu la Mention spéciale pour Bac à Sable. Le Prix Loridan-Ivens a été attribué à Sebastian Pinzon et Canela Reyes. Le Prix des Jeunes est allé à La Base, de Vadim Dumesh. Le Prix des Bibliothèques est parti dans les mains de Sergio Guataquira Sarmiento. Le Prix du Patrimoine culturel immatériel a été attribué à La Bongo de Sebastian Prizon Silva et Cannelle Reyes. Le Prix des détenus a est allé au film Piblokto d’Anastasia Shubina et Timofey Glinin.
Les autres récompenses sont visibles sur le site officiel du festival : https://www.cinemadureel.org
Djenana Djana Mujadzic
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