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Sortie en Suisse romande de Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof

Multiprimé et ovationné à Cannes (Prix spécial du Jury et Prix FIPRESCI de la Critique internationale) puis à Locarno avec une Piazza Grande noire de spectateurs·trices, désormais dans la course à l’Oscar du meilleur film international représentant l’Allemagne, Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof sort aujourd’hui sur les écrans romands.

Les Graines du figuier sauvage (The Seed of the Sacred Fig) de Mohammad Rasoulof
© trigon-film

Comme pour son précédent film, Le Diable n’existe pas, Rasoulof nous plonge avec Les Graines du figuier sauvage au cœur de l’appareil d’État, en explorant les dilemmes d’un protagoniste confronté à sa responsabilité individuelle face aux ordres de la hiérarchie. Cette fois, il s’agit d’Iman (Misagh Zare), un fonctionnaire de l’appareil judiciaire qui vient d’être nommé juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran. Pour lui et son épouse, Najmeh (Soheila Golestani), cette promotion tant attendue représente une ascension sociale, avec le respect et les avantages qui l’accompagnent, notamment la promesse d’un déménagement dans un quartier sécurisé et d’un appartement plus spacieux. Pour ses filles, en revanche, qui n’avaient jusqu’alors pas connaissance de la nature du travail de leur père, cette nouvelle va bouleverser leur vie. Najmeh demande à Rezvan (Mahsa Rostami) et Sana (Setareh Maleki) de se conformer encore plus strictement aux exigences de respectabilité : bien porter le hijab, ne pas se faire remarquer, surveiller leurs fréquentations, et surtout, ne pas révéler la profession de leur père.

Cette promotion survient alors que les manifestations populaires, notamment celles de la jeunesse, prennent de l’ampleur suite à l’assassinat de Mahsa Amini. Bien que les filles d’Iman et Najmeh n’y participent pas directement, elles ont une amie qui est victime de la brutalité policière. Elles suivent les événements sur les réseaux sociaux, où une multitude de vidéos, toutes plus révoltantes les unes que les autres, sont postées. Les arrestations se multiplient, et Iman se retrouve acteur de cette répression féroce. Sa nouvelle fonction l’oblige à valider arbitrairement des condamnations à mort. Pour sa sécurité, on lui attribue une arme afin de protéger sa famille et lui-même. Mais un matin, il découvre que l’arme a disparu. Cette découverte le plonge dans une grande inquiétude, car la perte de cette arme pourrait entraîner non seulement son renvoi, mais aussi une peine de prison.

(…)

Lire la suite de la critique et de l’entretien effectué avec Mohammad Rasoulof au Festival de Locarno 2024.

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