psychanalyse

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Who’s afraid of Alice Miller? de Daniel Howald – «Un voyage dans le traumatisme refoulé de la mère »

Évidemment, le titre du film dernier film du cinéaste et producteur suisse Daniel Howald fait immédiatement penser à celui du dramaturge étasunien Edward Albee et sa pièce de théâtre Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who’s Afraid of Virginia Woolf?) lui-même inspiré de la chanson qui rythme Les Trois Petits Cochons (Three Little Pigs) de Disney – Qui a peur du grand méchant loup ? (Who’s Afraid of Big Bad Wolf). Cette analogie est extrêmement pertinente dans la dimension psychologique de double contrainte dans la structure familiale hiérarchique qui anime la pièce de théâtre comme ce film.
Ce documentaire a priori intimiste, puisqu’il s’agit du voyage d’un fils dans le passé de sa mère pour essayer de dénouer quelque peu la pelote du traumatisme qui le poursuit jusque dans sa maturité, débute visuellement et narrativement comme un film d’espionnage mettant en scène dans un cadre tamisé Martin Miller face à Cornelia Kazis, journaliste de la SFR. Ils regardent  un extrait d’une émission faite par la journaliste en en 1987 ; elle s’entretient avec Alice Miller sur le sujet de l’enfance maltraitée et la violence sexuelle. Cornelia Kazis avait choisi Alice Miller, forte de ses trois best-sellers internationaux, pour briser ce tabou en Suisse. Cornelia Kazis  est ostensiblement encore traumatisée en regardant cet extrait et explique qu’elle a découvert une femme parano, freak control et intrusive jusque dans sa vie privée : « C’était de la pure terreur. »
L’attention est immédiatement happée, on veut en savoir plus !
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Un divan à Tunis (Arab Blues), de Manele Labidi-Labbé, psychanalyse la société tunisienne post-révolutionnaire

Selma Derwish (Golshifteh Farahani), trente-cinq ans, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis après avoir exercé en France. Les débuts sont épiques, difficiles, emplis de bâtons dans les roues de la jeune femme entre ceux qui prennent Freud et sa barbe pour un frère musulman et ceux qui confondent séance tarifée avec prestations tarifées.
Mais au lendemain de la Révolution, la demande s’avère importante dans ce pays schizophrène où la majeure partie de la population a perdu tous ses repères et la stabilité dans les rapports humains fondamentaux.
Alors que Selma commence à trouver ses marques, elle découvre qu’il lui manque une autorisation de pratique indispensable pour continuer d’exercer…
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