Rupert Everett

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Napoelon de Ridley Scott : lourdeau et pleurard

Évacuons tout de suite un malentendu : ce film n’est ni un biopic ni un film historique. Scénarisé par David Scarpa, Napoleon use de la licence artistique pour permettre à Ridley Scott, pourtant fasciné par l’histoire – « j’ai une préférence pour le drame historique » dit-il – de présenter sa propre version de Napoléon. Hélas, le point de vue fait cruellement défaut, le Napoléon de Scott oscillant en permanence entre l’envie de lui donner un souffle épique et le cantonner dans l’espace de la mégalomanie. Résultat : nous avons un citoyen-soldat, puis un empereur-soldat qui semble surtout coincé dans un comportement infantile qui part à la guerre d’abord pour rendre fière sa mère. Une fois que Joséphine (Vanessa Kirby) apparaît dans sa vie, toute sa psychologie guerrière et d’accession au pouvoir s’appuie sur son amour, à la fois inconditionnel et contrarié, pour cette femme plus âgée que lui – même si l’actrice qui l’incarne est plus jeune que Joaquin Phoenix, mais Ridley Scott n’en est pas à un choix approximatif près. «  Tu n’es rien sans moi ou ta mère », lui assène d’ailleurs Joséphine lors de l’une de leurs disputes. (…)

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