Berlinale 2019 – Quote of The Day #7: Isabel Coixet et Netflix
Lorsque la question de la légitimité de la sélection de son film en compétition alors que Elisa y Marcela (lire la critique) est une production de la plateforme de streaming Netflix, la cinéaste espagnole a poussé un petit coup de gueule :
Pour moi, c’est un film, peu importe qui l’a payé ! Je m’intéresse à cette histoire depuis 10 ans ; cela fait des années que j’ai écrit un script et que je cherche des financements. Je n’en ai pas trouvé, alors lorsqu’une maison de production en Espagne m’a demandé si je pourrais envisager une production par Netflix, j’ai dit : pourquoi pas ?! Je suis si passionnée par l’histoire que cela m’est égal qui paie. La seule condition que j’ai mise, et ceci bien avant que Dieter Kosslick ne le sélectionne en disant qu’il fallait qu’il soit projeté en salle, c’est qu’il ait une sortie dans les salles de cinéma en Espagne, ce qui sera le cas.
Pour moi ceux qui ont demandé que mon film soit retiré de la sélection ne respectent pas les auteurs et le cinéma. Ma seule préoccupation dans mon métier, c’est de faire des films, raconter des histoires et que cela soit vu !
Si vous voulez le voir sur grand écran (ce qui malgré – ou peut-être justement – ce que l’on pense du film, est plus que recommandable pour ce genre de sujet très esthétisé), il ne vous reste plus qu’à vous rendre en Espagne, ou si vous êtes à Berlin rattraper la séance dans les derniers jours de la Berlinale, sinon il vous reste, si ce n’est déjà fait, à vous abonner à la plateforme…
Malik Berkati, Berlin
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