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 Drii Winter représente la Suisse aux Oscars

L’Office fédéral de la culture a inscrit le film de Michael Koch Drii Winter auprès de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences à Hollywood pour concourir dans la catégorie « meilleur film international ». On saura en décembre 2022 si le film accède à la short-list des films susceptibles d’être nommés aux Oscars.

— Swiss Films félicite Michael Koch pour cette nomination sur une affiche au Festival de Locarno 2022 où le film est présenté
© Malik Berkati

Le Jury a motivé son choix ainsi :

« Le film de Michael Koch se distingue par des images fortes qui parviennent à maintenir la tension entre l’apparente simplicité de l’intrigue et la forte charge dramatique. C’est ainsi que les émotions rencontrent un réel écho et atteignent une grande profondeur. Porté par de remarquables interprètes amateurs, le film s’abandonne au rythme de la nature et nous présente des protagonistes qui font corps avec le monde frugal de la montagne. Ce n’est ainsi pas seulement contre les circonstances défavorables que l’amour du jeune couple se dressera, mais même contre l’inéluctabilité de la mort. »

Le jury qui a sélectionné la contribution suisse était composé de Stéphanie Chuat (Genève, réalisatrice de Schwesterlein avec Véronique Reymond, scénariste et actrice), présidente du jury ; Élie Grappe (Vevey, réalisateur de Olga et scénariste) ; Joël Jent (Zurich, scénariste et producteur) ; Aline Schmid (Genève, productrice) et Dan Wechsler (Genève, producteur).

Lire la critique j:mag publiée lors de Berlinale 2022 où le film était en compétition. Il y a reçu une mention spéciale du jury de l’Ours d’or.

Extrait :

 (…) La première chose que l’on voit, dans le format 4 :3 qui permet de resserrer l’image sur les personnages et les détails, c’est le dos de Marco (Simon Wisler), bâtit comme les montagnes qui l’entourent, massif, puissant, robuste. Pourtant, Marco n’est pas d’Isenthal mais du Flachland, de la plaine, ce qui ne manque pas de donner aux habitués de l’auberge du village, tenu par la mère de sa fiancée Anna (Michèle Brand), une occasion de gloser. En effet, Marco est au village depuis un an, ou plutôt un hiver comme on compte là-haut, et on ne l’a pas encore vu à l’église, pire, il boit du thé froid au lieu de la bière. Mais il est respecté pour sa force de travail qu’il ne ménage pas. Son apparence rustre laisse place à de la délicatesse, de la tendresse lorsqu’il porte au lit la fille de sa femme, Julia, issue d’une précédente relation, lorsque Anna se met à danser devant lui à la fin de son service et qu’il la regarde avec un amour infini dans les yeux, lorsqu’il caresse les vaches dont il s’occupe avec attention. (…).

Malik Berkati

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Malik Berkati

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