Le Dernier Soleil, court métrage d’Alexandre Schild, ou le miroir d’une génération en quête d’absolu. Rencontre
Touche-à-tout et fécond, le jeune cinéaste genevois a présenté, en novembre dernier, aux Kurzfilmtage Winterthur son quatrième court métrage qui confirme son langage cinématographique singulier.
Né en 1999 à Genève, Alexandre Schild, formé en autodidacte, est un véritable caméléon, assumant plusieurs fonctions dans l’univers de l’audiovisuel en sus de ses casquettes de réalisateur et de scénariste. Dès son enfance, Alexandre Schild se passionne pour l’image et met en pratique cette passion avec la photographie, puis avec la vidéo, en filmant sa sœur.
Après avoir réalisé son premier court-métrage, Granuleuse rêverie, en 2018, il signe la même année Idylle martyre. Il réalise ensuite des clips musicaux pour divers artistes. Son court-métrage Lettres en ton nom (2021), produit par Tell Me The Story, a été présenté dans divers festivals, ainsi que diffusé sur la télévision nationale suisse (RTS). Alexandre Schild a présenté Cyril & Louise (2022), tourné en 16 mm, en première mondiale aux Internationale Kurzfilmtage Winterthur. Son court-métrage, Les collines de sel (2023) était en compétition aux Journées de Soleure. Tourné en Camargue, Les collines de sel, oscille entre fiction et expérimental, repose sur un personnage unique, une jeune femme qui convoque le sel abandonné de son passé sur les terres de son adolescence.
Au fil de ses courts métrages, en alternance des films produits et autoproduits, la deuxième solution lui octroyant une plus grande liberté créatrice, Alexandre Schild s’est fait remarquer et s’est forgé une jolie réputation comme cinéaste talentueux à suivre. Il s’est constitué une famille de cinéma, des personnes fidèles qui l’entourent et qui l’accompagnent sans faillir à chaque nouveau projet.
La filmographie de ce jeune cinéaste particulièrement prolifique est dominée par la peur de l’abandon, un sentiment que le jeune homme nourrit depuis enfance, mais aussi par l’absence de l’Autre et la difficulté à communiquer ses sentiments. Pour raconter des histoires, ses histoires, le cinéaste genevois aime la pellicule et elle le lui rend bien; d’ailleurs, il ne jure que par elle mais a fait une exception pour son dernier court métrage. Avec Le dernier soleil, le cinéaste suit Antoine au volant d’une voiture avec un garçon inconscient à ses côtés. Durant toute la nuit, il devra faire face à l’orage qui menace le sommet de la montagne. Une histoire d’amitié et d’amour qui s’étiole sur une chanson écoutée en boucle et qui envahit l’habitacle de la voiture.
Alors qu’il peaufine son prochain court métrage, qui sortira au début de l’année prochaine, Alexandre Schild s’attelle à préparer son dossier de financement pour son premier long métrage. Rencontre :
Firouz E. Pillet
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