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Visions du Réel 2024 – A Move d’Elahe Esmaili remporte le Prix spécial du jury des jeunes pour le meilleur court métrage. Rencontre avec la cinéaste iranienne

Que ce film remporte un prix décerné par le jury des jeunes n’est certainement pas un hasard. Le sujet de A Move, que l’on pourrait traduire par « un mouvement » dans le sens d’une action consciente et décisive, fait non seulement écho à l’actualité mais rencontre les dispositions communes d’une jeunesse avide de liberté. Il s’agit ici d’une liberté qui va de soi dans une partie du monde, celle de s’habiller et se présenter comme on le veut dans l’espace public. Depuis la Révolution iranienne de 1979, ceci n’est plus le cas en Iran, les femmes étant soumises à un code vestimentaire strict, contrôlé dans l’espace public. Un événement dramatique, la mort d’une jeune femme du Kurdistan iranien, Mahsa Amini, tuée le 16 septembre 2022 par des fonctionnaires de la police des mœurs pour un foulard considéré comme mal ajusté, va ébranler le régime et la société. Au slogan officiel de la République iranienne, « Indépendance, liberté, République islamique », va se substituer celui du mouvement des femmes du Grand Kurdistan depuis les années 2000, « Femme, vie, liberté ». D’abord scandés pendant ses funérailles dans sa ville natale de Saghez, ils sont rapidement repris lors des manifestations dans la capitale kurde, Sanandaj, avant d’être adapté à Téhéran et Machhad dans leur version en farsi.
Depuis, de nombreuses femmes sortent tête nue dans l’espace public, malgré les risques encourus. (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 – Semaine de la Critique : Stranger, un court métrage hybride qui marie cinéma et musique pour une fable romantique

Présenté en Première mondiale à la Séance Spéciale Courts métrages de la Semaine de la Critique, Stranger est tout d’abord un ouvrage collectif qui s’est réalisé par agrégation d’envies et idées artistiques, de rencontres et de moyens de production. Le résultat est un objet cinématographique hybride qui plonge les spectateurices dans une atmosphère post-confinement, empli d’une énergie vitale à réanimer dans une période où les connexions avec les autres, mais surtout avec soi-même, semblent difficiles à renouer. (…)

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Cannes 2023Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2023 : présenté en Séances spéciales, le court métrage Extraña forma de vida (Strange Way of Life), de Pedro Almodóvar, triomphe avec un western queer sensuel qui fait la part belle au désir

Habitué de la Croisette, le réalisateur espagnol revient à Cannes avec son nouveau court métrage interprété par Ethan Hawke et Pedro Pascal en couple d’ex-amants du Far West. (…)

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De l’importance du court métrage dans l’industrie cinématographique – Soutien au festival de Clermont-Ferrand

Court ne veut pas dire petit. Le court métrage n’est pas un sous-genre mineur du cinéma, il répond aux mêmes logiques artistiques que le long métrage – un mauvais court de 3 minutes peut paraître très long à regarder – et aux mêmes logiques de l’industrie. Le court est certes la marche de départ des étudiants en cinéma, mais il ne se réduit pas à cette fonction. Des réalisateurs et réalisatrices réputé∙es n’hésitent pas à gratifier leur public de courts métrages quand cela correspond à leur moment artistique (Sally Potter, Wes Anderson, Jean-Luc Godard, Denis Villeneuve, Tom Tykwer, Les frères Coen, entre nombreux autres). Le court, c’est aussi le moyen d’expression de cinéastes qui font carrière dans ce format, car il leur permet d’allier tous les genres cinématographiques, y compris le cinéma expérimental et les œuvres qui entrent dans des dispositifs d’art contemporain. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

FFDD22: #31# (Appel masqué) de Ghyzlène Boukaïla – Un voyage hypnotique dans un interstice spatio-temporel. Rencontre avec une jeune artiste algérienne opiniâtre et réfléchie

Dès les premières secondes, le mouvement calme et lent de la caméra happe nos sens de manière quasi hypnotique, nous entraîne dans une déambulation étrange entre post-apocalypse et fantasmagorie, à la suite d’un homme baigné dans une magnifique lumière qui rend la nuit et ses rues vides, délabrées, à la fois belles et menaçantes. Nous sommes à Oran, mais en quelle période ? Les maisons en ruines semblent guetter le noctambule, des lumières s’allument à son passage, rappelant la palette chromatique de celles des forces répressives, des sons indéfinis s’échappent comme autant de messages d’alerte, l’anxiété est palpable. Les frémissements d’une vie enfouie derrière les façades effondrées, sans jamais la voir, sont néanmoins perceptibles. On se prend à ressentir dans sa chaire la discrépance entre cet espace physique public où chaque pas est compté, mesuré, et la vie intérieure, enfermée, mais bouillonnante. Le temps et l’espace sont si finement conceptualisés que c’est bel et bien à l’extérieur que le sens de l’isolation atteint son paroxysme. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturGeek

Filmfest Dresden 2021 – Rencontre avec Veneta Androva, lauréate de deux prix pour Aiva, une artiste humanoïde au succès phénoménal sur la scène de l’art contemporain

Aiva, jeune et belle trentenaire, est une artiste prometteuse qui intéresse les médias et les collectionneurs pour sa créativité, mais surtout pour sa particularité : c’est une artiste IA, conçue par une équipe d’ingénieurs cisgenre, qui a pour mission de contribuer à la diversité du monde de l’art auquel il manque une perspective féminine. Toujours très sérieuse, elle explique sa démarche lors d’un reportage effectué sur elle. «Mon objectif, c’est la créativité » dit-elle. Dans un renversement de perspective, ses muses sont exclusivement masculines ; Aiva nous explique doctement pourquoi, tout en examinant  la masculinité sous ses diverses formes, partageant ses réflexions sur la représentation des différentes postures dans la peinture de nu masculin – celle de la gravité également, ce qui procure une scène hilarante d’un modèle en équilibre sur ses mains, ses attributs restant bien droits comme un Y !
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Cinéma / KinoCulture / KulturRecit / Bericht

Filmfest Dresden : une 33e édition qui a fait feu de tout bois et ouvert encore une fois largement l’horizon de l’art du court-métrage

Les cinémas n’ont rouvert en Allemagne que le 1er juillet, même s’il était possible de voir des films dès juin, seulement dans les cinémas en plein air. Quel pari avait fait le festival du court-métrage de Dresde qui a débuté le 13 juillet ! Certes, de longue date, le festival qui a lieu traditionnellement en avril, propose des séances en plein air, mais son cœur bat dans deux magnifiques cinémas de la ville qui permettent à la fois de grands écrans pour savourer les projections et une certaine proximité pour s’entretenir avec les cinéastes présents. Pari tenu… de justesse ! La 33e édition du Filmfest Dresden s’est déroulée sans accrocs d’organisation malgré les mesures sanitaires, dans l’ambiance détendue qu’on lui connaît, avec un programme très riche en sections et en prix à décerner (en tout 70’500 euros), et une qualité de programmation égale aux précédentes éditions. La joie des spectateurs de pouvoir à nouveau regarder du cinéma au cinéma, de pouvoir échanger avec les quelques artistes ayant pu faire le déplacement était palpable ; celle aussi des cinéastes de voir enfin sur grand écran leurs créations, de répondre aux questions et remarques des spectatrices et spectateurs, de rencontrer des collègues… bref un avant-goût de retour à la normale !
Impossible de parler de tous les films et des sections, voici donc cinq films choisis en toute subjectivité. (…)

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La 32e édition du festival international du court métrage Filmfest Dresden prime un film canadien bouleversant – Physique de la tristesse de Theodore Ushev et un film allemand explosif – Masel Tov Cocktail d’Arkadij Khaet et Mickey Paatzsch

C’est avec un mélange de bravoure et de décontraction que les équipes du festival international du film court de Dresde ont livré une très réussie 32e édition, contre et vents et marées pandémiques. Repoussé d’avril à septembre, le festival n’a en aucune manière perdu de ce qui fait son charme : être un lieu de convivialité où les amoureux du cinéma peuvent échanger et se rencontrer sans protocole paralysant. Cette édition 2020 a démontré, s’il en est encore besoin, à quel point les rencontres culturelles sont importantes, non seulement pour ses côtés sociabilisant mais également pour tous les échanges d’impressions, de partages d’émotions, de découvertes de nouvelles perspectives, de nouveaux points de vue et horizons, ce qui, seul face à son écran, reste très limité et biaisé par la bulle qui se forme. La culture n’est jamais aussi pertinente que lorsqu’elle est vécue en collectivité.
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FIFF 2017: Scris/Nescris, du Roumain Adrian Silisteanu, ou l’importance des documents

Adrian Silisteanu, directeur de photographie, est passé avec brio à la réalisation. Adrian Silisteanu est diplômé de l’Université des médias de Bucarest, département de la photographie en 2003. Son premier film, Hooked (2008), a également été le premier film de Silisteanu en tant que cinéaste. En 2012, Silisteanu a dirigé son premier court métrage, The Ditch (Santul) (2012). Il a également travaillé avec le célèbre directeur de théâtre roumain Silviu Purcarete pour son film Somewhere in Palilua (2012) et il a été cinéaste pour les deux saisons de la version roumaine de HBO TV in treatment (2010-2012). Son film Written / Unwritten (2017) a été projeté dans une kyrielle de festivals : à IFF Rotterdam, Tampere FF. à Bruxelles, à Odense, et ces jours-ci au FIFF de Namur.
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FIFF 2017 : Féfé Limbé, de Julien Silloray, ou le cri d’amour d’un grand enfant de soixante printemps

Féfé Limbé (2016), court métrage de Julien Silloray, est une belle surprise das la programmation des courts métrages du FIFF 2017. Féfé Limbé sort des sentiers battus habituellement par les cinéastes, s’intéressant à la recherche affective d’un adulte plutôt que celle d’un adolescent ou d’un jeune adulte. Julien Silloray poursuit son travail cinématographique entamé avec Ma manman d’lo (2014) et Princesse (2013).
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