Lecture en français et en arabe à Berlin du poète irako-français Salah Al Hamdani
Poète, écrivain, metteur en scène, acteur… Salah Al Hamdani s’engage sur de nombreux terrains de la culture pour porter sa voix contre les dictats politiques, les hégémonies militaro-économiques, pour la culture comme forme de résistance.
“Une blessure pour grandir”
C’est ainsi que s’intitule la lecture qu’organise Ibn Rushd Fund for Freedom of Thought le 12 juillet à Berlin. Le poète lira ses poèmes en français et en arabe, accompagné au violoncelle par Catherine Warnier et ses interprétations des Suites de Bach.
Cette année, le prix Ibn Rushd sera décerné – comme nous vous l’expliquions ici – à unE auteurE d’une œuvre de littérature de prison. À cet égard, la lecture de ce dimanche est dans la droite ligne du champ d’intérêt de la fondation pour 2015. En effet, Salah Al Hamdi est le parfait exemple de ces auteurs qui découvrent leur vocation en prison. Enfant qui grandit dans les rues de Bagdad, Salah Al Hamdi rejoint l’armée irakienne à l’âge de 15 ans. Rapidement des cas de conscience l’assaillent et il refuse d’accomplir sa mission de soldat. Ceci l’amène tout droit en prison où, effet collatéral inattendu, il apprend à lire et à écrire. C’est vers l’âge de 20 ans qu’il écrit ses premiers poèmes en tant que prisonnier politique. Grand admirateur de Camus, lorsqu’il parvient à fuir l’Irak en 1975, c’est tout naturellement qu’il choisit la France comme terre d’exil. Depuis, il a écrit une quarantaine d’ouvrages publiés en français et en arabe avec comme fil rouge l’expérience de la dictature et celle de l’exil.
12 juillet 2015 Lettrétage (Mehringdamm 61, 10961 Berlin) à 20h00.
La soirée sera animée par Cora Josting de l’Ibn Rushd Fund, la discussion après la lecture s’effectuera en français, arabe et allemand.
Entrée 5 € (3€), chaque euro supplémentaire ira dans la caisse de dons consacrée à des projets de formation pour les réfugiés syriens.
Malik Berkati
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