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Les Paradis de Diane – Carmen Jaquier et Jan Gassmann brisent l’image d’Épinal de la figure maternelle. Rencontre

Dans leur œuvre commune, Les Paradis de Diane, les étoiles montantes du cinéma suisse Carmen Jaquier (Foudre, 2022) et Jan Gassmann (99 Moons, 2022), subvertissent habilement les images conventionnelles de la figure maternelle et abordent un tabou qui reste encore bien ancré dans nos sociétés : l’absence de sentiment maternel.

— Dorothée De Koon – Les Paradis de Diane
© 21 Film

Diane, interprétée par la musicienne et actrice germano-belge Dorothée De Koon, accouche dans une maternité à Zurich, dont elle s’enfuit, laissant enfant, mari et famille derrière elle. Après un voyage en bus de 24 heures, elle se retrouve dans la station balnéaire espagnole de Benidorm, où elle fait la rencontre de Rose (Aurore Clément), une femme également en rupture de ban. Commence alors une odyssée intérieure dans les déambulations dans la ville.

Les deux cinéastes remettent en question les normes sociales et culturelles qui entourent la maternité, offrant ainsi une perspective déstabilisante et engageante pour le spectateur, la spectatrice, immergé∙e dans un univers trouble, parfois fiévreux. Ce film exigeant invite à suivre l’Odyssée de Diane, à se glisser dans son sillage, sans forcément tout comprendre, ni même la comprendre. L’histoire se concentre sur sa protagoniste, sans fournir de contexte préalable sur sa vie. Jaquier et Gassmann choisissent délibérément de ne pas encadrer son récit dans un déterminisme, préférant se concentrer sur sa psychologie et son expérience présentes. Cette approche permet de mettre en avant son individualité et les défis qu’elle affronte dans l’instant, sans être alourdie par des analyses psychologiques ou des références contextuelles.

Ainsi, en rejetant toute forme de psychologisation de l’attitude de Diane, incarnée avec profondeur par Dorothée De Koon qui lui insuffle cette part de mystère et de résolution qui caractérise son personnage – on ne s’image d’ailleurs pas le visage de Diane sous les traits d’une autre actrice –, Jaquier et Gassmann mettent en lumière la singularité de son parcours et la complexité de son vécu. Cette approche sans compromis permet aux spectateurs de s’immerger pleinement dans le monde intérieur de Diane et d’appréhender la maternité sous un angle dénué de stéréotypes. Le personnage d’Aurore Clément, Rose, appuie à cet égard ce parti pris. Elle aussi mystérieuse, elle habite depuis des années à Benidorm et semble assez isolée. Sa rencontre fortuite avec Diane va se développer en une relation que l’on pourrait interpréter comme filiale, ajoutant une couche dans l’effet de construction et la déconstruction du lien familial.

Cette approche qui donne un récit assez rugueux s’accompagne d’une réalisation visuelle et sonore très organique qui contrebalance le côté un peu sec de l’histoire. L’atmosphère traversée par le film est celle de la fantasmagorie qui se mêle à la réalité et offre un bel objet cinématographique avec de multiples facettes qui laisse des traces dans les esprits bien après la fin du générique – pour certain∙es, la réflexion sur le sujet des liens familiaux, pour d’autres, cette atmosphère d’entre-deux-mondes.

Rencontre avec les cinéastes et Dorothée De Koon :

Lorsque l’on regarde vos précédents films, vous avez des styles différents – pour caricaturer, un univers plus atmosphérique pour Jan et un cadre plus posé pour Carmen. Comment avez-vous conçu la mise en scène à deux?

Carmen Jaquier : Nos styles différents ont été l’élément moteur derrière la création de ce film. Nous étions intrigué·es par la fusion de nos univers distincts, espérant échapper à toute catégorisation. Nous refusions d’être enfermé·es dans une seule boîte. Chaque film, chaque histoire mérite une esthétique unique, adaptée aux personnages et aux récits. Notre collaboration était un défi joyeux : comment unir nos visions, mais sans faire de compromis? Notre objectif était de rester fidèles à l’histoire de Diane, de toujours revenir à elle. Nous avons été soutenu·es dans cette démarche par notre équipe, garantissant une cohérence du début à la fin. C’est véritablement un travail collectif.

Jan Gassmann : Il est intéressant de noter que nous avons tourné Les Paradis de Diane avant Foudre et 99 Moons. Après le tournage des Paradis de Diane, nous avions tous deux le désir d’approfondir encore davantage nos univers. Pour ma part, j’ai cherché à intensifier le mouvement et accepter les « accidents » devant la caméra, tandis que Carmen aspirait à une mise en scène plus délibérée et posée.

Vous abordez un sujet encore tabou dans la société, celui de la dépression post-natale et du fait que l’instinct maternel ou le lien naturel ne l’est pas obligatoirement. Pourquoi avoir abordé ce sujet ?

C.J. : En travaillant sur le scénario, nous avons constaté que bien que des ouvrages scientifiques et des essais abordent les aspects plus obscurs de la maternité, ce sujet reste étrangement peu débattu dans l’espace public. Nous avons été surpris·es par la rareté des témoignages et leur caractère éphémère. Une amie m’a révélé qu’elle avait souffert de dépression postnatale alors que sa fille avait déjà quatre ans, sans jamais en avoir parlé à son entourage. Cela m’a fait prendre conscience des zones de doutes, de solitude et de dépression que l’on peut traverser. J’ai écrit une première version du scénario, suivie de plusieurs révisions en collaboration avec Jan. Nous avons rencontré des femmes qui ont partagé leur expérience de la grossesse et de la maternité, ce qui a grandement enrichi le parcours de Diane.

J.G. : Il existe peu de vocabulaire sur ce sujet. On évoque le baby blues, mais qu’implique réellement ce terme ? Combien de temps cela dure-t-il ? Il ne s’agit pas seulement d’une forme de dépression, mais aussi du phénomène des femmes qui regrettent la maternité (Regretting Motherhood), celles qui réalisent à la naissance qu’elles ne ressentent pas de lien avec leur nouveau-né. Certaines grands-mères éprouvent également de la détresse face à ce rôle, se sentant contraintes de revivre l’injonction à l’attachement. Il est crucial de ne pas réduire le sujet à une simple thématique, mais de le considérer comme le portrait d’une femme. Nos entretiens ont libéré la parole autour de ces pensées secrètes. Pour beaucoup, la fuite est une tentation. Elles n’ont pas choisi cette voie, mais nous avons décidé que Diane le ferait, pour explorer les implications de cette décision.

Pouvez-vous nous parler du choix des deux actrices et de la façon dont Dorothée De Koon, pour qui c’est un premier grand rôle, et Aurore Clément, qui est une icône du cinéma international, ont travaillé ensemble ?

J.G. : Ce n’était pas facile de trouver quelqu’un qui puisse à la fois incarner cette force et avoir ce côté mystérieux. Pour nous, Les Rendez-vous d’Anna (un roadmovie autofictionnel de Chantal Akerman avec Aurore Clément sorti en 1978 ; N.d.A) ont toujours été une grande source d’inspiration. Il nous a fallu du temps pour se décider à lui demander si elle serait intéressée. Elle était en transition, partant de Los Angeles pour revenir en France. De plus, nous nous demandions comment se passerait le tournage avec une actrice qui a joué dans des films américains et qui est une icône. Par exemple, nous avions envisagé de lui réserver un hôtel dans un endroit plus calme, dans un village à côté. Mais elle a insisté pour rester à Benidorm, en disant : « Je ne peux pas jouer un rôle si je suis dans un hôtel, en dehors ». Chaque jour, elle allait dans les marchés, achetait quelque chose et nous l’apportait, faisait des cadeaux. En fait, je pense que pour elle, c’était un retour à un cinéma assez simple. À la fin, elle nous a dit : « Je pensais que l’on ne faisait plus de films comme ça aujourd’hui ! » parce qu’il est rare qu’on lui propose des films de ce genre.

C.J. : Et il y a eu la rencontre avec Dorothée, car bien entendu, tout devait s’organiser autour de Diane. Nous avons organisé un casting entre la Suisse et la France. Nous avons rencontré pas mal d’actrices, et puis, à un moment donné, nous avons eu la chance que la co-productrice française dise : « J’ai rencontré une femme géniale à une soirée hier. Il faudrait que vous la rencontriez, elle est musicienne. » Donc, nous avons eu un premier rendez-vous avec Dorothée. Je pense que pour Jan, ça a été une évidence immédiatement. Quant à moi, je n’étais pas certaine au début. En fait, nous nous sommes retrouvé∙es tous les trois pour travailler dans l’appartement d’une amie. Jan travaillait avec Dorothée sur les scènes, tandis que je tenais la caméra. À force de la voir incarner le rôle de Diane, travailler avec Jan et créer petit à petit, d’une prise à l’autre, le personnage, j’ai été assez subjuguée. En fait, c’est quelque chose qui ne nous a pas quitté∙es pendant tout le tournage. Voir Dorothée jouer Diane, ça produit chez nous une forme de passion, une passion parce qu’elle était capable d’être à la fois minimaliste, décalée et avec un certain humour à certains endroits, et puis une sorte de liberté, une liberté qu’on a vraiment trouvée avec elle.

C’est en la regardant à travers la caméra que vous avez été convaincue?

C.j. : Oui. De la voir au travail.

— Dorothée De Koon – Les Paradis de Diane
© 21 Film

Et vous, comment avez-vous abordé le personnage ?

Dorothée De Koon : J’avais fait quelques petits rôles dans des films d’amis, mais je n’avais jamais vraiment joué. Comme je suis musicienne, j’ai travaillé sur des clips, j’ai joué dans des clips. J’avais quand même l’habitude de la scène, un peu l’habitude de changer de peau. Mais c’est vrai que c’était vraiment un énorme défi, en fait. Ce personnage m’a séduite dès que j’ai lu le scénario. J’avais très, très envie de le jouer car il était extrêmement bien construit, extrêmement bien écrit. Cela facilite vraiment le fait de s’y glisser. Pour moi, ça a été une expérience sans aucune souffrance, même si le personnage peut paraître antipathique, vit des choses assez dures et fait vivre des choses très dures à son entourage. Mais pour moi, j’ai vraiment vécu cela dans une sorte de douceur absolue. Je ne me suis pas du tout sentie en difficulté.

Comment avez-vous ressenti Diane ? Étiez-vous en adéquation avec elle ? La compreniez-vous ?

D.d.K. : Oui, totalement. Je ne vais pas parler de mon histoire personnelle, ce n’est pas très intéressant. Mais j’avais déjà vécu des expériences similaires, bien que de manière beaucoup plus passive, quand j’ai eu mon enfant. Ces expériences, même si je n’ai évidemment jamais osé agir de la même manière, sont quelque chose qui peut quand même résonner et que je pouvais solliciter pour le rôle.

Cela faisait écho à quelque chose…

D.d.K. : Oui, tout à fait. Ce qui m’a vraiment animée, c’était cette fuite, cette recherche, le fait de s’autoriser à faire quelque chose que personne n’autoriserait. Et se dire que c’est possible, qu’on a le droit d’abandonner son enfant. On peut le faire, mais on ne le fait pas. Cette folie, je la trouvais complètement vertigineuse. C’était assez génial à jouer. Le tournage s’est déroulé dans un ordre très chronologique, sauf que la scène de l’accouchement se passe à Zurich et que Zurich a été tourné après. Du coup, pendant toute la partie du film se déroulant à Benidorm, je n’avais pas encore joué l’accouchement, je n’avais pas à gérer tout cela, j’étais donc vraiment beaucoup plus légère que si je l’avais déjà joué. Et je pense que c’est plutôt pas mal, en fait, car on n’est pas écrasé∙es, je pense

Dans le film, Diane a cette très belle relation avec Rose. Le jeu avec Aurore Clément semble très naturel, comment l’avez-vous ressenti ?

D.d.K. : Je me souviens de la première fois où j’ai vu Aurore, j’étais impressionnée. Je suis une grande fan d’Aurore, comme beaucoup de gens, et quand je l’ai vue la veille du tournage lors d’un déjeuner de l’équipe, j’avais un peu peur. Quand elle m’a vue, elle a dit : « Elle est costaude, Dorothée ! » Cela rassure (rires).
Si cela a été facile, c’est également grâce à elle. Elle était extrêmement disponible, même s’il ne fallait pas trop répéter non plus. Il y a un moment où il fallait y aller, se lancer, mais elle était extrêmement généreuse.

J.G. : Je me rappelle, deux, trois fois elle t’a dit : « Je ne vais pas trop parler avec vous, on doit garder une certaine distance ».
C’est drôle car encore aujourd’hui, elle se définit comme une actrice non professionnelle, par exemple.

C’est un peu de la coquetterie ?

J.G. : Non, elle dit que son jeu part de son vécu. Elle n’a jamais fréquenté d’école de théâtre, elle a été mannequin et a eu des coachs de jeu. Et pourtant, sur le plateau, elle est très précise. On voit qu’elle travaille beaucoup son rôle, elle arrive avec des notes, peut même souligner l’importance d’une virgule. Mais en même temps, elle dit : « Je suis aussi quelqu’un qui apporte simplement sa propre personne sur le tournage. » Elle amène des photos d’elle jeune, d’elle avec sa mère, que l’on a pu insérer dans le décor. Elle apporte un peu de son passé dans l’histoire. C’est effectivement très généreux.

Diane arrive par hasard dans cette station balnéaire, mais vous, vous l’avez placée là intentionnellement. Pourquoi avoir choisi un tel lieu pour sa reconstruction et renaissance?

J.G. : J’avais déjà filmé Benidorm dans mon précédent film. J’avais été fasciné par cet endroit : on traverse le désert et soudainement, on découvre ces gratte-ciels imposants. Carmen avait exprimé le désir de trouver une ville avec une atmosphère presque américaine, une sorte de Las Vegas. Dans sa première version du scénario, l’élément insulaire était déjà présent. J’ai donc suggéré d’explorer Benidorm pour voir si cela correspondrait à sa vision. Nous avons entrepris un voyage de vingt-quatre heures en bus pour atteindre cet endroit, comme le fait Diane dans le film.
Ce lieu nous a inspiré, portant en lui un élément politique, de contraste entre la volonté de grandeur de l’Europe et une réalité de pauvreté. De nombreuses personnes âgées viennent y passer leurs dernières années, incapables de le faire chez elles. Nos rencontres lors de cette recherche ont enrichi notre conception du film, qui ne se limite pas à une simple projection : le personnage est fictionnel, mais la ville est bien réelle et vivante, et nous confrontons le personnage à cet environnement.

C.J. : Cette ville évoque une sorte de fin du monde, une fin de l’Europe, une fin du monde capitaliste. Pour moi, il y avait un lien avec la figure intouchable de la mère. Diane remet en question cette figure, brisant l’idéal. Il y a une chute, un effondrement inévitable à un moment donné. Et puis, il y a la mer, à la fois une limite et une immensité, un liquide infini, avec cette île isolée en arrière-plan, peut-être la projection de Diane, cette femme elle-même très isolée.

Les Paradis de Diane de Carmen Jaquier et Jan Gassmann
© 21 Film

Il y a deux scènes qui semblent résonner de manière significative : la scène d’accouchement et celle de la femme qui fait une performance à Benidorm se font écho ?

C.J. : Oui, elles se font clairement écho.
C’est intéressant, car après une projection, une femme est venue me dire : « Mais c’est étonnant, il n’y a pas de péridurale. Elle semble beaucoup souffrir pendant l’accouchement ! »
Ces dernières années, nous sommes revenus à des accouchements un peu plus naturels, à essayer d’utiliser moins la péridurale et tous les médicaments pour mieux ressentir son corps, afin que le bébé sorte avec moins de déchirures. En fait, on ressent mieux la traversée de l’enfant.

J.G. : L’idée de montrer l’accouchement de cette manière, dans cette proximité, était aussi de mettre en lumière le fait que le corps n’appartient plus vraiment à Diane à ce moment-là. Il est pris en charge par l’enfant, mais aussi par le système médical et la société. Nous ne voulions pas idéaliser ce moment.

C.J. : Nous avions assez peur de tourner cette scène, il y avait beaucoup de pression. Il existe de très belles scènes d’accouchement au cinéma, mais beaucoup sont aussi très stéréotypées. On a l’impression qu’elles ont été tournées d’après d’autres scènes plutôt que d’après un véritable accouchement. Nous voulions lui donner la sensation d’une sorte de réalité. C’était difficile à faire ; à un moment donné, nous nous sommes demandé si nous allions tourner des scènes de vrais accouchements. Finalement, nous n’avons pas pu le faire, car cela aurait été trop compliqué en termes de logistique. Nous avons donc réalisé une reconstitution, en nous appuyant sur l’expérience de Dorothée. Cela a vraiment été un travail assez collaboratif, avec elle, les maquilleuses, la fabrication du faux ventre, etc.

Et puis, il y a eu la rencontre avec la ville de Benidorm, que nous avions faite pendant la phase d’écriture, notamment avec des performeuses là-bas qui proposent les performances que l’on voit dans le film : le moment où elle sort une lame de rasoir de sa vulve, par exemple, est quelque chose qui se fait réellement là-bas.

J.G. : Pour nous cela fait directement écho par rapport à ce que l’on peut sortir de son corps.

C.J. : C’est aussi une façon de montrer qu’il y a des personnages extrêmement différents dans le film, mais qui, malgré tout, se connectent. Avec cette performeuse, nous avons voulu montrer quelqu’un d’extrêmement puissant avec son corps, à la fois libre et qui en même temps est aussi un objet de regards. C’est finalement toute une complexité qui est renvoyée à Diane, qui, elle-même, est traversée par certaines de ces choses et qui se reconnaît presque dans cette femme-là. On pourrait dire que ce sont des scènes sœurs.

La musique et le design sonore jouent un rôle important dans le récit, pouvez-vous parler de la conception de cet aspect?

J.G. : Nous avons consacré beaucoup de temps au travail sonore. Il était évident que l’approche visuelle vibrante devait être accompagnée d’un son qui permettrait d’explorer la sphère de l’inconscient.

C.J. : Nous avons été très attentifs à l’ambiance sur place et avons cherché à révéler les détails sonores. Nous avons mis en avant plusieurs éléments, comme les bruits de travaux autour de l’appartement de Rose – qui étaient réels – et que l’on utilise comme quelque chose qui pourrait provenir de l’esprit de Diane. Nous avons tiré parti de ce que la ville nous offrait en termes de couleurs, sonorités, matières. Cette approche organique reflète notre manière de travailler, mêlant décisions prises en amont et réactions spontanées sur le terrain. Nous sommes perméables, ouverts à ce qui se présente sur le moment.

À votre avis, comment se poursuit la vie de Diane ?

D.d.K : Je suis désolée, je me suis promis de ne jamais répondre à cette question,  mais j’ai une idée assez précise. (rires).

J.G. :Je pense qu’on a tous une idée précise mais elles sont différentes pour chacun∙e de nous.

Vous en avez discuté ?

C.J. : Oui. Et nous ne sommes pas d’accord.

J.G. : On est d’accord sur le fait que cela est ouvert !

De Carmen Jaquier et Jan Gassmann; avec Dorothée De Koon, Roland Bonjour, Aurore Clément, Duncan Airlie James, Omar Ayuso, Stéphanie Lagarde; Suisse; 2024; 97 minutes.

Malik Berkati

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