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Rencontre avec le réalisateur suisse-indien Kamal Musale pour son dernier film Curry Western

Né en 1960 à St-Maurice, en Valais, Kamal Musale a vécu à Bex puis à Vevey avec ses parents. Formation de scénariste et de réalisateur à la National Film School, Beaconsfield. Il a à son actif la réalisation de nombreux reportages pour la télévision suisse et des producteurs indépendants. Kamal Musale travaille comme scénariste, chef opérateur, monteur, réalisateur et producteur.

— Kamal Musale
© Firouz Pillet

Après une collaboration avec le cinéaste suisse Christoph Schaub sur Million Can Walk (2014)  et son dernier projet personnel en hindi Bumbai Bird (2017), Kamal Musale choisit de réaliser un long métrage les conflits et souligne que

 les conflits à travers le monde sont souvent des conflits de propriété et aussi d’identité. Quand on défend son terrain, on défend aussi son identité et ses origines.

La question du territoire et de la propriété préoccupe depuis longtemps Kamal Musale qui a réalisé un documentaire sur Emile Gardaz  animateur radio, parolier, chroniqueur et écrivain vaudois, N.D.L.R.) bien avant ce film, Kamal Musale crée une société de production en Inde.

Curry western

Sheela (Gia Sandhu), une anglaise d’origine Indienne, reçoit un appel d’Inde et apprend que son père, Ashokh, a été dévoré par un tigre, Big T ! Malgré sa haine contre ce père qui l’abandonna elle et sa mère, Sheela et Simon (Christopher Shyer), son feignant de mari, écrivain raté, n’ont pas d’autre choix que de se rendre en Inde pour vendre la propriété dont elle hérité. Mais sur place, ils sont bien mal accueillis par un hippie blanc, un écologiste extrémiste de surcroit, qui se présente comme le fils spirituel du père décédé. En héritier légitime auto-proclamé, il ne lâchera jamais “sa” propriété. La guerre est ouverte. Bindu (Sylvain Reymond), un ancien fromager suisse, qui prétend être le fils spirituel d’Ashokh est interprété par un Vaudois, DJ de profession et qui avait renoncé au métier d’acteur depuis de nombreuses années.
Sheela a coupé ses racines avec l’Inde et a une sorte de répulsion à l’égard de la culture indienne. Elle doit faire un travail pour s’accepter et trouve une sorte d’accomplissement.

 

A l’instar du curry du titre, le film regroupe une distribution internationale : Gia Sandhu (L’Ombre d’Emily) et Christopher Shyer (J.Edgar, Shut Up and Shoot !), mais également le comédien vaudois Sylvain Reymond, qui incarne Bindu.

Initialement, Kamal Musale souhaitait tourner dans les Alpes mais a fini par tourner en Inde malgré les conditions de tournage plutôt incertaines et aléatoires en Inde. Il y a également des autorisations multiples à obtenir de l’état, des autorités locales, du prêtre du temple, des chefs de village. Les conditions sont difficiles car tout se monnaie, tout se paie jusqu’au moindre détail. Mais Kamal Musale est dorénavant rompu à cet exercice puisqu’il vit depuis douze ans à Mumbai.

Tel un curry, plat dans lequel on met beaucoup d’ingrédients, Kamal Musale souhaitait faire un film épicé avec de multiples genres qui s’entremêlent – comédie, western spaghetti, burlesque, film noir -, le tout accompagné par des chansons et des mélodies aux sonorités indiennes … composées par des Suisses romandes !

La société de production veveysanne Louise Productions a soutenu cette co-production et distribue le film en Suisse.

Globe-trotter, Kamal Musale, qui a étudié en Angleterre et est basé à Bombay, voyage beaucoup entre la Suisse, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, les Etats-Unis. Nous avons pu le rencontrer à Genève.

 

Firouz E. Pillet

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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