Rencontre avec Ramata-Toulaye Sy qui se livre sur son premier long métrage, Banel & Adama
C’est avec le sourire que Ramata-Toulaye Sy s’était présentée devant le parterre de journalistes au dernier Festival de Cannes pour parler de Banel & Adama, son premier film, qui était en lice pour la Palme d’or. Alors que la jeune réalisatrice et scénariste franco-sénégalaise, diplômée de la FEMIS en 2015, ne postulait que pour la catégorie Un certain regard, son film avait été retenu pour la compétition officielle.
Tourné intégralement en langue pulaar, une variante du peul, Banel & Adama invite le public à une immersion dans l’ambiance traditionnelle du nord du Sénégal, la région d’où viennent ses parents et où Ramata-Toulaye Sy avait déjà tourné son premier court-métrage, Astel (2021).
Après s’être hissée en compétition aux côtés de cinéastes de renom tels Wes Anderson et Ken Loach, Ramata-Toulaye Sy s’est fait remarquer par le monde du septième art et est sollicitée par tous les festivals dont le GIFF 2023.
À l’occasion de sa venue à Genève, Ramata-Toulaye Sy est arrivée en affichant son coutumier sourire lumineux et nous a parlé du Fouta, à la frontière mauritanienne, région où elle a tourné son court métrage comme son premier long métrage, de son choix de tourner avec des acteurs non professionnels, issus de la région, de sa volonté de présenter une nouvelle image de la femme africaine, aux antipodes des clichés, de la forme de conte donnée à son film pour décrire le poids des traditions, ou encore de son travail avec le directeur de la photographie marocain Amine Berrada qui offre des plans majestueux et une photographie lumineuse au film. Rencontre avec Ramata-Toulaye Sy lors de sa venue au GIFF 2023:
Lire la critique du film par Malik Berkati
Firouz E. Pillet
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