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Sortie en Suisse romande de Didy – Rencontre avec Gaël Kamilindi sur les traces de sa mère et de son pays d’origine

Le documentaire Didy, co-production entre la Suisse, la France et le Rwanda suit Gaël Kamilindi, acteur de la Comédie française d’origine rwandaise, dans son voyage au Burundi et Rwanda sur les traces de sa mère, victime de la discrimination des Hutus envers les Tutsis et décédée du sida peu de temps avant le génocide lorsque Gaël était encore enfant, âgé de cinq ans.

Lire ici la critique publiée lors du Festival International du Film Francophone de Namur.

Didy de François-Xavier Destors et Gaël Kamilindi
© Adok Films

Habitué à être sous la direction de metteur en scène ou de cinéaste, ce pensionnaire de la Comédie Française passe derrière la caméra, accompagné par François-Xavier Destors, pour mener une quête existentielle sur les traces de sa mère, auprès des personnes qui l’ont connue en découvrant un pays dont il avait oublié jusqu’aux odeurs.

Né en 1986 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, d’une mère rwandaise qu’il perd quand il a cinq ans, Gaël Kamilindi a grandi en Suisse. Enfant, il révèle son plaisir du jeu alors qu’il intègre l’équipe de Bus et Compagnie, une série de la télévision suisse romande destinée au jeune public. Il fait ses études secondaires dans la cité de Calvin et rêve de devenir ethnologue ou journaliste. Il arrive dans l’univers du théâtre un peu par hasard, sur le conseil de ses amis et d’une professeure qui lui donne l’impulsion d’oser franchir le pas. Gaël Kamilindi suit des études de théâtre au Conservatoire de Genève et entre en 2008 au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris où il suit les classes de Dominique Valadié et d’Alain Françon. Le 1er février 2017, il entre à la Comédie-Française en tant que pensionnaire.

À la télévision, Gaël Kamilindi a tourné pour Stéphane Kurc dans J’adore ma vie, Benoît Cohen dans Tiger Lily et Raymond Vouillamoz dans Déchaînées. Au cinéma, il a joué sous la direction de Vasily Serikov dans 22 minutes, de Catherine Corsini dans Un amour impossible et d’Éléonore Pourriat dans Je ne suis pas un homme facile.

Magnétique et bouleversant sur les planches, Gaël Kamilindi a la grâce d’un danseur, l’aisance d’un félin et la voix chaude qui enveloppe son auditoire. Malgré son parcours qui aligne les noms célèbres, le trentenaire affiche le visage candide d’un éternel adolescent et conserve une humilité qui force le respect.

C’est en tant que co-réalisateur du documentaire Didy, aux côtés de François-Xavier Destors, qu’il entame une quête existentielle sur les traces de sa mère trop tôt disparue, à laquelle il aimerait offrir une sépulture et dont il tente de restituer une intégrité, une histoire, un parcours grâce à des images d’archives bouleversantes et aux témoignages soignants des survivant.es du génocide de 1994.

C’est avant de rencontrer le public, venu en nombre lors d’une avant-première de Didy au Cinéma Bio, à Carouge, que Gaël Kamilindi nous a parlé de ce projet si personnel et de son parcours. Rencontre:

 

Firouz E. Pillet

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Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

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