Rencontre avec Toni Servillo à l’occasion d’une petite rétrospective qui lui est consacrée à Berlin
L’acteur, metteur en scène de théâtre et d’opéra et producteur napolitain est un vrai caméléon capable de se fondre physiquement dans ses personnages sans y laisser son âme personnelle. En dehors de l’Italie, quand on cite son nom, la réaction est souvent : « cela me dit quelque chose mais ne me reviens pas là… ». Et pourtant et pour cause !
Et pourtant dès que l’on cite quelques titres de films (au hasard – La grande bellezza, Gomorra, Il divo, Una vita tranquilla [Une vie tranquille], Le Confessioni), les gens réalisent qu’ils l’ont tous vu ici ou là. Et pour cause, puisque dans la veine de la Commedia dell’arte, il n’hésite jamais à se transformer, parfois à l’extrême comme dans Il divo de Paolo Sorrentino où il interprète Giulio Andreotti, une des figures majeures de paysage politique italien du XXè siècle, avec un maquillage transformant tellement le visage qu’il s’apparente au masque.
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