4e édition du Festival Histoire et Cité (FHC) du 27 au 31 mars 2019 sous le signe de l’eau
L’eau recouvre 71% de notre planète et notre organisme en contient 65% à l’âge adulte. Indispensable à notre survie, son apport au quotidien semble couler de source sous nos latitudes pourtant les défis auxquels est confrontée l’humanité sont immenses, tant sur le plan écologique que politique. Là où elle manque, elle est source de conflits géopolitiques mais aussi d’inégalités croissantes entre les populations d’un même bassin ; la pollution des eaux, partout dans le monde, pays dits développés compris, est une question de santé publique et là où les changements climatiques et/ou l’urbanisme sauvage ou capitalistique sévit, l’origine de catastrophes naturelles et de désastres humanitaires.
Ces «Histoires d’eaux» seront le thème central abordé par les artistes, écrivains, cinéastes, historiens, philosophes et chercheurs prenant part au Festival Histoire et Cité organisé par la Maison de l’histoire de l’Université de Genève, festival qui s’étend pour la première fois à Lausanne, à Yverdon et à Sion (aux Arsenaux), avec la coopération de l’UNIL, la Bibliothèque cantonale universitaire et le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire qui proposeront plusieurs événements au palais de Rumine.
Alain Kaufmann, directeur du ColLaboratoire, unité de recherche-action, collaborative et participative explique à Uniscope (n°641) ce nouvel engouement pour l’histoire:
Les festivals d’histoire pullulent en ce moment. Ce besoin de revenir à l’histoire correspond à une forme de malaise d’une société qui a l’impression d’avoir un horizon fermé, un futur sans avenir. Ce genre de festival ne consiste pas uniquement à donner une culture générale historique, l’idée est de proposer des histoires qui peuvent fabriquer des utopies pour le futur.
Les organisateurs de la manifestation définissent ainsi leur projet :
Dialoguer, réfléchir, partager!
La programmation du festival, dont le centre névralgique sera installé à Uni Dufour, s’organise autour de cinq axes pour proposer 120 événements: H2O (enjeux environnementaux et composition hydrique); La Gouvernance de l’eau (usages juridiques, sociaux, économiques et politiques); Les Peuples de l’eau (communautés humaines à vocation aquatique); L’Imaginaire de l’eau (les représentations, les mythes et les symboles); Eaux de vie, Eaux de mort (hygiène, santé, risques et fléaux).
Parmi les nombreuses personnalités présentes, on retrouve entre autres Dominique Bourg, philosophe et professeur à la Faculté de géosciences et de l’environnement à l’Université de Lausanne (UNIL), Audrey Pulvar, journaliste et présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, Patrick Chamoiseau, écrivain martiniquais, Peter Frankopan, historien anglais, auteur du bestseller Les Routes de la soie, l’histoire au cœur du monde, la YouTubeuse (C’est une autre histoire) Manon Bril et l’écrivain Erik Orsenna, grand voyageur et membre de l’Académie française.
À noter que douze films seront projetés aux Cinémas du Grütli de Genève, chacun suivi d’un débat. Pour ceux qui n’en ont pas encore eu l’occasion, la possibilité également de voir l’excellent Fuocoammare de Gianfranco Rosi, Ours d’or à la Berlinale 2016 et dont nous avons parlé ici et là.
À noter que, hormis CHF 5.- par séance de cinéma (à Genève), tous les autres événements (tables rondes, conférences, expositions, performances et concerts) sont gratuits.
Malik Berkati
© j:mag Tous droits réservés