En 2020, ne baissons pas les bras!
Chère lectrice, cher lecteur de j:mag,
Symboliquement, une décennie s’achève et on entend, on voit, ici et là, des rétrospectives des années 2010 et des espoirs pleins d’entrain formulés pour celle des années 2020. Et pourtant, au-delà des symboles dont l’être humain est friand – forme de catharsis qui permet de s’insérer dans le groupe, rassurant ainsi l’individu – force est de constater que les années se suivent et se ressemblent dans le délitement lent mais constant de notre planète et de ses habitants.
Bien sûr, il ne sert à rien de tomber dans le catastrophisme annihilant, tout n’étant ni noir ni morose. Des initiatives – souvent citoyennes – sont quotidiennement lancées pour animer l’esprit de résilience de la planète et galvaniser l’instinct collectif de survie.
Cette année 2019 a peut-être été un jalon dans la prise de conscience des facteurs qui rendent notre planète peu à peu irrespirable, enfiévrée et à terme probablement difficilement vivable. En revanche, pour ce qui est des êtres humains qui la peuplent et des fondamentaux qui régissent leurs vies depuis quelques décennies, il semble que nous soyons entrés dans un cycle négatif, voire régressif. Rien de nouveau, direz-vous ! Il est vrai que cette marche en arrière a été enclenchée bien avant l’irruption des malfaisants aux plus hauts sommets des États considérés comme les plus démocratiques de ce monde. C’est peut-être cela la nouveauté : la détérioration s’opère non plus en périphérie – qui elle, au contraire, dans de nombreux endroits essaie de se libérer du joug des autocrates et dictateurs – mais au cœur du système-monde.
Collectivement, nous n’avons pas su et voulu s’alarmer des signaux qui devenaient de moins en moins faibles à mesure que ces élites économico-politiques se plaçaient dans tous les rouages de l’espace publique. Cependant, il n’est pas trop tard pour rectifier la trajectoire, aucune fatalité au désastre face au sursaut citoyen dans un maillage solidaire. Ce ne sont pas des pays ou des egos qu’il faut rendre grands mais nos esprits qu’il faut grand ouvrir, et tous nos sens – le bon aussi –, pour la défense des biens communs de l’humanité.
Toute l’équipe de j:mag vous souhaite une souple glissade dans l’année 2020, d’intéressantes lectures de nos articles, mais aussi d’autres médias – la pluralité dans ce domaine comme celui de l’offre culturelle est la seule garante de contre-pouvoir démocratique –, de riches interactions dans la vraie vie comme dans l’autre et, surtout, bonheur et santé!
Malik Berkati
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