Filmar 2018 : rencontre avec Jean-Pierre Gontard, président du Festival Filmar en América latina
Malgré un emploi du temps très chargé, Jean-Pierre Gontard nous a rencontrés avec un enthousiasme communicatif en nous éclairant sur le programme des festivités pour cette édition anniversaire de Filmar (du 16 novembre au 2 décembre 2018) mais aussi on nous offrant son éclairage avisé sur des régions du monde qu’il connaît bien, que ce soit en Amérique latine ou centrale ou encore au Proche-Orient, des régions où il a travaillé.
Jean-Pierre Gontard était professeur à l’IUED, l’Institut universitaire d’études internationales et de développement (qui a scellé son destin à celui des HEI pour devenir l’IHEID) de l’Université de Genève. Il a ensuite été envoyé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
En 2001, il a assuré la médiation entre les FARC et le gouvernement colombien dans le conflit armé en Colombie. À l’été 2008, le rôle d’intermédiaire de Jean-Pierre Gontard est critiqué selon des informations recueillies par les services de renseignement colombiens, qui accuse l’émissaire dépêché par la Suisse d’un prétendu paiement de rançon aux rebelles pour la libération des employés suisses enlevés de Novartis, ce qui a entraîné une enquête à son encontre par le ministère de la Justice colombien. Soupçonné de complicité avec la guérilla, Jean-Pierre Gontard a été complètement blanchi par la justice colombienne suite au non-lieu prononcé à Bogotá par la procureur en charge de l’unité antiterroriste. Cependant, l’ancien médiateur suisse a beaucoup souffert de cette accusation injuste.
Mais Jean-Pierre Gontard n’a rien perdu de ses convictions et s’implique avec énergie et passion dans de multiples activités en tant que président de la Société des amis du musée d’ethnographie de Genève et, bien entendu, en tant que président du Festival Filmar en América latina.
Rencontre conviviale dans la salle de Fonction Cinéma, dans la Maison des Arts du Grütli, à Genève:
Firouz E. Pillet
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