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John Galliano – Ascension et chute d’un surdoué de la mode. Rencontre avec Kevin Macdonald

Né en 1960 à Gibraltar, John Galliano, styliste et créateur de haute couture britannique, s’est brûlé les ailes au sommet de sa gloire – après avoir proféré des propos antisémites vis-à-vis de touristes dans un restaurant à Paris. Après 15 ans passé à la direction artistique de la maison Dior, il a été licencié, invoquant  « un grave manquement à son obligation de loyauté, constitué par les propos racistes qu’il a exprimés dans un lieu ouvert au public, qui ont été filmés ».

High And Low – John Galliano de Kevin Macdonald
© David Harriman

Kevin Macdonald (One Day in September Oscar du meilleur documentaire en 2000, The Last King of Scotland, Whitney, The Mauritanian), revient sur grand écran avec le documentaire High And Low – John Galliano. Dès la première scène, le cinéaste écossais révèle la structure de son biopic en entrant directement dans le vif du sujet, avec la vidéo des propos antisémites qui lui ont valu sa déchéance : nous allons donc faire le chemin à l’envers. S’ensuit une structure biographique classique, avec l’enfance compliquée, la jeunesse éclatée, et on s’inquiète : va-t-on nous expliquer que la base de ses problèmes viennent d’un déterminisme psychologisant et l’absoudre de sa responsabilité individuelle ? À partir de la seconde partie, un autre scénario se dessine très intelligemment. Effectivement, nombre de ses défenseur∙euses, qui comprennent des membres éminents de la communauté juive, vont partir sur ce chemin ténu d’explication/justification ; cependant MacDonald fait entrer, sans fioritures, de manière très banale, sans mise en scène spectaculaire, Philippe qui va devenir le personnage central du film.

Si tout le monde se souvient des images de ces deux jeunes femmes, attablées dans le café parisien La Perle, faisait face au propos injurieux et antisémites du couturier, peu se rappellent que Galliano avait déjà agressé verbalement, injurié et tenu des propos antisémites et racistes envers un couple d’ami∙es attablé∙es à la terrasse de ce même restaurant, quelque mois auparavant. L’une de ces personnes est Philippe Virgitti. Seul face à toutes ces personnalités de premiers plans (Anna Wintour, celle qui fait en tant que rédactrice en chef de Vogue depuis plus de 30 ans la pluie et le beau temps dans le monde de la mode ; André Leon Talley, directeur de la création de Vogue, décédé en 2022 ; Kate Moss et ses collègues top-modèles) qui soutiennent ou tentent d’expliquer ce qui a provoqué ces comportements, fait basculer la tendance.
Les aficionados de Galliano resteront convaincus de sa sincère repentance, les adversaires qu’il ne mérite pas une réhabilitation, mais les personnes qui n’ont aucune idée préconçue vont pouvoir se faire une opinion grâce à ce simple monsieur qui, un soir, a eu le malheur de tomber sur le grand personnage de la mode et mettre dans la balance les propos tous plus contorsionnés les uns que les autres – avec une mention spéciale au rabbin qui a conçu un cours spécial d’éducation à l’Holocauste pour le styliste.

Jonathan Newhouse, président de Condé Nast, groupe étasunien d’édition de magazines tels que The New Yorker, Vanity Fair, GQ, Glamour et éditeur de Vogue, est l’une des personnes impliquées dans le processus de réhabilitation de Galliano qui est à présent directeur artistique de la maison Margiela, avec également cette idée d’y faire participer la communauté juive. Dans le générique de fin du film de MacDonald, on aperçoit que Condé Nast est producteur associé du film, ce qui ne manque pas d’interpeller.
Si le cinéaste fait preuve de finesse en laissant aussi longuement la parole à Philippe et quelques ex-collaborateur∙trices critiques de l’enfant terrible de la mode, on se demande s’il ne s’est pas légèrement autocensuré lorsqu’il interroge John Galliano, le laissant cabotiner sans jamais le pousser dans ses retranchements, ni par ses questions ni par des relances.

High And Low – John Galliano n’en reste pas moins un portrait déroutant de la complexité d’un être de génie dans son domaine, mais hors sol dès qu’il s’agit de regarder ailleurs que son nombril, ainsi qu’un voyage dans une période fascinante, faite de ruptures sociales et politiques, à la culture populaire extravagante, libérée et innovante.

Entretien avec Kevin Macdonald.

Pourquoi vous avez eu envie de faire ce documentaire et pourquoi, à votre avis, John Galliano a accepté de participer ?

Je voulais faire quelque chose sur la cancel culture pendant la période de confinement, lorsque je lisais beaucoup de choses sur des personnes cancelées pour diverses raisons, en particulier à Hollywood. Je me demandais alors comment cela se terminait pour eux. Évidemment, aller en prison est une chose, mais la plupart des gens ne vont pas en prison. Ils ont fait quelque chose de tabou ou que la société trouve inacceptable, et ils sont mis de côté. Mais comment peuvent-ils revenir de cela ? Je me suis dit qu’il serait intéressant de faire un film à ce sujet. Quelqu’un m’a suggéré Galliano car cela remonte assez loin dans le temps pour être intéressant. Alors, je l’ai contacté et nous avons commencé à échanger des e-mails, puis à discuter sur Zoom. Bien sûr, le film à la fin ne parle pas vraiment de cela. Il a commencé de manière très littérale dans cette direction, mais ce n’est qu’une toute petite partie du film final. Cela s’est avéré être une mise en lumière de l’industrie de la mode, sur le fait d’être un artiste, sur le mystère de l’esprit humain. Comment savons-nous pourquoi quelqu’un fait ce qu’il fait ? Et parfois eux-mêmes ne le savent pas ! Dans mon travail de cinéaste, cela m’arrive souvent : on croit que l’on part sur le thème qui nous intéresse, mais en réalité le film prend sa propre vie, ce thème est toujours là, mais il n’est pas tout.

— John Galliano
© Barry Marsden

Et Galliano?

Il m’a dit : « Je n’attends pas que les gens me pardonnent, mais je veux qu’ils comprennent. » Et je pense qu’il sait que tout le monde ne va pas lui pardonner. Vous savez, certaines personnes sont encore vraiment offensées, ce qu’il a dit est horrible, violent et antisémite. Mais ce n’est pas nécessairement une expression, à mon avis, d’un antisémitisme plus profondément enraciné. Je n’ai trouvé aucune preuve d’un tel antisémitisme en lui. Mais ce qu’il a dit était antisémite et donc certaines personnes trouvent cela trop offensant et elles ne lui pardonneront jamais. Mais il faut se rappeler que lorsque n’importe quelle célébrité ou n’importe qui accepte de faire un documentaire, il ou elle a son propre agenda, et j’ai le mien, qui est de faire un film intéressant. Vous devez le prendre en compte. C’est ce dont il est beaucoup question dans les discussions avant de faire le film. Il s’agit de savoir si nos deux agendas peuvent correspondre.

Vous parlez de cancel culture. De manière plus générale, de nos jours, le tribunal populaire qui passe par les médias sociaux est beaucoup plus marqué qu’en 2011. John Galliano a été réhabilité, pensez-vous que si cela se passait maintenant, il aurait plus de difficultés à s’en sortir ?

Je pense que la tempête de protestations serait bien plus intense maintenant, car les réseaux sociaux sont beaucoup plus puissants. Mais je regarde aussi quelqu’un comme Kaney West qui, à mon avis, a fait des choses bien pires que ce que John a fait. Et pourtant, il semble toujours pouvoir vendre de la musique, faire des tournées et créer des vêtements. Alors que signifient ces cancellations ? Je suppose que certaines personnes ne veulent plus rien avoir à faire avec vous. Cela a pris beaucoup de temps à John pour lentement revenir, mais ce qui est intéressant, c’est que, il y a quelques mois, il a présenté un défilé à Paris, qui a été qualifié de meilleur défilé des vingt dernières années. Il est devenu viral. Donc, il est de retour dans le monde de la mode, il est de retour au sommet. Et cela en soi est incroyable. Il semble s’être complètement rétabli, même s’il y a encore beaucoup de gens qui ne veulent rien avoir à faire avec lui. Il reste un peu ostracisé. C’est un personnage qui reste suspect aux yeux de certain∙es, mais il est de retour dans une position qui lui permet de faire de grandes déclarations esthétiques et stylistiques dans le monde de la mode.

On a l’impression qu’il y a une excellente stratégie pour le ramener au sommet de l’industrie de la mode…

Je pense que vous devez vous demander : à qui cela bénéficie-t-il ? À Anna Wintour, à LVMH ou à d’autres personnes ? Quel est leur agenda ? Si Anna Wintour décide qu’elle aimerait vraiment que John Galliano revienne au premier plan, cela met sa propre réputation en jeu, parce que beaucoup de gens, en particulier les Juifs, particulièrement aux États-Unis, ne veulent pas s’associer à une réhabilitation. Donc, elle met en jeu son capital moral et politique pour lui. Alors pourquoi ferait-elle cela ? La seule explication que je peux trouver est qu’il n’y a aucun gain financier pour elle. La seule chose est qu’elle éprouve de l’amitié envers lui et pense qu’il est un excellent styliste, et je pense que c’est la même chose avec les autres personnes qui ont une opinion positive de lui dans le film. Je ne sais pas si vous avez regardé la réception du film à l’internationale : certaines personnes sortent du film en le détestant et d’autres sortent en pensant qu’il est un génie. Si cela faisait partie d’un plan pour ramener John au-devant de la scène, cela serait raté. Je ne fais pas partie de l’industrie de la mode. Le film est un film sur un personnage intéressant, une situation intéressante qui résonne plus largement, sur la cancel culture, sur l’incertitude de l’esprit humain, toutes ces questions intéressantes. La réponse à cela n’est pas que les gens disent « essayons de réhabiliter John Galliano ». Certaines personnes pourraient le dire, mais la grande majorité posent des questions et sont incitées à débattre, à argumenter et à discuter. Donc, je ressens de l’irritation lorsque les gens suggèrent que le film fait en quelque sorte partie d’une tentative de le réhabiliter en douceur, car clairement ce n’est pas le cas. En fait, je vous dirais que je pense que s’il pensait s’en sortir ainsi, ce n’est pas le cas. Le film ne lui a pas fait que du bien.

Je me suis mal exprimé, je ne disais pas que le film fait partie de la stratégie, mais que dans le film, on voit une stratégie se dessiner. Ce qui est étonnant, c’est la manière dont les gens le défendent : concernant ses ami∙es, il n’y a pas de problème et d’ailleurs ils et elles le font de manière beaucoup très sincère en n’entrant pas en matière – ils et elles le défendent car il est leur ami. Mais les autres, les membres de l’industrie de la mode ou les membres de la communauté juive par exemple : la ligne de défense est de penser qu’il n’est pas éduqué, que c’est un grand enfant, etc. En résumé, il n’est pas responsable…

J’ai posé des questions à ce sujet et interrogé les gens sur leurs motivations, que je trouve légitimes. Je crois qu’il s’agit de loyauté. Lorsqu’une personne est cancelée, deux types de réactions émergent souvent. Certain∙es craignent d’être associé∙es à cette personne, tandis que d’autres sont moralement indigné∙es et refusent toute collaboration. D’autres encore privilégient la loyauté. Peu importe la gravité des actes commis, leur loyauté demeure intacte. Je pense à une situation où j’aurais commis quelque chose de terrible, sans être nécessairement criminel, mais considéré comme répugnant par beaucoup. J’espérerais que mes amis restent à mes côtés, et je pense que ceux de John sont de cette trempe. Bien sûr, tout le monde n’est pas immédiatement solidaire. Sydney Toledano (ancien directeur général de Dior ; n.d.a.), par exemple, qui est juif, a mis sept ans à lui pardonner. L’Anti-Defamation League (ADL ; ONG étasunienne qui a pour but de défendre les Juifs contre toute forme d’antisémitisme et de discrimination ; n.d.a.) considère John comme une success story. Leur objectif est d’éduquer et de favoriser les excuses et le changement de comportement. Pour eux, John est un exemple de réussite, contrairement à Mel Gibson, qui n’a jamais présenté d’excuses ni cherché le pardon. La question du pardon dans le film reste ouverte. C’est à vous de décider si vous voulez lui pardonner ou non. Je ne pense pas que celles ceux qui cherchent à l’aider devraient être condamné∙es. Certain∙es pensent que c’est dans l’intérêt de la communauté juive, d’autres pour l’industrie de la mode, et pour d’autres, c’est simplement le fait qu’ils et elles l’apprécient.

Mais cette façon de le déresponsabiliser…

Je serais d’accord avec vous sur cela. Je pense que s’il y a un jugement moral que le film porte sur John est que vous ne pouvez pas, ne devez pas mener votre vie en ne vous préoccupant que de l’esthétique. Vous ne devriez pas pouvoir vous évader dans un monde fantastique, au point de négliger la responsabilité morale. Pour moi, c’est le thème du film, et je pense qu’il y a un moment très intéressant où John parle du défilé qu’il a réalisé sur les sans-abris. Cela a beaucoup agité le milieu à l’époque. Mais lui n’a pas compris, il disait : « Je ne sais pas pourquoi. J’essayais juste de faire quelque chose de beau. Pourquoi les gens sont-ils si outrés, c’est juste tellement beau. » Et pour moi, c’est le moment-clé, car il ne comprend le monde qu’en termes de beauté et d’esthétique. Et c’est une chose très dangereuse à faire, parce que je pense que tout le reste est refoulé. Ça finit par exploser, et c’est ce qui se produit. La laideur et la beauté sont côte à côte, et je pense que la mode est très intéressante parce qu’elle consiste à nier la réalité de la vie, à nier la mortalité, le vieillissement, la laideur, ce qu’il faut pour fabriquer ces tissus, l’exploitation des enfants par exemple. Il s’agit uniquement de regarder les nuages et les arbres et de ne pas regarder la boue. Mais cela ne signifie pas que la boue n’existe pas, que l’obscurité n’est pas là, et je pense que lorsque vous voyez John dire ces choses horribles, c’est pour moi le côté sombre qui descend.

Vous faites ici aussi le portrait d’une période, celle des excès ou d’une énergie particulière des années 80 et 90…

Oui, c’est une énergie anarchiste. C’est l’époque à laquelle j’ai grandi. J’ai quelques années de moins que John, mais évidemment, à treize, quatorze, quinze ans, je lisais tous ces magazines que tou∙tes les adolescent∙es lisaient à l’époque. Les vêtements de John commençaient à apparaître dans les années 80 dans ces magazines ainsi que le mouvement des Nouveaux Romantiques dont il faisait partie. Ce sont des années très riches en influences quand on a treize, quatorze ans avec la musique qui prend une place prépondérante dans la vie d’un∙e adolescent∙e.
C’est également une période intéressante de l’histoire britannique, parce qu’on avait traversé une période économique terrible. Les forces conservatrices étaient toujours au pouvoir, et, par exemple, quelqu’un comme John dans les années 60 et 70 était très réprimé et vivait dans une société très homophobe. Puis, dans les années 80, il y a eu un énorme épanouissement de la culture visuelle, mais aussi de la culture gay. C’était la première fois en Grande-Bretagne qu’on avait des artistes ouvertement gays dans la littérature, la pop musique, la mode. Et John en faisait partie. C’est pour ça que je trouve cette période du début à la fin des années 80 si intéressante sur le plan culturel. Je pense que cela a beaucoup à voir avec le fait que des choses qui avaient été réprimées ont pu enfin sortir au grand jour.

Il y a un personnage central dans votre film, Philippe, qui lui est marqué à vie par cet épisode. Galliano ne se rappelle quasiment plus de lui, pense même qu’il lui a pardonné, alors que pour Philippe, Galliano semble rester au centre du côté sombre de sa vie…

Effectivement John ne se rappelle pas de Philippe. C’est là qu’un documentaire déploie ses ailes – il accomplit des choses que la fiction ne peut jamais réaliser. La complexité. Il y a des choses que vous ne pourriez jamais écrire. Oui, l’homme qui est le plus affecté par tout cela n’est pas juif, c’est un Français d’origine vietnamienne, qui ne s’est jamais remis de ce tsunami dans sa vie. Il vit maintenant avec sa mère à la campagne, la vie à Paris est terminée.

Il a eu une dépression ?

Oui, mais comme vous le voyez dans le film, il voulait dire certaines choses qui lui tenaient à cœur, mais il ne voulait pas aborder sa vie. Il l’a clairement spécifié. J’en sais un peu plus sur lui que parce que je suis allé dîner avec lui et que nous avons longuement parlé, mais c’est une personne blessée et je pense que le dommage n’était pas spécifiquement le fait de l’incident, mais de tout ce qui s’est passé autour. L’attention, la pression, les gens et les médias qui essayaient de le retrouver, la charge mentale pour dire la chose juste au tribunal. D’ailleurs, il est hanté par le fait –et cela me touche énormément – qu’il a dit au tribunal qu’il ne pensait pas que Galliano était raciste et antisémite. Je lui ai demandé pourquoi il avait dit cela. Il a répondu: « j’ai eu pitié de lui ». C’est une chose très belle et je pense que c’est la différence fondamentale entre lui et Galliano, c’est la compassion. Il a vu au tribunal Galliano comme une personne détruite, et il a voulu dire quelque chose de gentil sur lui, car c’est une personne sensible. Et depuis, il ne cesse de se poser la question, pourquoi a-t-il dit cela à la cour ?

High And Low – John Galliano de Kevin Macdonald
© David Harriman

Galliano joue beaucoup avec la caméra et son récit…

Je pense que le moment le plus révélateur est celui où il ne se souvient pas combien de fois ces incidents se sont produits. Et c’est trois fois. Je ne pense pas qu’il mente, car ce serait stupide de mentir. Il ne ment pas. Il pense que c’est une seule fois parce qu’il a créé une narration, il interprète une narration. Cela vous dit comment interpréter une grande partie de son comportement. Il crée l’histoire. C’est ce qui le rend intéressant. Il est comme nous toutes et tous – nous créons en permanence nos récits, même si ce n’est pas forcément d’une manière aussi extrême que John. Cela nous permet d’expliquer nos vies, d’avoir l’impression de comprendre ce qu’il se passe, car accéder à la vérité est quelque chose de quasi impossible. Dans la salle de montage, j’ai vu tant de différents aspects de John que j’ai passé des heures à débattre avec mon monteur sur ce qu’on allait garder, car d’un jour à l’autre, je changeais d’avis sur ce que John disait.

Il est vrai que votre film permet à chacun de se faire sa propre opinion…

Oui, c’est vraiment ce que je cherchais. Je dirais même plus : de pouvoir changer d’avis sur Galliano, dans un sens ou un autre, pendant ou après le film, hésiter. L’idéal pour moi, serait que des gens aillent voir le film en famille ou en groupes d’ami∙es et après aillent dîner, discutent, débattent de leurs différents points de vue. Je ne sais pas si les gens continuent à aller au cinéma dans cet état d’esprit d’échanges, mais c’est ce qui rend cet art si fascinant.

Cependant, il y a cette participation de Condé Nast dans la production…

Quand j’ai commencé le film, j’ai rapidement réalisé que je ne savais pas comment entrer dans le monde de la mode et ils m’ont aidé à ouvrir les portes de Dior pour rencontrer toutes ces personnes qui témoignent. Ils sont les experts dans ce domaine, et ils ont été très utiles. Mais ils n’ont absolument pas mis d’argent dans ce film. Tout venait du studio TF1 en France, le financement était totalement indépendant d’eux. J’avais le dernier mot sur le montage final.

De Kevin Macdonald; avec John Galliano, Philippe Virgitti, Anna Wintour, Grace Coddington, Sydney Toledano, Jonathan Newhouse, Amber Valetta, Penelope Cruz, Naomi Campbell,  Kate Moss, Charlize Theron; Grande-Bretagne; 2023; 112 minutes.

Malik Berkati

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