Pessac 2018 : Jérôme Prieur, qui vient en habitué au festival du film d’histoire, y a présenté deux films – rencontre
L’écrivain et cinéaste français Jérôme Prieur est venu à nouveau battre les pavés de la place centrale de Pessac pour présenter deux films dans la programmation de la vingt-neuvième édition du Festival du film d’Histoire : Les jeux d’Hitler – Berlin 1936 (2015) consacrés aux jeux olympiques de 1936; et Ma vie dans l’Allemagne d’Hitler (2018), basée sur une étude : l’été 1939, une grande enquête est lancée par trois professeurs de Harvard auprès des Allemands qui se sont exilés depuis que Hitler est arrivé au pouvoir – ils doivent raconter leur vie en Allemagne avant et après le 30 janvier 1933, et pourquoi ils ont choisi l’exil.
Après un doctorat de lettres modernes et un diplôme d’études supérieures de droit international, Jérôme Prieur participe très tôt à diverses revues littéraires, dont Les Cahiers du Chemin et Obliques, puis tient la chronique cinéma de La Nouvelle Revue française (1976-1983) et continue à publier dans diverses revues littéraires.
De 1980 à 1989, Jérôme Prieur devient producteur pour l’INA et dirige la collection de portraits d’écrivains contemporains Les Hommes-Livres, dans laquelle figurent, entre autres, les portraits les portraits de Louis-René des Forêts, Henri Thomas, Claude Simon, Maurice Roche, Béatrice Beck, Jean Grosjean, Philippe Jaccottet, André frénaud, Edouard Glissart, Albert Cossery, Jude Stefan, Jean Starobinski, Michel Butor, Henri Bauchau, Maurice Chappaz, Pierre Michon ou encore Charles-Albert Cingria … On constate que les auteurs suisses intéressent Jérôme prieur qui nous confie bien connaître la Suisse romande et être venu récemment à l’EPFZ en tant que professeur invité.
Jérôme Prieur est l’auteur d’une vingtaine d’essais, d’un roman et de nombreux films documentaires, pour la plupart en rapport avec l’histoire. Il a reçu en 2014 le prix du documentaire décerné par l’Association française des critiques de cinéma et de télévision.
Ses films, tous documentaires, traitent essentiellement de l’histoire ancienne ou récente, de la littérature et des arts. Ses champs d’intérêts sont vastes et vont de l’Antiquité à l’Occupation et à la Seconde Guerre mondiale en passant par la préhistoire du cinéma ou la peinture romane.
Jérôme Prieur a entrepris avec son comparse Gérard Mordillat un vaste travail sur des origines du Christianisme, diffusé en quatre séries de films sur Arte, d’une quarantaine d’heures au total. Après s’être intéressé au Christianisme avec Corpus Christi et L’origine du Christianisme et L’Apocalypse, Jérôme Prieur, toujours en compagnie de Gérad Mordillat, s’est intéressé à l’Islam avec comme fil conducteur Jésus, soulignant dans leur recherche les similitudes et sources communes des trois religions monothéistes.
Nous avons rencontré Jérôme Prieur le lendemain des deux projections : il nous a parlé de ses motivations, de ses constats après avoir terminé ces deux films, de l’attitude de certaines nations, des montées des populismes, de l’Islam, du Judaïsme et du christianisme, de ses projets, de la Suisse, en particulier la Suisse romande et ses auteurs qu’il connaît très bien. Rencontre au Cinéma Jean Eustache, à Pessac.
Firouz E. Pillet
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