Mami Wata de C.J. «Fiery» Obasi – Du sacré au profane, le récit réaliste d’un village fictif
(…) C . J. Obasi ouvre, avec ce conte naturaliste, de nombreux axes de réflexion, dans une esthétique à couper le souffle, avec un noir et blanc organique, sculpté par la lumière et les ombres dans lesquelles étincellent les maquillages, les coquillages d’apparat et les ornements de tissus qui rehaussent le port altier des villageois·es. Le cinéaste découpe son film en actes qui rappellent la tragédie grecque, annoncés par des cartons qui reprennent des séquences de dialogues ou d’événements à venir. Le procédé rythme le récit, qui pourrait cependant être plus tendu dans certaines parties, et projette les spectateurs·trices dans cette ambiance très finement dosée, entre surnaturel et réalisme de la condition humaine – celui qui témoigne des pulsions qui traversent une société, entre rivalités, jalousie, soif de pouvoir et de matérialité. (…)
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