j:mag

lifestyle & responsible citizenship

Sergi López

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Avec La Fiancée du poète, Yolande Moreau met de joyeuses couleurs et de la poésie à la vie pour l’embellir

(…) Pour son troisième long métrage derrière la caméra, Yolande Moreau se retrouve aussi devant l’objectif, incarnant Mireille, une femme fantasque, fantaisiste, éprise de poésie et de belles lettres, et surtout vieille amoureuse dans l’âme, tant de la vie comme des gens. Distillant un esprit juvénile rafraîchissant, Mireille demeure optimiste et confiante en l‘avenir malgré les obstacles à surmonter – ses difficultés pécuniaires, les assauts de sa sœur, l’état délabré de sa maison – et savoure les menus plaisirs de la vie, à commencer par quelques vers de poésie qui comblent ses journées. D’ailleurs, son amoureux de l’époque s’est fait passer pour un poète pour la séduire. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Pacifiction – Tourment sur les Îles d’Albert Serra plonge dans les moiteurs rances de l’empire français

Tel le vice-roi et gouverneur général des Indes de l’Empire britannique, De Roller (Benoît Magimel) est le représentant de l’État français sur l’île de Tahiti en Polynésie française, avec pour titre Haut-Commissaire de la République. L’individu, doucereux dans son costume blanc, est un homme affable, semblant à l’écoute de la population locale, entretenant son réseau clientéliste, à l’aise dans tous les milieux qu’il côtoie. Néanmoins, il pointe de cette apparence policée une sourde menace. L’homme est dans le contrôle et les rumeurs qui courent sur l’île sur une reprise des essais nucléaires français ne sont pas pour arranger les choses : De Roller navigue en eaux troubles, entre représentants de la population autochtone qui cette fois-ci ne s’en laissera pas compter (pour comprendre la colère, la rancœur et la suspicion des Polynésien·nes envers la France métropolitaine, lire l’excellent article de Renaud Meltz dans La Vie des Idées), sa hiérarchie et la métropole qui l’ignore. (…)

Read More
Cinéma / KinoCulture / Kultur

Rifkin’s Festival : Woody Allen signe son cinquantième film et s’amuse à mettre en abîme sa personne comme le septième art

De toute évidence, le temps n’a pas d’emprise sur la créativité de Woody Allen qui signe, à quatre-vingt ans, son cinquantième film, Rifkin’s festival, un film empli d’un souffle vivifiant et d’une exquise autodérision. (…)

Read More