Stéphane Bak

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Twist à Bamako : Robert Guédiguian a délaissé la Cité Phocéenne pour se plonger dans l’Indépendance du Mali et il réussit avec brio cette escapade politico-historique

Mali, 1960 : Samba (Stéphane Bak), jeune militant socialiste dont le père est un commerçant de bazins africains damassés et teintés à la main, rencontre au cours de l’une de ses missions en brousse Lara (Alicia Da Luz Gomes). Lara profite de la venue de Samba pour fuir sa famille qui l’a mariée de force avec le fils du chef village. Tandis que Lara découvre une nouvelle vie à Bamako, Samba commence à contester haut et fort certaines décisions de sa hiérarchie depuis que son père a été emprisonné. Nos deux héros se retrouvent un soir dans un des nombreux clubs de danse de Bamako et jurent de ne plus jamais se quitter. Samba amène Lara à la gare de Bamako afin qu’elle prenne un train pour Dakar où il la rejoindra…Mais les évènements vont en décider autrement.
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Berlinale 2019Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2019 – hors compétition: Le réalisateur français André Téchiné présente son dernier film L’adieu à la nuit, avec Catherine Deneuve et Kacey Mottet Klein

Muriel est folle de joie de voir Alex, son petit-fils, qui vient passer quelques jours chez elle avant de partir vivre au Canada. Intriguée par son comportement, elle découvre bientôt qu’il lui a menti. Alex se prépare à une autre vie. Muriel, bouleversée, doit réagir très vite…
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Le film se déroule pendant les premiers jours du printemps, principalement à l’extérieur, ce qui a permis à André Téchiné de mettre en valeur une nature bourgeonnante et verdoyante, de montrer des cerisiers en fleurs ou les les flancs des Pyrénées. Cette nature en pleine renaissance offre des tons lumineux qui contrastent inévitablement avec le noyau du récit, nettement plus dramatique.
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Cinéma / KinoCulture / Kultur

La Miséricorde de la jungle (The Mercy of the Jungle) du Rwandais Joël Karekezi fait l’ouverture d’Afrikamera le 13 novembre 2018

Difficile de trouver mieux pour illustrer l’ignominie du génocide et des guerres à répétitions qui font de cette région une épouvantable tache rouge sang sur le planisphère. L’ignominie mais aussi l’absurdité qui fait que les soldats comme les rebelles, avec les civils premières victimes des uns et des autres (ici le « et » est à prendre littéralement, puisque les villages ne sont bien souvent pas protégés par une appartenance à l’une ou l’autre ethnie mais servent la plupart du temps d’arrière-boutique pour les uns ET et les autres leur permettant de se ravitailler, de violer, de terroriser et, selon la contingence des événements sur le terrain, de se venger de tel ou tel acte et compenser la frustration en assassinant les responsables du village si ce n’est tou.te.s ses habitant.e.s .), ne savent plus contre qui exactement, pour qui et quoi ils se battent, enfermés qu’ils sont dans la jungle de la manipulation de ceux qui savent et qui les retiennent en otage de leurs intérêts et profits qui vont bien au-delà de leurs pays et États, qui s’étendent sur les tentacules du capitalisme des multinationales soutenu étatiquement sans vergogne par le centre du système économique mondial qui se nourrit goulument, telle une sangsue, à sa périphérie.
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