j:mag

lifestyle & responsible citizenship

Cinéma / KinoCulture / Kultur

[Audio] Rencontre avec Marie-Castille Mention-Schaar, réalisatrice de La fête des Mères

La fête des Mères est une fête annuelle célébrée en l’honneur des mères dans de nombreux pays. À cette occasion, les enfants offrent des cadeaux à leur mère, des gâteaux, des fleurs ou des objets qu’ils ont confectionnés à l’école ou à la maison. Malheureusement, la Fête des Mères est devenue, à travers le monde mais en particulier aux États-Unis, une fête mercantile et commerciale.
Marie-Castille Mention-Schaar, réalisatrice, productrice et scénariste française, a souhaité rendre hommage à toutes les mères : les défaillantes, les bienveillantes, les protectrices, les absentes, mais les mères toujours présentes en cas de pépins ou en manque de câlins.

— Marie-Castille Mention-Schaar
© Firouz Pillet

Dans son dernier film, La Fête des Mères (2018), ces mères sont  :

Présidente de la République française (Audrey Fleurot), primipare angoissée et inquiète, secondée par un papa solide à la force tranquille (Gustave Kervern, dans un contre-emploi inattendu et surprenant); nounou bienveillante , omniprésente et à l’écoute (Carmen Maura); boulangère, comédienne (Nicole Garcia) étouffée par un fils-poule (Vincent Dedienne, un petit air à la Guillaume Gallienne, pour la première fois au cinéma); une prof universitaire  (Olivia Côte) qui enseigne l’histoire de l’art avec pour fil conducteur la Fête des Mères; une fleuriste (Noémie Merlant) qui vient de découvrir sa grossessse et souhaite l’annoncer au futur père qui reste insensible à ses multiples tentatives; journaliste (Clotide Courau), mère accaparée par son travail et qui en oublie de consacrer du temps à ses enfants; sans emploi (Marie-Christine Barrault), une mère à la mère qui flanche, qui réunit ses filles tout en les indignant par son attitude désinvolte; une pédiatre  en mal d’enfant et qui part adopter au Mozambique (Pascale Arbillot).

A travers ce film choral ambitieux,  Marie-Castille Mention-Schaar compose une distribution impressionnante qui lui permet de représenter les facettes multiples de la maternité à travers des personnages possessives, bienveillantes, maladroites, absentes, omniprésentes, débordées, culpabilisantes, indulgentes, aimantes, fragiles, en pleine possession de leurs moyens ou perdant la tête. Bien vivantes ou déjà un souvenir …

Fils ou fille, nous restons quoiqu’il arrive leur enfant avec l’envie qu’elles nous lâchent et la peur qu’elles nous quittent. Et puis nous devenons maman et ça va être notre fête aux sens propre et figuré !

Rencontrée au Festival de Locarno en 2016 pour Le ciel attendra, un film qui auscultait la radicalisation des jeunes filles occidentales, Marie-Castille Mention-Schaar change complètement de registre pour ce film censé voir le jour plus tôt mais qui est resté en suspens, la radicalisation semblant prioritaire à la réalisatrice qui s’en explique dans un entretien que j:mag a réalisé dans un palace des rivages genevois lors de la venue de Marie-Castille Mention-Schaar en Suisse.

 

Firouz E. Pillet

© j:mag Tous droits réservés

 

Firouz Pillet

Journaliste RP / Journalist (basée/based Genève)

Firouz Pillet has 967 posts and counting. See all posts by Firouz Pillet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*