Cannes 2023 : Présenté Hors Compétition, Indiana Jones And The Dial Of Destiny (Indiana Jones et le cadran de la destinée), de Steven Spielberg, permet à Harrisson Ford d’incarner son personnage emblématique d’aventurier

Présenté en avant-première au Festival de Cannes ce jeudi 18 mai, le cinquième volet des aventures d’Indiana Jones avait son parterre de fans inconditionnels qui piaffaient d’impatience. Les quatre premiers films de la saga réalisés par Steven Spielberg vont rejoindre le catalogue de la plateforme Disney !

Cette journée de jeudi au Festival de Cannes regorgeait d’effervescence dans les rues qui mènent à la Croisette comme dans le ciel cannois où les hélicoptères effectuaient des rondes incessantes. Car cette journée exceptionnelle était marquée par la présentation, en première mondiale, du dernier volet de la saga emblématique, Indiana Jones And The Dial Of Destiny (Indiana Jones et le Cadran de la destinée), le cinquième volet de la célèbre saga.

Produits entre 1981 et 2008, les quatre films de la saga Indiana Jones mettent en scène Dr Henry Walton « Indiana » Jones Jr., un professeur d’université (Harrison Ford), également archéologue et helléniste à ses heures perdues. Confrontés dans ses aventures aux officiers nazis puis aux Soviétiques, ce dernier se lance à la poursuite de rares artefacts et autres vestiges de civilisations anciennes.

Harrison Ford, quatre-vingts ans, incarne le rôle-titre d’Indiana Jones pour la cinquième et dernière fois, avec toujours autant de panache et de prestance. L’acteur avait déjà annoncé qu’il faisait ses adieux à ce personnage, qui a marqué plusieurs générations, et qu’il avait interprété pour la première fois il y a quatre décennies dans Raiders of the Lost Ark (Les Aventuriers de l’arche perdue, 1981).

Voilà quinze ans qu’Harrison Ford n’avait plus endossé les habits, mais Disney ayant racheté Lucasfilm en 2012, et par ce biais la saga Indiana Jones en même temps que Star Wars, Harrisson Ford retrouvait l’un de ses rôles les plus marquants de sa longue carrière. Si les quatre premiers films ont été réalisés par Steven Spielberg, c’est James Mangold – auteur du biopic Walk The Line sur Johnny Cash en 2005 – qui réalise ce cinquième opus.

Les premières séquences montrent Indy en compagnie de son ami Basile Shaw (Toby Jones) se démenant avec des soldats nazis à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi ces officiers nazis, le terrible Jürgen Voller (Mads Mikkelsen, méconnaissable !) aux intentions inquiétantes. Jürgen Voller – un vieil ennemi d’Indiana Jones qui travaille maintenant comme physicien dans le programme spatial américain – a lui aussi ses propres visées sur le cadran. Et son horrible stratagème pourrait changer à jamais le cours de l’Histoire mondiale…

On retrouve Indiana Jones donnant un dernier cours à l’Université avant d’avoir droit à une verrée de départ en retraite. Indiana Jones n’a pas reconnu une élève de son cours qui semblait la seule captivée : Helena (Phoebe Waller-Bridge), la fille de feu son ami Basile. Nous sommes en 1969 : l’homme a marché sur la Lune, des défilés vont avoir lieu dans toutes les villes américaines. Alors qu’Indiana Jones s’apprête à tirer sa révérence, prendre sa retraite et de couler des jours paisibles dans son modeste appartement, où il vit seul désormais, des événements inattendus et des connaissances du passé vont l’amener à reprendre du service ! Avec l’aide de son ami égyptien Sallah Faisel el-Kahir (John Rhys-Davies), les aventures de notre héros préféré entraîneront le public pendant deux heures et demie d’abord à Tanger, puis à Casablanca pour prendre un vol à destination d’Athènes et ensuite en bateau direction Syracuse sur les traces d’Archimède qui a non seulement découvert la méthode de calcul de pi, la vis sans fin, le levier les roues dentées, la fameuse poussée qui porte son nom, mais aussi le cadran de la destinée sans oublier sa célèbre exclamation « Eureka » que les spectateurs auront la joie d’entendre dans ce cinquième volet de la saga d’aventure.

Si ce dernier volet n’est peut-être pas le meilleur film de la saga, il n’est de loin pas le pire quand on songe à Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull (Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal). Ce cinquième volet comporte des scènes émouvantes alors que le public voit cet infatigable aventurier fantastique et fantasque se préparer à raccrocher son chapeau pour la dernière fois. Indy se montre vulnérable quand il parle de Marion, sa femme et de leur fils, et son humanité nous émeut.

L’action est incessante pour maintenir ce film explosif sous tension, soutenu par la composition anthologie de John Williams qui actionne continuellement nos boutons de nostalgie et dont le thème devenu un classique vous trottera encore longtemps après la projection.

Le public semblait comblé et Harrison Ford était le héros de la soirée. Pour incarner Indiana Jones, l’acteur ne perd jamais ni son air renfrogné ni son obstination. Harrison Ford joue les scènes les plus légères avec conviction, un certain humour brut de coffre mais toujours une indéniable classe old-school.

Venu présenter cette dernière aventure d’Indiana Jones et initialement monté sur scène en parler, il n’a pu contenir son émotion quand il a eu la surprise de recevoir une Palme d’or d’honneur, urne récompense amplement méritée. Au moment de recevoir son prix, Harrison Ford a déclaré :

Vous savez, je vous aime aussi. Vous donnez un sens à ma vie et je vous en suis reconnaissant.

Respect et chapeau bas !

Firouz E. Pillet, Cannes

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