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Berlinale 2021 – Compétition : Dénes Nagy, Ours de la meilleure réalisation pour Természetes fény (Natural Light)

Cette édition de la Berlinale, pour la presse et l’industrie, s’est déroulée en ligne. Malheureusement. Les films de cinéma étant faits pour les salles de cinéma, les trois journalistes de j :mag qui ont couvert cette 71e édition ont certes joué le jeu de la critique cinématographique, avec le plus de bonne volonté et ouverture d’esprit que possible pour rendre justice artistique aux œuvres présentées et à leurs autrices et auteurs. Cependant, comme le dit le célèbre adage : à l’impossible nul est tenu ! Les jurys des différentes sections, on peut voir les films en réelles conditions, sur grand écran. C’est peut-être la raison pour laquelle, le jury de la compétition internationale a décerné l’Ours d’argent de la meilleure réalisation à Dénes Nagy pour Természetes fény (Natural Light). Nous, nous sommes passés totalement à côté du film tout en ayant pleine conscience : il est d’évidence superbement réalisé, dans une palette chromatique qui en dit autant sur les évènements extérieurs que sur la sombreur des temps qu’il raconte et des âmes qui leur sont liées. Mais Natural Light est impossible à considérer dans sa matière comme dans sa facture sur petit écran puisqu’il est impossible de se laisser fondre dans cette texture sensorielle qui ouvre aux émotions. Nous en reparlerons donc en juin, quand nous pourrons le regarder, si le coronavirus le permet, dans la version publique du festival qui se déroulera du 9 juin au 20 juin 2021.

— Ferenc Szabó – Természetes fény (Natural Light)
© Tamás Dobos

L’histoire

En 1943, un long hiver approche dans l’Union soviétique occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale. István Semetka, un simple agriculteur hongrois, caporal dans l’armée, fait partie d’une unité spéciale hongroise qui épaule les Allemands et recherche les partisans russes, village après village. Un jour, alors qu’elle se dirige vers un village éloigné, l’unité se retrouve sous le feu de l’ennemi. Le commandant est tué et, en tant que plus haut gradé, Semetka doit prendre le commandement. À travers une zone marécageuse, il conduit les survivants jusqu’à un village occupé où ils rejoignent leur détachement. À partir de là, les éléments lui échappent, il ne peut plus contrôler grand-chose – on ne dira pas rien, car une scène très poignante dans le marais où il poursuit avec ses hommes des fugitifs, démontre qu’il y a toujours dans l’abomination la possibilité de petites interstices pour faire montre d’un peu d’humanité.
Dénes Nagy, circonscrit son récit sur un événement et un lieu particulier dans un temps très limité, est-ce un vrai événement ou pas ?, peu importe puisqu’il raconte l’horreur universelle de la guerre, particulièrement lorsqu’elle prend comme levier de terreur les populations civiles.

De Dénes Nagy ; avec Ferenc Szabó, Tamás Garbacz, László Bajkó, Gyula Franczia, Ernő Stuhl, Gyula Szilágyi, Mareks Lapeskis, Krisztián Kozó, Csaba Nánási, Zsolt Fodor ; Hongrie, Lettonie, France, Allemagne; 2020; 103 minutes.

Malik Berkati

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