FIFH 2023 : Barbara Necek nous parle des thèmes qu’elle a traités dans ses films, de son héritage multiculturel, de la Pologne d’hier et d’aujourd’hui. Rencontre

Née en Autriche dans une famille polonaise, Barbara Necek vit en France depuis 1994. Journaliste et réalisatrice indépendante, elle a signé depuis plus d’une vingtaine d’années quelque quarante documentaires pour la télévision, sur des thèmes historiques, sociaux ou géopolitiques. Elle a récemment réalisé La Shoah des ghettos (2023) ; Le Nazisme, une aventure autrichienne (2022) et Les Résistants de Mauthausen (2021), tous deux couronnés du Prix du Public au Festival du Film d’Histoire de Pessac.

Parmi les multiples sujets de ses réalisations, citons encore La Stasi, un État contre son peuple (2020); 39-45 : Les Résistantes allemandes (2020); Solidarnosc, la première brèche (2020); À la recherche du Schindler polonais (2019).

Présentant L’Autre rêve de Martin Luther King dans la section Panorama du documentaire du festival, Barbara Necek nous a parlé de son héritage culturel multiple – elle s’exprime parfaitement en polonais, en allemand, en anglais et en français – de la férocité des femmes gardiennes des camps nazis et de leur valorisation sociale, de la Pologne et des Polonais.e.s pendant la guerre.

Hors microphone, Barbara Necek se réjouit de la défaite du parti populiste nationaliste après huit ans au pouvoir et voit avec optimisme l’avenir de la Pologne à l’ère de l’opposition centriste pro-européenne qui a remporté les récentes législatives, soulignant que le scrutin de ces législatives a connu un record historique de participation. Mais la réalisatrice indique aussitôt qu’il y a souvent eu un clivage en Pologne, que ce soit sous l’occupation nazie pendant la seconde Guerre mondiale, sous le gouvernement des ultraconservateurs de Droit et justice (PiS) et peut-être encore à l’heure actuelle. Rencontre au cinéma Jean-Eustache, à Pessac.

Firouz E. Pillet, Pessac

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