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lifestyle & responsible citizenship

Adam Bessa

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Fantômes, de Jonathan Millet, suit un réfugié syrien sur les traces de son tortionnaire

Après s’être fait remarquer dans le documentaire, le cinéaste français signe un premier film de fiction haletant et troublant. À Strasbourg, de nos jours, Hamid (Adam Bessa) est officiellement requérant d’asile, officieusement membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Avec assiduité et méticulosité, Hamid explore méthodiquement la ville, sans répit et avec une assiduité qui relève du sacerdoce. Au cours du récit, le public finira par comprendre que son infatigable quête est mue par des souffrances émotionnelles tues qui vont au-delà de celles qu’il a endurées physiquement. Régulièrement, par visioconférence, il rend compte des fruits de sa quête aux membres de la cellule Yaqaza, l’organisation secrète de citoyens syriens qui poursuivent les criminels de guerre que la justice officielle peine à traquer. Hamid a déjà fait part des résultats de ses recherches au groupe quand il se trouvait à Hambourg, mais ses acolytes lui rappellent qu’il se base souvent plus sur ses impressions que sur des certitudes. (…)

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Berlinale 2024Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2024 – Compétition : Mé el Aïn (Who Do I Belong To) de Meryam Joobeur met en scène les démons qui hantent les revenant·es de Daesh. Rencontre

Empreint de réalisme magique, le premier long métrage de la cinéaste tunisienne-canadienne revient sur l’épisode traumatisant des partant·es et revenant·es tunisien·nes de Daesh. À l’instar du documentaire fonctionnalisé de Kaouther Ben Hania, Les Filles d’Olfa, le défi est de rendre compte à la fois de destins individuels et d’un contexte général. Là où le récit de Kaouther Ben Hania péchait par une trop grande complaisance envers ses protagonistes, celui de Meryam Joobeur a le mérite d’intégrer dans son histoire l’image des victimes des djihadistes, même si elle n’évite pas totalement l’écueil de mettre les spectateurs·trices en position d’empathie envers ces jeunes gens partis semer la mort en Syrie. En revanche, totalement maîtresse de son film, au contraire de sa consœur, elle n’élude pas la question quand on le lui fait remarquer. Cette honnêteté de la réalisatrice est assez rare pour être soulignée ! (…)

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Cannes 2022Cinéma / KinoCulture / Kultur

Cannes 2022 : Harka, premier long-métrage de Lofty Nathan, suit un jeune Tunisien qui se bat pour survivre et avoir une vie meilleure en vendant du pétrole de contrebande dans les rues d’une ville aux environs d’Hammamet

Ali (Adam Bessa), jeune tunisien rêvant d’un avenir meilleur, vit une existence solitaire, en vendant de l’essence de contrebande au marché noir. Ali n’a pas suivi l’école et n’a aucune formation mais il ne manque ni de courage ni d’énergie ni de volonté et frappe à toutes les portes pour trouver du travail. À la mort de son père, il doit s’occuper de ses deux sœurs cadettes, livrées à elles-mêmes dans une maison dont elles seront bientôt expulsées. En effet, la mère de famille est morte depuis longtemps et le frère aîné, Skander, a quitté le foyer familial pour devenir serveur dans un hôtel d’Hammamet, livrant sa fratrie à elle-même. Face à cette soudaine responsabilité et aux injustices auxquelles il est confronté, Ali s’éveille à la colère et à la révolte. Celle d’une génération qui, plus de dix ans après la révolution, essaie toujours de se faire entendre… En arabe, harka signifie « mouvement », plus spécifiquement le terme désigne un groupe de soldats volontaires qui se sont réunis ensemble pour se battre. (…)

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