dissidence

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Aucun Ours (No Bears, Khers Nist), de Jafar Panahi, propose une réflexion tragi-comique sur les frontières floues tout en lançant un plaidoyer pour la liberté

Présenté en compétition officielle à la 79ème édition de la Mostra de Venise, le dernier film de Jafar Panahi flirte avec les frontières floues entre réalité et fiction, entre vérité et cinéma. Un réalisateur de Téhéran se rend en secret à la campagne dans un village iranien proche de la frontière turque pour tourner un film sur un jeune couple qui souhaite fuir à l’étranger. Le cinéaste se retrouve témoin d’une histoire d’amour tandis qu’il en filme une autre, retrouvant par ce modus operandi les parallèles qu’il affectionne. Jafar Panahi réalise Aucun ours par le biais des appels vidéo, continuellement interrompus par des problèmes de connexion internet. La tradition et la politique auront-elles raison de l’histoire d’amour comme du tournage ? Les villageois lui reprochent de prendre des photographies sans permission, les anciens le portent devant un tribunal laïc. Il accepte à condition de pouvoir filmer le procès. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Navalny, de Daniel Roher suit l’opposant politique au cœur de son action jusqu’à son retour à Moscou, livrant un témoignage empli de révélations édifiantes

Daniel Roher, réalisateur et producteur, est connu pour Once Were Brothers: Robbie Robertson and The Band (2019), The Story of the Sorry Cannibal (2016) et Navalny (2022). Tourné au fur et à mesure que l’histoire se déroule durant les mois qui ont précédé l’incarcération de l’opposant politique russe, le documentaire Navalny défile sur l’écran comme un thriller et se consacre pleinement au chef de l’opposition anti-autoritaire russe Alexei Navalny.
En convalescence à Berlin après avoir failli être empoisonné à mort avec l’agent neurotoxique Novichok, Alexeï Nalvalny fait des découvertes choquantes et édifiantes sur sa tentative d’assassinat et décide courageusement de rentrer chez lui, quelles qu’en soient les conséquences et les risques dont il est pleinement conscient. Dans ce documentaire révélateur, le cinéaste Daniel Roher a obtenu un accès exceptionnel et sans précédent au politicien russe rescapé d’une tentative d’assassinat et condamné à une peine de prison dès son arrivée à Moscou. (…)

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Berlinale 2020Cinéma / KinoCulture / Kultur

Berlinale 2020 – Forum : Tipografic majuscul (Uppercase Print) de Radu Jude nous plonge de manière hypnotique dans la Roumanie putride de Ceausescu

Le dernier film du réalisateur roumain Radu Jude est basé sur la pièce de théâtre Tipografic Majuscul de Gianina Cărbunariu, elle-même inspirée par des événements réels.

Roumanie, 1981. Ceausescu est à la tête du pays qu’il tient d’une main de fer. Outre sa mainmise totale sur le parti communiste et le système qu’il contrôle grâce aux tentacules de la Securitate (la police politique secrète) qui s’insinuent dans toutes les strates de la société, il entreprend un grand chantier de propagande : celui d’écrire l’histoire officielle à travers la télévision nationale et ses images toutes à sa gloire (ainsi qu’à sa femme Elena) qui dépeignent un pays et ses habitants heureux, confiants dans l’avenir, nationalistes et patriotes, bastion contre le fascisme et l’antisémitisme, conservateurs dans les aspects sociétaux tout en étant à la pointe du progrès du monde moderne. De son côté, Mugur Călinescu (Șerban Lazarovici), un adolescent de 16 ans, écrit une autre histoire sur les murs de son quartier : des messages de protestation contre le régime, écrits à la craie en majuscules. Ses actions, qu’il revendique avoir exécuté seul avec pour unique inspiration son écoute de la radio Free Europe, sont compilées dans un dossier volumineux tenu par la police secrète qui a observé, appréhendé, interrogé le jeune homme avant de briser sa vie.
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Forum citoyen / Bürgerforum

Liu Xiaobo: a voice of conscience who fought oppression for decades

Only a few weeks after being diagnosed with a late-stage liver cancer in late May 2017, the world learned that China’s most prominent dissident, Liu Xiaobo, died at 61 in a hospital in the north-east region of China, where he was born. As the poetess Tang Danhong wrote, he departed as “an innocent prisoner into the eternal light” (无罪的囚徒,融入永恒的光芒). What a tragedy for a man who fought most of his life for freedom to live out his last days in a hospital bed under lock and key.

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