La Miséricorde de la jungle (The Mercy of the Jungle) du Rwandais Joël Karekezi fait l’ouverture d’Afrikamera le 13 novembre 2018
Difficile de trouver mieux pour illustrer l’ignominie du génocide et des guerres à répétitions qui font de cette région une épouvantable tache rouge sang sur le planisphère. L’ignominie mais aussi l’absurdité qui fait que les soldats comme les rebelles, avec les civils premières victimes des uns et des autres (ici le « et » est à prendre littéralement, puisque les villages ne sont bien souvent pas protégés par une appartenance à l’une ou l’autre ethnie mais servent la plupart du temps d’arrière-boutique pour les uns ET et les autres leur permettant de se ravitailler, de violer, de terroriser et, selon la contingence des événements sur le terrain, de se venger de tel ou tel acte et compenser la frustration en assassinant les responsables du village si ce n’est tou.te.s ses habitant.e.s .), ne savent plus contre qui exactement, pour qui et quoi ils se battent, enfermés qu’ils sont dans la jungle de la manipulation de ceux qui savent et qui les retiennent en otage de leurs intérêts et profits qui vont bien au-delà de leurs pays et États, qui s’étendent sur les tentacules du capitalisme des multinationales soutenu étatiquement sans vergogne par le centre du système économique mondial qui se nourrit goulument, telle une sangsue, à sa périphérie.
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