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Auteur : Malik Berkati

Cinéma / KinoCulture / Kultur

Le Voyage à Eilat de Yona Rozenkier : une réconciliation père-fils à 35 km/h. Rencontre

Le cinéaste suisse-israélien Yona Rozenkier (Un havre de paix, 2018) nous embarque dans un road-movie émouvant avec son deuxième long métrage, multiprimé au festival de Jérusalem 2022. L’histoire suit un père et son fils, parcourant l’arrière-pays entre un kibboutz au nord d’Israël et la station balnéaire d’Eilat à bord d’un antique tracteur rouge, à une vitesse maximale de 35 km/h. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Black Movie 2024 – Le Festival international de films indépendant de Genève fête ses 25 ans du 19 au 28 janvier

Dix sections pour 105 films provenant de 44 pays, voilà le programme de cette année-jubilé, avec un invité de marque, le cinéaste taïwanais Tsai Ming-Liang, qui présentera quelques-uns de ses films, offrira une masterclass (20 janvier aux Cinémas du Grüütli à 17h30) et une exposition inédite, Walker, qui sera visible au Commun. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Smoke Sauna Sisterhood : Sueur et énergie vitale. Rencontre avec Anna Hints

Anna Hints, réalisatrice, scénariste et compositrice estonienne, a consacré sept années à l’achèvement de son premier long métrage. La persévérance a payé, Smoke Sauna Sisterhood a remporté de nombreux prix, avec au début de l’année le Prix de la réalisation documentaire de cinéma mondial au Festival du film de Sundance et, en fin d’année, le Prix du cinéma européen du meilleur documentaire ; il représente par ailleurs l’Estonie aux Oscars pour le meilleur film international. Mais le plus étonnant, c’est l’accueil public qui lui a été fait lors de sa tournée des festivals et lors des sorties nationales accompagnées de Premières : de nombreux·ses spectateurs·trices en sortent bouleversé·es, la parole se dénoue et les témoignages affluent vers la réalisatrice et dans les discussions d’après-projection. Car Smoke Sauna Sisterhood touche une corde sensible en explorant des thèmes intimes d’une manière qui résonne avec une large gamme d’expériences humaines, créant ainsi une connexion profonde et significative avec le public d’où qu’il vienne. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, une magnifique entrée en matière dans l’année cinématographique 2024 !

(…) Alors que Wong Kar Wai est reconnu comme le maître de la pluie, Nuri Bilge Ceylan se distingue en tant que cinéaste de la neige, qu’il filme comme un élément référentiel transcendant la narration au cœur des régions reculées de Turquie qu’il explore. Aux côtés de Samet (Deniz Celiloğlu), nous plongeons dans un petit village en Anatolie orientale, peuplé de Kurdes et entouré de montagnes. L’hiver s’y abat sévèrement, couvrant tout de son manteau neigeux. L’enseignant affecté à cette région n’aspire qu’à une chose : après ses quatre années obligatoires de service au sein de cette communauté, être muté à Istanbul. Là-bas, il pourra reprendre une vie intellectuelle et artistique à la hauteur de ses aspirations. En attendant, il capture des images des villageois, offrant ainsi au film de magnifiques scènes statiques, presque anthropologiques, où les photographies s’incrustent comme des interludes dans le récit. La photo, capturant l’essence, trouve dans la cinématique un moyen de l’infuser.(…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Past Lives – Un trio amoureux sur deux continents

Celine Song offre à l’année cinématographique 2023 l’une de ses plus belles scènes d’ouverture ! Nous sommes dans un bar chic de New York, témoins d’une scène qui se passe en arrière-plan, commentée par nos voisins de table, hors cadre comme nous, qui se demandent quels sont les liens qui unissent ces gens : une femme entourée de deux hommes. Cette scène est une promesse, mais comme le dit l’adage, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Banel & Adama – D’amour et de sable brûlant

Un village esseulé au nord du Sénégal, mangé par le sable et ses tempêtes. Banel et Adama, jeunes mariés, vivent un amour fusionnel et atypique dans cette contrée où la famille, le village, le collectif prime l’individualisme, la communauté, dans ces régions hostiles, étant déterminante pour la survie face à l’adversité. À ceci s’ajoute les traditions patriarcales qui régissent la vie quotidienne de la communauté peule à laquelle il et elle appartiennent et auxquelles Banel (Khady Mane), éprise de la liberté d’aimer follement Adama (Mamadou Diallo) et du rêve d’organiser sa vie exclusivement autour de son couple, s’oppose frontalement. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturForum citoyen / Bürgerforum

Palestine Filmer C’est Exister PFC’E : rencontre avec l’artiste plasticien et cinéaste Khaled Jarrar

Khaled Jarrar est un témoin privilégié de la situation palestinienne, un homme qui a eu plusieurs vies, chacune dédiée à la cause de son pays. Après avoir été le garde du corps de Yasser Arafat, avoir survécu à une blessure par balle d’un sniper, il s’est consacré à l’art comme moyen de vecteur de sa voix et celles des siens. Artiste plasticien originaire de Jenine et installé à New York, il est également cinéaste, avec deux documentaires à son actif, présentés à la douzième édition des Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E) qui ont eu lieu à Genève du 29 novembre au 3 décembre 2023, avec, selon les organisateur∙trices, une affluence record. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Bâtiment 5 de Ladj Ly – Le mal-logement, vecteur de violence sociale et politique

Le cinéaste originaire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis, France) revient sur les écrans avec Bâtiment 5, quatre ans après son film choc sur la vie dans les banlieues françaises, Les Misérables, qui avait remporté le Prix du Jury, et 4 Césars (dont celui du Meilleur film). Dans la continuité de son premier long métrage, Ladj Ly dépeint une situation sociale à la limite de l’indigence, dans une ville fictive, mais qui ressemble à de nombreuses cités dans le monde entier. Le point de départ des Misérables était celui d’un fait divers autour d’une bavure policière et la confrontation inévitable qui s’ensuit entre les jeunes et les forces de police. Dans Bâtiment 5, le réalisateur élargit la focale et appuie sur la violence – et l’injustice – sociale quotidienne que subissent les habitant·es des banlieues à travers la problématique du mal-logement. (…)

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Cinéma / KinoCulture / KulturEditoForum citoyen / Bürgerforum

Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E) du 29 novembre au 3 décembre 2023 à Genève. Des Rencontres cinématographiques plus importantes que jamais !

(…) Les images qui nous proviennent en ce moment de cette partie du monde racontent une partie de l’histoire. L’autre partie de l’histoire est occultée, censurée, empêchée. L’autre partie de l’histoire ne débute pas le 7 octobre 2023. Elle remonte à 75 ans et à la Nakba. Cette histoire est racontée par tout le monde, selon ses propres biais – l’un des plus spectaculaires étant celui qui annihile le bon sens historique de l’Allemagne dans sa représentation de l’épisode historique en cours –, mais la parole palestinienne reste entravée, systématiquement suspectée de double, triple, quadruple discours, remise en cause dans la présentation des faits. Mais comme le suggère la formule éculée : les faits sont têtus. (…)

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Cinéma / KinoCulture / Kultur

Napoelon de Ridley Scott : lourdeau et pleurard

Évacuons tout de suite un malentendu : ce film n’est ni un biopic ni un film historique. Scénarisé par David Scarpa, Napoleon use de la licence artistique pour permettre à Ridley Scott, pourtant fasciné par l’histoire – « j’ai une préférence pour le drame historique » dit-il – de présenter sa propre version de Napoléon. Hélas, le point de vue fait cruellement défaut, le Napoléon de Scott oscillant en permanence entre l’envie de lui donner un souffle épique et le cantonner dans l’espace de la mégalomanie. Résultat : nous avons un citoyen-soldat, puis un empereur-soldat qui semble surtout coincé dans un comportement infantile qui part à la guerre d’abord pour rendre fière sa mère. Une fois que Joséphine (Vanessa Kirby) apparaît dans sa vie, toute sa psychologie guerrière et d’accession au pouvoir s’appuie sur son amour, à la fois inconditionnel et contrarié, pour cette femme plus âgée que lui – même si l’actrice qui l’incarne est plus jeune que Joaquin Phoenix, mais Ridley Scott n’en est pas à un choix approximatif près. «  Tu n’es rien sans moi ou ta mère », lui assène d’ailleurs Joséphine lors de l’une de leurs disputes. (…)

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