Archives des Silent Land

Pour sa 17e édition du 23 septembre au 3 octobre 2021, le Festival du Film de Zurich (ZFF) s’offre du grand spectacle et quelques grandes stars !

21 septembre 2021 Malik Berkati 4 min read A Cop Movie, A Tribute to... Award, Aga Woszczyńska, Alonso Ruizpalacios, Andreas Fontana, Ari Folman, Azor, Babardeală cu bucluc sau porno balamuc, Bad Luck Banging or Loony Porn, Ballad of a White Cow, Behtash Sanaeeha, Blerta Basholli, Career Achievement Award, Cary Fukunaga, Christian Schwochow, Cicha Ziemia, Competencia oficial, François Ozon, Fred Baillif, Gastón Duprat, Ghasideyeh gave sefid, Golden Icon Award, Gustavo Pizzi, Guzen to sozo, Herr Bachmann und seine Klasse, Hive, Inhebbek Hedi, Je suis Karl, Kaouther Ben Hania, La Belle et la meute, La Mif, Lifetime Achievement Award, Maggie Gyllenhaal, Manele Labidi-Labbé, Maria Speth, Mariano Cohn, Maryam Moghaddam, Mohamed Ben Attia, Mr Bachmann and His Class, Mychael Danna, Néjib Belkadhi, No Time to Die, Œil d’or, Official Competition, Os últimos dias de Gilda, Paolo Sorrentino, Paul Schrader, Petite nature, Radu Jude, Regarde-moi, Ridley Scott, Ryūsuke Hamaguchi, Samuel Theis, Sharon Stone, Silent Land, Softie, The French Dispatch, The Last Days of Gilda, The Last Duel, The Lost Daughter, The Man Who Sold His Skin, Todd Haynes, Tout s'est bien passé, Un divan à Tunis, Una película de policías, Wes Anderson, Wheel of Fortune and Fantasy, Where is Anne Frank ?, ZFF, ZFF2021, Zgjoi, Zurich Film Festival

Depuis l’ouverture des cinémas au printemps dernier, les festivals de toutes envergures s’enchaînent les uns aux autres dans un tourbillon fou, à l’instar des sorties en salle. Le Zurich Film Festival est d’ordinaire un peu un point de ralliement temporel permettant de voir des films qui sont passés dans les quatre festivals majeurs d’une saison, ainsi qu’une sélection de films qui font leur Première européenne. Cette année, le festival et son fameux tapis vert par quelques stars, dont Sharon Stone qui recevra la distinction la plus prestigieuse du festival, le Golden Icon Award, le 25 septembre. Le 29 septembre, ce sera au tour du cinéaste napolitain Paolo Sorrentino (Il Divo, 2008, La granda bellezza, 2013 ; Loro 2018) de recevoir le A Tribute to… Award (oui, c’est un peu étrange comme intitulé, mais on comprend que c’est un Prix hommage…), avec une rétrospective de dix films, y compris son dernier, The New Pope (2020). Le 30 septembre, Le compositeur canadien oscarisé pour l’Odyssée de Pi (2012) Mychael Danna recevra quant à lui le Career Achievement Award. Pour finir en beauté la remise des prix non-compétitifs, le réalisateur et scénariste étasunien Paul Schrader recevra pour l’ensemble de sa carrière le Lifetime Achievement Award. (…)

Cinéma / Kino Culture / Kultur

Toronto International Film Festival (TIFF) – Aga Woszczyńska tend un miroir implacable du narcissisme occidental avec son premier long métrage, Silent Land (Cicha Ziemia), présentée en Première mondiale au TIFF

12 septembre 2021 Malik Berkati 6 min read Aga Woszczyńska, Alma Jodorowsky, Bartosz Świniarski, Cicha Ziemia, Dobromir Dymecki, gnieszka Zulewska, Ibrahim Keshk, Jean-Marc Barr, Marcello Romolo, migration, Piotr Jaksa Litwin, Silent Land, TIFF, Toronto International Film Festival

Dans Silent Land, le couple assorti dans sa physionomie stéréotypée – blond.es, grand.es et aux yeux bleus – passe ses vacances sur une île, en Italie. À l’aise financièrement, il loue une grande maison avec piscine qui possède une magnifique vue sur la mer. Hélas, la piscine n’est pas en fonction, ce qui contrarie énormément nos deux vacancier.es. Fabio (Marcello Romolo), le propriétaire de la maison et du restaurant du village, leur propose une ristourne sur le prix, un repas gratuits à la trattoria, mais rien n’y fait ! Lorsqu’il leur dit « pas besoin d’une piscine, la mer est là », Anna et Adam n’en démordent pas : la maison a été louée en grande partie pour sa piscine ; ils veulent en faire usage. Leur vient-il à l’idée que l’île puisse avoir des problèmes d’approvisionnement d’eau ? Il n’est même pas sûr qu’ils ignorent consciemment cette possibilité, tellement le couple est autocentré sur ses propres besoins qui s’avèrent durant ces vacances basiques et mécaniques : manger, boire, avoir des relations sexuelles. Tout ceci sans grande émotion, le plus souvent en silence, sur un mode autopilote. Tout semble très banal au fond, mais quelque chose d’évanescent, d’inquiétant sourd de cette représentation ritualisée.
(…)